À 54 ans, Valérie Hirschfield n’est pas une sportive comme les autres. Amputée de la jambe gauche mais armée d’une volonté de fer, elle a réalisé un exploit exceptionnel en terminant la Verticale de la tour Eiffel, le 13 mars 2019, en montant les 1665 marches deux par deux jusqu’en haut.
La sportive, adepte de tennis, de surf ou encore de la planche à pagaie (aussi connue sous le nom de stand-up paddle), s’est découvert une nouvelle passion en participant à des courses d’escaliers. La mère de famille s’y est mise il y a seulement un an et demi.
Amputée il y a 14 ans après avoir contracté un staphylocoque doré, elle a décidé de monter la plus célèbre tour parisienne en béquilles seulement, sans sa prothèse. Et elle a réussi ! Alors qu’elle visait un temps de 1 h 15, elle est arrivée au sommet en seulement 52 minutes et 34 secondes.
« Je n’ai jamais douté d’arriver en haut, j’avais juste peur de mettre plus d’une heure 15, la limite que je m’étais fixée », a indiqué Valérie à Var-Matin. « Ce n’est qu’en franchissant l’arrivée que j’ai su que mon temps était de 52 minutes. Imaginez mon bonheur ! »
À titre de comparaison, le site internet de la tour Eiffel indique qu’il faut compter entre 30 et 45 minutes pour monter uniquement jusqu’au deuxième étage, soit 674 marches, alors qu’il reste encore près de 1 000 marches à gravir dans les escaliers entre le 2e et 3e étages, qui ne sont pas accessibles au grand public.
La première difficulté rencontrée par la sportive a été la pente qu’il fallait descendre afin de prendre le départ, pas facile à emprunter avec des béquilles. Finalement, elle l’a fait sans problèmes.
Vent violent
La coureuse motivée a ensuite dû faire face au même défi que ses concurrents : le vent violent, qui soufflait encore plus fort au fur et à mesure que les sportifs s’approchaient du haut de la célèbre tour.
« C’était si fort que ça m’a coupé le souffle, j’avais les poumons qui brûlaient », a déclaré au Parisien celle qui s’est accrochée malgré les conditions difficiles qui avaient poussé les organisateurs à retarder le départ dans l’espoir que le vent se calme. « Pendant toute la course, j’ai dû me concentrer à chaque instant pour les poser correctement au sol, parce qu’elles volaient dans tous les sens. »
Inutile de penser à regarder le paysage dans ces conditions ! La coureuse a aussi été retardée entre le 2e étage et le sommet, où les escaliers étaient si étroits qu’elle devait s’arrêter régulièrement pour laisser passer les autres participants.
Encouragements
Valérie s’est surtout laissée porter par le soutien et l’encouragement de ses concurrents, ainsi que du personnel qui surveillait le bon déroulement de la course aux différents niveaux.
« Beaucoup m’ont glissé un mot d’encouragement en me doublant. Il y a même une dame qui m’a fait une bise sur la tête ! C’était très sympa », reconnaît la sportive varoise.
Le lendemain de l’exploit, elle a indiqué à Var-Matin qu’elle avait quelques courbatures. Malgré tout, Valérie a assuré : « Je suis prête à refaire cette épreuve qui est la plus belle de celles que j’ai disputées. »
En attendant de pouvoir la refaire l’année prochaine, l’habitante de la Seyne-sur-Mer dans le Var va gravir la Tour First de Paris La Défense le 16 mai 2019. Avec seulement 954 marches et 48 étages, cela ne devrait pas être difficile pour l’unijambiste motivée !
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