Les consommateurs ont beau y être opposés, les entreprises se prononcent en faveur de l’activisme transgenre. Selon Kay Yang, une militante des droits de la femme, cela tient au fait que les acteurs mondiaux de la réglementation approuvent ces idéologies et que les entreprises pensent qu’en soutenant ces causes elles investissent dans le marché de demain.
Cette défense du transgenrisme s’inscrit dans une idéologie plus vaste selon laquelle la personnalisation du corps humain via les interventions chirurgicales, les changements de sexe, ou l’ajout de technologies sur le corps, sont des choses souhaitables, explique Mme Yang. Les entreprises suivent car elles ne veulent pas passer à côté de cette industrie lucrative, et qui connaît une croissance rapide.
Elle sait de quoi elle parle pour avoir vu cette cabale entre le mouvement transgenre et les entreprises de l’intérieur.
Après avoir milité avec passion pour la cause LGBT, elle a fini par s’en détacher avec horreur. L’association pour laquelle elle travaillait oeuvrait à l’avancement de la cause transgenre et recevait des fonds publics et privés. Certains de ces fonds venaient même de l’étranger.
Elle s’alarme aujourd’hui du fait qu’une quantité d’entreprises lancent des campagnes de marketing qui célèbrent le transgenrisme, alors même que leurs propres clients s’en indignent.
Certes, certaines entreprises ont récemment perdu beaucoup d’argent à la suite de boycotts de clients opposés à leurs publicités transgenres. Ces entreprises estiment pourtant que tout cela en vaut la peine sur le long terme.
« Pour ces entreprises, cet argent ce n’est rien », explique-t-elle à Epoch Times. Ces entreprises « s’entendent dire que, en effet, elles vont peut-être perdre un peu d’argent maintenant, mais qu’elles s’en sortiront bien sur long terme. Qu’elles feront encore partie de la nouvelle économie. Qu’elles continueront d’exister. »
« Et toutes les autres qui ne sont pas d’accord avec cette idéologie, ils feront en sorte qu’elles soient mises au ban ».
Il s’agit-là d’un effort coordonné, d’un complot, dit-elle, voulu par des organisations mondiales telles que le Forum économique mondial (FEM).
C’est pourquoi les entreprises, les organisations gouvernementales et les associations à but non lucratif s’unissent entre elles et font tout pour imposer le transgenrisme auprès d’une population largement réticente, selon Mme Yang.
Retour à la réalité
Mme Yang a abandonné le militantisme LGBT lorsqu’elle s’est rendue compte que le mouvement incitait les enfants à accepter certaines idées sexuelles et normalisait la notion d’acte sexuel auprès des enfants.
On les y prépare, dit-elle.
L’horreur de la situation s’est soudainement révélée à elle quand un homme se disant transgenre, c’est-à-dire se disant femme, et qui faisait partie de son entourage, a été reconnu coupable d’avoir abusé sexuellement d’un garçon de 16 ans, rapporte-elle.
Personne ne semblait s’en inquiéter.
Elle ne préfère pas révéler de détails publiquement par crainte de représailles, dit-elle. Mais elle a été en mesure de montrer à notre journaliste d’Epoch Times les registres d’accusations criminelles concernant cette personne. Epoch Times peut confirmer que le nom de cette personne figure sur le registre des délinquants sexuels.
Cela a ramené Mme Yang « à la réalité », dit-elle. Elle a dû admettre que le racolage des enfants par les LGBT était une réalité.
Alors qu’elle avait défendu les causes LGBT, elle en a été soudainement dégoûtée.
Elle n’est pas surprise que des marques américaines comme Target, Bud Light ou la marque allemande Adidas célèbrent le transgenrisme dans leurs produits ou via leur marketing, quand bien même l’indignation des consommateurs est majoritaire.
Il y a des motivations profondes qui expliquent la décision des entreprises de soutenir le transgenrisme, avance-t-elle.
Elles sont motivées par le désir de contribuer à l’avènement d’une « quatrième révolution industrielle » qui verrait la technologie transcender la biologie humaine, et ainsi créer des possibilités de profit financiers pour les entreprises sans fin.
Faire accepter le transgenrisme par la société va dans ce sens, ajoute-t-elle.
« C’est dans cette direction qu’ils ont décidé d’emmener l’ensemble de l’humanité », souligne-t-elle.
La monétisation du corps humain
Le changement de sexe par intervention chirurgicale, les hormones transsexuelles et les implants mammaires ne sont que le début, selon elle.
La volonté de « personnaliser » le corps humain à l’aide de la technologie porte un nom : le « transhumanisme », ou l’idée que l’homme peut dépasser le cadre de l’humain.
Selon le transgenrisme, il existerait une séparation fondamentale entre l’âme et le corps, continue-t-elle. Et si l’âme ou l’esprit d’une personne de sexe masculin est féminin alors son corps doit pouvoir être personnalisé jusqu’à ce qu’il ait l’apparence d’une femme. La même logique s’applique aux femmes.
Cette façon de voir les choses permet de vendre aux gens toutes sortes de modifications corporelles intensives, dénonce-t-elle. Et c’est en train de devenir une industrie mondiale.
Des médecins travaillent déjà sur la première transplantation d’un utérus sur un homme. Ils considèrent que cela lui permettra de vivre l’expérience de porter un bébé à terme, qui serait alors mis au monde par césarienne.
Le « biohacking » du corps humain
Le mouvement transhumaniste met également en avant les pratiques de « biohacking », c’est-à-dire la mise en place d’implants électroniques dans le corps humain, explique-t-elle.
« Créez votre propre corps. Créez votre propre sexe. Voilà à quoi ils préparent les jeunes. Ils les séduisent et les invitent à accepter ce genre de choses. Bientôt on pourra implanter quelque chose dans le cerveau, ou dans le bras, etc ».
La technologie permettra également aux gouvernements d’exercer une forme de contrôle sur la reproduction et la population, dit-elle.
« Nous nous dirigeons de plus en plus vers l’idée que la reproduction, la naissance d’enfants, peut très bien se faire sans femme et sans père. Ils supplantent la forme naturelle de la reproduction au point de vouloir contrôler totalement la façon dont la reproduction humaine se passe et ils veulent même la modifier en laboratoire ».
On dirait de la science-fiction. Pourtant, des entreprises comme Neuralink cherchent d’ores et déjà à connecter le cerveau humain à un ordinateur. Facebook a son projet Metaverse, qui vise à créer un monde virtuel susceptible d’accueillir un milliard de personnes, comme l’a écrit Mark Zuckerberg dans un article datant de 2021.
D’autres entreprises, comme Cyborg Nest, cherchent comment implanter des dispositifs technologiques dans le corps humain afin de lui conférer de nouveaux sens et de nouvelles capacités. Quant à Martine Rothblatt, une millionnaire transgenre, elle travaille à la possibilité de complètement couper le lien entre l’humain et le corps, grâce à des logiciels permettant de créer des « fichiers mentaux ». Ces fichiers enregistreraient hypothétiquement un esprit humain qui n’aurait ni cerveau ni corps.
Le FEM déclarait dans une vidéo que d’ici 2030, « vous ne posséderez rien. Et vous serez heureux ».
Cette vidéo contient certaines affirmations optimistes, comme le fait que les nouvelles technologies permettront de fabriquer des organes de remplacement pour les personnes qui en ont besoin.
Mais ils prédisent également que le changement climatique entraînera un déplacement de population d’un milliard de personnes et que « les États-Unis ne seront plus la première superpuissance du monde ».
La viande deviendra « un plaisir occasionnel », dit la vidéo, et « les valeurs occidentales auront atteint leur point de rupture, et les gens loueront tout et ne posséderont rien ».
Tout cela peut également s’appliquer au corps humain, explique Mme Yang. Avec la technologie des implants, les gens pourraient bientôt se retrouver à louer leur propre corps.
Le FEM affirme n’y voir qu’une prédiction et non un objectif.
Un « activisme » du haut vers le bas
Cette promesse d’avenir radieux pour toutes les entreprises qui adhèrent à la promotion du monde LGBT émane d’un réseau d’organisations, notamment le FEM, l’ONU et le réseau Business for Social Responsibility (BSR), indique Mme Yang. Le BSR est un réseau de plus de 300 entreprises qui se consacrent à des causes dites de justice sociale ».
Epoch Times a contacté le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies, le FEM et le BSR pour obtenir des commentaires. Aucun n’a répondu.
Lorsque Mme Yang a commencé son travail d’activiste LGBT en 2011, elle découvrait le concept d’enfant « trans » pour la premièe fois, mais elle croyait en la cause transgenre, dit-elle. Par crainte de représailles, elle nous a demandé à ce que le nom du centre LGBT où elle travaillait à New York ne soit pas révélé publiquement. Notre journaliste à Epoch Times a été en mesure de confirmer les détails de son témoignage.
Le groupe envoyait des ambassadeurs de la cause LGBT dans les écoles et les entreprises de la ville et proposait des ateliers destinés à lutter contre le harcèlement scolaire. Mais ces programmes visaient également à encourager les enfants à adopter une identité LGBT, affirme-t-elle. Le groupe recevait notamment des fonds du ministère de la santé de l’état de New York.
« Plus il y a d’enfants qui s’identifient comme LGBT, et plus nous recevons de fonds », dit-elle. « Bien sûr, de plus en plus d’enfants vont commencer à s’identifier comme tels au fur et à mesure que nous rentrons en contact avec eux et que nous leur donnons tout ce nouveau vocabulaire dont ils ne connaissaient pas l’existence auparavant ».
Lorsque son centre LGBT a commencé à parler du transgenrisme avec les enfants et à les encourager à adopter une identité transgenre, c’est là que des « enfants trans » ont commencé à apparaître, se souvient-elle.
Son employeur new-yorkais recevait des fonds du Réseau d’éducation des gays, lesbiennes et hétérosexuels (GLSEN), rapporte Mme Yang. Des centres similaires bénéficiant d’un financement semblable existent dans tout le pays, ajoute-t-elle.
En 2011, le GLSEN a expliqué aux militants que le refus de certaines écoles de laisser les garçons entrer dans les vestiaires des filles constituait une « hostilité » à l’égard des élèves LGBT.
En 2011, le GLSEN s’est associé à l’UNESCO pour créer un programme de lutte contre les harcèlements qui a vu le jour grâce à un financement de l’International Business Machines Corporation et de la Fondation Arcus. La Fondation Arcus est un groupe caritatif international LGBT.
Ce programme de lutte contre le harcèlement a établi, enquête à l’appui, que les enfants s’identifiant comme LGBT étaient victimes de harcèlement à l’école. Mais les enquêtes ont été formulées de telle sorte que les réponses données corroborent les attentes. Elles ne reflètent pas forcément la réalité, dit-elle.
« Il s’agit d’un tri sélectif. On pose les questions à des enfants qui sont déjà membres de l’alliance ‘gay-hétéro’. Ils sont déjà endoctrinés pour vous dire qu’ils font partie d’une classe d’opprimés ».
L’ONU et les groupes militants se sont appuyés sur les résultats de ces enquêtes pour demander la mise en place de programmes internationaux de promotion de la cause LGBT, explique-t-elle.
Son groupe a indirectement reçu un soutien et un financement de l’UNESCO par l’intermédiaire du GLSEN. En 2011, l’UNESCO a lancé une campagne mondiale contre le harcèlement anti-LGBT.
Mais tout cela avait pour but d’inciter à ouvrir des discussions sur les LGBT dans les écoles, dit-elle.
Ils ont commencé à préparer le terrain, en disant que la façon dont ils allaient introduire tout cela dans les écoles était de dire : « C’est comme ça que nous rendrons une école plus sûre ». Et si vous n’avez pas d’installations « sûres » pour les élèves transgenres, c’est-à-dire si les garçons ne sont pas autorisés à entrer dans les toilettes des filles, alors votre école n’est pas un lieu sûr ».
En 2019, le FEM a lancé le Partenariat pour l’égalité mondiale des LGBTI. Le « I » final signifie « intersexe », et décrit un trouble génétique rare qui se traduit par des organes génitaux qui ne sont ni entièrement masculins, ni entièrement féminins.
Ce partenariat va inciter 50 à 100 entreprises membres du FEM à mettre en œuvre les normes LGBTI des Nations Unies, comme l’indique le site web du FEM. Cela permettra également de faire la liste des « meilleures pratiques » en matière de lutte contre la discrimination à l’égard des LGBT et cela encouragera « de nouvelles collaborations intersectorielles et multipartites ».
Programme mondial pour l’égalité entre les genres
Le document de l’ONU va plus loin et encourage les entreprises à promouvoir, ouvertement ou subtilement, l’intégration des LGBTI dans les pays où elles sont implantées.
Il s’agit de développer des politiques qui « respectent les droits de l’homme », dit le document.
Le document explique que respecter « les droits de l’homme impliquent de ne pas discriminer les personnes LGBTI, (impliquent) d’appeler les personnes transgenres par les noms et pronoms de genre qu’ils préfèrent, de couvrir le coût des traitements de changement de sexe pour les salariés, d’autoriser les personnes s’identifiant comme transgenres à pénétrer dans les espaces réservés aux personnes de sexe opposé, de soutenir la création de ‘groupes informels de personnel’ LGBTI », ajoute le document.
Les entreprises devraient obliger leurs employés, même s’ils ne le souhaitent pas, à « respecter le nom, les pronoms, les termes et le genre utilisés par la personne concernée », précise le document des Nations Unies.
Le document suggère trois options aux entreprises internationales lorsqu’elles sont confrontées à des lois locales différentes.
Elles peuvent faire en sorte que la politique de leur filiale respecte les lois contre la promotion des LGBT tout en conservant des politiques globales en leur faveur. Elles peuvent également adopter des politiques LGBT au sein de l’entreprise, mais ne pas chercher à changer les cultures locales. Enfin, les entreprises peuvent promouvoir le militantisme LGBT à l’intérieur et à l’extérieur du lieu de travail, et ainsi avoir un impact sur la culture locale.
Enfin, les lignes directrices des Nations Unies indiquent aux entreprises qu’il est dans leur intérêt de s’y conformer.
« La tendance est à la consommation socialement responsable dans de nombreux pays, (…) les consommateurs s’identifient à des entreprises qui s’engagent à respecter les normes environnementales, sociales et les droits de l’homme, et récompensent [ces entreprises] », peut-on lire dans le document des Nations Unies.
Par conséquent, si les entreprises ne soutiennent pas les questions liées aux LGBT, elles seront en difficulté dans ce monde en mutation, car les clients et les investisseurs les rejetteront, suggère l’ONU.
Mais selon Mme Yang, le travail des activistes transgenres est une menace grave pour l’humanité, car il met en péril l’intégrité du corps humain. Ancienne militante de cette cause, elle s’est aujourd’hui engagée à la combattre.
« C’est très, très dangereux. »
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