Une adolescente d’origine macédonienne a été vendue sur le net pour quelques centaines d’euros à un Kosovar de 21 ans. Celui-ci est jugé depuis mercredi 14 septembre pour agression sexuelle et menaces de mort.
C’est bien en France, à Amboise plus précisément, que s’est passée cette sordide histoire. Une mère macédonienne a pris contact sur internet avec une famille kosovare afin de conclure un mariage arrangé… ou plutôt une vente de quelques centaines d’euros.
Le sort de cette jeune fille macédonienne s’est donc joué sur le net fin 2016, la tradition voulant qu’elle soit obligée de partager le lit de Sedat, son futur mari, rapporte La Nouvelle République. Elle tombera rapidement enceinte, puis fera une fausse couche début 2017.
« Traitée comme une esclave »
En mai 2017, elle se rendra à la gendarmerie pour la première fois, dénonçant des violences de toute la famille kosovare sur elle, se disant « traitée comme une esclave ». Mais Sedat, qui l’avait suivie jusque devant les locaux de la gendarmerie, s’en prend à elle à la sortie, avant d’être maîtrisé et interpellé. Le procureur ouvrira alors une enquête pour traite d’être humains.
La Nouvelle République relate ensuite que fin 2017, un garçon naîtra de cette « union », alors que la jeune fille ne souhaitait pas avoir d’enfant. Son passeport lui sera confisqué par la famille. Alors âgée de 15 ans et demi, elle retournera à la gendarmerie le 28 mars 2018 pour déposer plainte contre des menaces de mort par téléphone. Après une nouvelle enquête ouverte pour « viol et menaces physiques », le mariage sera finalement annulé.
« Ce n’est pas le prix d’une Audi… »
Ce 14 septembre 2022, Sedat déposait devant la cour et est revenu sur le calvaire vécu par la jeune fille. « La meuf, elle n’est pas venue me rencontrer pour boire un café. Elle était consciente qu’elle allait se marier et avoir du sexe. Mais je ne savais pas qu’elle avait 14 ans. Je lui en donnais 18… », crâne-t-il, hâbleur, reporte ainsi La Nouvelle République. « On a tous donné un peu d’argent, entre 800 et 1.200 €. C’était pour le trajet, pour faire la fête et pour aider. Ça va. Ce n’est pas le prix d’une Audi… » il est aussitôt coupé par la présidente : « Mais pour vous, la jeune fille valait combien ? »
Après un silence, l’homme répond : « L’humain n’a pas de prix ! », immédiatement repris par la juge : « Surtout, l’humain n’est pas à vendre ! »
Dix-huit mois de prison dont dix assortis d’un sursis sont requis contre le jeune homme qui lui, plaide la relaxe sur l’accusation d’agression sexuelle et réclame une peine adaptée sur celles des menaces de mort.
Le jugement sera mis en délibéré le 20 octobre prochain.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.