Althéa Laurin : « ma mission » était de ramener la première médaille d’or du taekwondon

Par Epoch Times avec AFP
11 août 2024 09:12 Mis à jour: 11 août 2024 09:13

Althéa Laurin, première championne olympique de l’histoire du taekwondo français à 22 ans, s’était dit dès l’âge de dix ans que ramener une médaille d’or était « sa mission », après avoir vu ses aînées remporter des médailles d’argent et de bronze, sans jamais atteindre la plus haute marche du podium.

Cinq femmes avaient remporté des médailles olympiques en taekwondo depuis 2004, mais jamais l’or, vous ont-elles inspirée?

« Le fait de les avoir vu performer, quand j’étais jeune, c’est cela qui m’a donné envie. Et quand j’ai appris qu’il n’y avait jamais eu de médaille d’or, je me suis dit que c’était ma mission. J’en ai rêvé depuis l’âge de dix ou onze ans ».

A Tokyo, vous aviez décroché le bronze, quel chemin parcouru depuis…

« J’ai tenu le coup pendant ces trois années parce que je voulais absolument cette médaille d’or. Le bronze, j’étais contente de l’avoir à 19 ans, c’était une très belle performance. Mais je savais que je voulais la médaille d’or, j’étais triste après avoir perdu la demi-finale. Donc il fallait que je revienne, en plus à Paris, avec la médaille d’or. Rien n’est certain quand on est à ce stade-là. Mais je me suis dit que j’allais mettre toutes les chances de mon côté, travailler à fond pour progresser sur tous les aspects sur lesquels je pouvais progresser ».

Les bons résultats des Français aux Jeux vous ont-ils mis dans le bon état d’esprit?

« Oui, j’ai beaucoup aimé voir tous ces résultats, du coup je me suis dit: ‘à mon tour de marquer l’histoire aussi' ».

Vous êtes-vous sentie bien depuis le début de cette journée olympique?

« J’étais très stressée dès le matin, c’était très intense d’entendre tout le public dans le stade, je n’ai pas forcément cette habitude. Du coup, découvrir cette ambiance c’était quelque chose, et au final je me suis très bien habituée, je me suis acclimatée. Je n’ai rien laissé transparaître, parce que c’est une journée de combat, donc il faut vraiment être dirigée vers le combat et prête ».

La journée a été très longue, avec presque treize heures entre le premier combat et la finale. Comment gérez-vous cela?

« Le petit secret? Ça fait des années que je travaille pour une seule journée, donc elle ne m’a pas paru longue du tout, j’aurais pu attendre des heures, ça ne m’aurait pas dérangée. J’ai travaillé pendant plus d’une décennie pour arriver à ce résultat ».

Depuis votre médaille de bronze de Tokyo, vous êtes devenue en trois ans championne d’Europe, championne du monde, et championne olympique. De quoi avez-vous encore envie?

« Peut-être de doubler? (rires) Pourquoi ne pas essayer de faire encore mieux ? Je sais qu’il y a un record de Grand prix, un record de championnats du monde, de championnats d’Europe… Pourquoi pas essayer de battre ces records ? »

Propos recueillis en zone mixte.

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