Un ancien joueur de rugby professionnel, paralysé à la suite d’une grave lésion de la moelle épinière survenue sur le terrain, n’a jamais perdu espoir. Il a persévéré pendant les jours les plus sombres en assistant à la naissance de son deuxième fils et en affrontant la vie en tant que tétraplégique.
Nathan Stapleton, 32 ans, ancien joueur de la “National Rugby League”, et sa femme Kate, 31 ans, sont mariés depuis 15 ans. Ils ont grandi dans deux petites villes du nord de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Ils se sont rencontrés à l’adolescence grâce à un ami commun. Aujourd’hui, ils ont deux enfants ensemble, le petit Harry, et Angus, sept mois. Leur lien familial est indéfectible.
« Nathan est le meilleur père du monde », a déclaré Kate à Epoch Times.
« Il a toujours été un père incroyable. Avoir des enfants est ce qu’il a toujours voulu .Un lien spécial s’est créé avec les garçons. »
Nathan, qui est paralysé depuis les épaules, a déclaré que sa femmeSes fils sont devenus son unique motivation après sa blessure. « Ils sont la force motrice de mon état d’esprit », a-t-il dit.
Mort pendant 16 minutes
Nathan a pris sa retraite de la NRL (ligue de rugby) après 61 matchs et 17 essais. Il a épousé Kate et ils ont tous deux emménagé dans une maison à la campagne pour travailler la terre. Lors du tout premier match de rugby de Nathan pour les Boorowa Goldies, tout a basculé. Il avait à ses côtés le propre frère de Kate, réalisant un rêve de longue.
« Je ne me souviens pas de l’accident », dit Nathan. « La dernière chose dont je me souviens, c’est que j’ai été plaqué au sol. A ce moment précis que j’ai su que quelque chose de grave venait de se produire, sans que je puisse y faire quoi que ce soit.»
Nathan a été cliniquement mort pendant 16 minutes. Il doit la vie à Louise McCabe, une infirmière locale, maintenant retraitée, qui a réussi à le maintenir en vie grâce à la réanimation cardio-pulmonaire jusqu’à l’arrivée de l’ambulance.
L’ambulance a transporté Nathan du terrain de rugby à l’hôpital. Puis il a été emmené par hélicoptère à l’hôpital de Sydney, à quatre heures de route du domicile de la famille. Kate a appris par son frère que Nathan avait été blessé. Bien qu’enceinte de sept mois, elle s’est rendue à Sydney pour être à ses côtés.
Elle a déclaré : « Je ne connaissais pas la gravité de la blessure de Nathan. Je savais que c’était grave parce qu’il avait été transporté par hélicoptère. Quand je suis arrivée à Sydney, Nathan était placé dans un coma artificiel. J’ai pu l’apercevoir brièvement avant qu’il ne soit opéré de la colonne vertébrale. Nathan avait des tubes respiratoires dans la gorge. C’était vraiment très éprouvant. »
Deux routes
Nathan s’est fracturé les vertèbres C3 et C4 du cou, ce qui l’a rendu quadriplégique. On lui a posé des vis dans le cou pour fixer sa colonne vertébrale et on l’a placé sous respirateur. Nathan a été équipé d’un dispositif de trachéotomie, d’un cathéter suprapubien. Il a dû faire face à la perspective d’une vie en fauteuil roulant.
« On ne peut jamais l’imaginer, et on ne le souhaite à personne, encore moins à son propre mari. C’était la plus grande peur de Nathan, donc c’était terrifiant pour lui. Pour être honnête, j’avais le cœur brisé pour lui », a déclaré Kate. Elle a ajouté : « Mais à aucun moment je n’ai perdu espoir, ni n’ai été négative sur notre situation. Je savais, j’étais persuadée que l’état de Nathan allait s’améliorer. »
Tout comme sa femme, Nathan a du creuser profondément en lui pour trouver le sens qu’il cherchait à donner à sa vie malgré sa souffrance.
Il raconte : « l’idée même d’essayer d’accepter ce qui s’était passé était très difficile. Qu’allait être ma vie ?Je savais juste qu’il y avait deux routes distinctes à choisir. La première consistait à rester assis là à se morfondre et m’apitoyer sur mon sort, brisant le mental et les espoirs de tout le monde. La deuxième, c’était de rester fort pour tout le monde, surtout pour mes deux garçons. Je me suis dit : il s’agit de rester fort et que cette force me permette de voir grandir mes enfants. Alors c’est avec joie que je fais le deuil de mon passé en acceptant mon état.»
Nathan a dû réapprendre à respirer, à parler et à manger. Kate ne l’a jamais quitté. La date prévue de l’accouchement approchait sans que Kate ai eut vraiment le temps d’y penser. Lorsque le travail s’est déclenché, l’équipe médicale de Nathan s’est arrangée pour qu’elle accouche à la maternité contigüe à l’hôpital. Nathan a pu ainsi être déplacé à ses côtés.
Rien d’autre ne comptait
Kate a déclaré : « Chaque femme veut que son mari soit présent à la naissance de son enfant. l’une de mes plus grandes craintes était de ne pas avoir Nathan auprès de moi. J’avais besoin de son soutien émotionnel plus que tout. J’étais si heureuse et si reconnaissante qu’il soit là avec moi. Ses paroles d’encouragement étaient tout ce dont j’avais besoin. Elles m’ont donné du cœur au ventre et de l’ardeur pour mettre mon enfant au monde. »
Nathan s’est battu très fort pour être présent à la naissance d’Angus. Il a intensifié sa rééducation, se focalisant sur la parole et la respiration pour s’assurer qu’il puisse être là.
« Rien ne compte plus pour Nathan que son fils, et cela se voit », a déclaré Kate.
Lorsqu’Angus est né, le personnel hospitalier l’a placé sur la poitrine de Nathan. Une photo a d’ailleurs immortalisé ce moment d’émotion.
Nathan a déclaré : « C’est la seule fois où je n’ai pas eu l’impression que le handicap prenait le dessus.Tout s’est volatilisé.Il n’y avait que Kate et moi à ce moment-là. Après la naissance d’Angus, il n’y avait plus que nous trois, dans une petite bulle. À ce moment-là, rien d’autre au monde ne comptait. »
Pendant cette période difficile, la mère de Kate a emménagé à Sydney pour aider à la garde des enfants. Kate, gestionnaire d’entreprise, a dû interrompre sa carrière le temps de s’occuper de son mari. Elle a du superviser les modifications à apporter à son domicile avant sa sortie de l’hôpital.
Force
Nathan est également heureux que son petit garçon, Harry, ne soit pas perturbé par les changements apparents de son père.
« Au début, je m’inquiétais surtout de la façon dont mon fils me verrait », dit Nathan. « Mais il est à un âge où il est trop jeune pour comprendre. Il savait juste que papa était ‘différent’, disons que pour le moment, il perçoit cela comme normal. Il monte sur la chaise et me fait des câlins tous les jours. C’est tout pour moi ».
Kate décrit son mari comme « incroyablement drôle, malicieux et plein d’esprit ». Elle est heureuse de ne pas avoir perdu Nathan dans l’accident et s’émerveille de sa force.
« Je ne peux pas mettre de mots sur la fierté que j’éprouve pour Nathan », a-t-elle déclaré. « Si je pouvais mettre en bouteille la force mentale de Nathan et la vendre, je serais certainement milliardaire. Ce qu’il accomplit chaque jour est un triomphe sur l’adversité.la force qu’il puise sans cesse je ne sais où est absolument incroyable. Il est tellement inspirant. »
Nathan décrit sa femme comme « le roc de la famille » : « Je suis absolument impressionné par la façon dont elle s’est occupée de nos garçons et a continué à se rendre à l’hôpital tous les jours avec le sourire. C’est ce qui compte le plus pour moi. C’est une femme unique en son genre, et j’espère un jour lui rendre la pareille d’une manière ou d’une autre. »
Le couple a également été très touché par le soutien de l’équipe des Boorowa Goldies et des anciennes équipes de la “National Rugby League” de Nathan, les Cronulla Sharks et les Sydney Roosters, le soutien d’amis et d’inconnus. Une page GoFundMe (collecte de fonds), a été créée. Elle a permis de subvenir au paiement des factures médicales et à la rééducation de Nathan. Mais ce qui compte le plus pour Kate, ce sont les messages d’espoir qui accompagnent chaque don.
Le couple se tourne vers l’avenir et élève leurs garçons ensemble
Près d’un an après sa blessure à la colonne vertébrale, Nathan peut bouger sa tête et lever ses épaules. Il utilise un fauteuil roulant électrique, qu’il contrôle à l’aide de son menton, et un ordinateur portable commandé par des expressions faciales et des commandes vocales. Après huit mois à l’hôpital, Nathan est rentré chez lui et mène maintenant sa vie aussi bien que possible.
Kate a déclaré à Epoch Times : « En fin de compte, Nathan n’est pas malade, c’est une chose sur laquelle Nathan et moi nous appuyons tous les jours. Nous avons beaucoup de chance. Nathan n’est pas en phase terminale d’Une maladie. Il ne peut que faire des progrès. A l’horizon, il y a l’espoir.»
Pour toute personne confrontée à un combat difficile, Nathan conseille : « Essayez de trouver une raison de vous battre chaque jour. »
« Vous ne savez pas de quoi vous êtes capable tant que vous n’êtes pas dans l’adversité », a-t-il déclaré. « Chaque jour, trouvez simplement une chose pour laquelle vous allez vous battre. Le bonheur est définitivement un choix Je suis déjà heureux, de toute façon. Je crois sincèrement que nous atteindrons un bonheur plus grand encore. Je remercie Dieu de me permettre de me réveiller chaque jour et de pouvoir voir mes garçons courir partout. »
Regardez la vidéo :
(Avec l’aimable autorisation d’ Alisia Mason Photography et de Sydneybirthstories )
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