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Un ancien toxicomane au fentanyl ne s’attendait pas à ce que le traitement fonctionne, il profite maintenant d’une « vie fantastique de l’autre côté du miroir »

mars 15, 2021 15:43, Last Updated: mai 10, 2021 6:25
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Le mois dernier, un homme de Kelowna a célébré quatre ans de sobriété après avoir vécu la vie d’un toxicomane invétéré qui avait plongé tête première dans la consommation d’héroïne et de fentanyl. Il a passé du temps en prison, a vu son ami mourir sur son épaule d’une overdose et a lui-même frôlé la mort.

Grâce à un programme de rétablissement spécial appelé « Bill’s Place » qui l’a sauvé, Jacob Philp, 33 ans, décrit la différence entre sa nouvelle vie et la précédente comme un « virage complet ».

Jacob est maintenant propriétaire d’une maison, il est marié et a deux beaux enfants. Il travaille en tant que coordinateur de programmes de logements sociaux.

(Avec l’aimable autorisation de Jacob Philp)

« J’aime la personne que je suis aujourd’hui », a déclaré Jacob à Epoch Times. « J’ai acquis un respect de moi-même que je n’avais jamais eu dans ma vie. »

Mais il n’en a pas toujours été ainsi.

Il était auparavant sans-abri et dormait dans des toilettes extérieures de chantiers de construction, de peur que la section antidrogue, (GRC), ne l’attrape s’il se rendait au refuge.

« Quand j’étais empêtré dans ma dépendance, j’étais sans-abri, j’étais dans la rue, je ne pouvais pas garder quoi que ce soit », a déclaré Jacob. « Vraiment, c’était comme si tout ce que j’avais allait à la drogue, à la poursuite de la drogue. J’y ai tout perdu. »

(Avec l’aimable autorisation de la Gendarmerie royale du Canada)

La descente infernale de Jacob dans la drogue n’était pas due au contexte familial. Il s’agissait plutôt d’un enfant peu sûr de lui, qui n’était pas certain de son identité et qui avait peur de beaucoup de choses, notamment de ne pas s’intégrer aux autres.

Lorsqu’il a fumé de l’herbe pour la première fois à l’âge de 12 ans, il a eu l’impression de trouver une solution rapide. À partir de là, il a essayé les champignons, les drogues psychédéliques, et avait développé une forte dépendance aux stupéfiants dès l’âge de 14 ans.

« Pour d’autres personnes, ce n’était que des pratiques passagères », dit Jacob. « Mais en ce qui me concerne… Je n’avais pas d’interrupteur dans mon cerveau pour me dire à quel moment m’arrêter. »

Lorsqu’il a commencé à fréquenter une femme qui prenait de l’héroïne, il en a pris également avec elle et est rapidement devenu dépendant à la fois de l’héroïne et de la méthamphétamine. Dès le premier mois, il dit avoir commencé à dépenser tout son salaire en héroïne.

La vie de Jacob est devenue ingérable. Il a perdu son emploi, mis ses biens en gage et s’est rapidement retrouvé sans-abri. Il a fini par être arrêté et a passé plusieurs mois « difficiles » à la prison de Kamloops.

(Avec l’aimable autorisation de Jacob Philp)

Il n’a pas fallu longtemps pour que Jacob soit libéré. Sa mère a engagé un avocat qui leur a appris que la meilleure façon de sortir Jacob de prison était qu’il accepte de suivre un traitement contre la toxicomanie.

Jacob a accepté, mais c’était pour ce qu’il appelle « les mauvaises raisons ». Il ne s’attendait pas à ce que le traitement fonctionne réellement.

Après que Jacob ait été libéré sous caution, son père l’a menacé de retirer sa caution s’il ne passait pas ses appels quotidiens depuis le centre de désintoxication.

Mais il n’a pas tardé à rencontrer de vieux amis, qui lui ont recommandé d’essayer le fentanyl, une drogue qu’il décrit comme « le jour et la nuit » par rapport à l’héroïne.

Mais cette drogue est dangereuse. Très vite, ses amis ont commencé à faire des overdoses et à mourir, et Jacob y a lui-même échappé belle.

« J’ai perdu beaucoup d’amis à cause du fentanyl en très peu de temps », se souvient-il. « Un jour, je me suis réveillé et mon ami était mort sur mon épaule. »

Quelques mois après sa sortie de prison, Jacob a finalement entamé un traitement dans un centre appelé Bill’s Place, qui n’était pas du tout ce à quoi il s’attendait, même s’il affirme que cela lui a sauvé la vie.

Bill’s Place. (Capture d’écran / Google Maps)

Ce n’était pas un centre de réadaptation comme les autres ; Jacob dit qu’il a senti que quelque chose était différent dès son arrivée.

« Je m’attendais à […] Ce grand endroit fou qui ressemble à un hôpital ou quelque chose comme ça, plein de conseillers, d’infirmières et de médecins », a-t-il dit. « Ce n’était rien de tel, rien du tout. […] C’était une maison ! J’ai eu une pensée du genre : ‘Qu’est-ce que c’est que ce truc de fou ?’ »

Un homme avec des tatouages l’a accueilli à la porte.

Jacob se souvient : « Il ressemblait à quelqu’un que j’aurais pu fréquenter dans ma vie précédente. Mais la différence ici, c’est qu’il souriait, il riait, il était heureux… Et puis, … Il y avait cette lumière dans ses yeux. »

Jacob pensait qu’il s’agissait d’un conseiller, mais il a découvert plus tard que l’homme était en fait un toxicomane en voie de guérison. C’est un moment qui lui a donné de l’espoir.

« Ma première impression, dit-il, c’est qu’il y a ici une bande de gars qui luttent comme moi en ce moment, sauf qu’ils sont heureux et qu’ils rient. »

Il a ajouté qu’il avait l’impression d’être à sa place ; les autres participants au programme l’ont immédiatement accepté et, pour la première fois, il a eu le sentiment de faire partie d’une communauté.

« Il y avait une magie dans cet endroit qui m’a sauvé la vie », a déclaré Jacob.

Il attribue également son rétablissement au soutien de ses parents.

(Avec l’aimable autorisation de Jacob Philp)
(Avec l’aimable autorisation de Jacob Philp)
(Avec l’aimable autorisation de Jacob Philp)

« Ils n’ont jamais abandonné », a-t-il dit. « Mes parents ne seraient pas restés assis là à supporter ma dépendance sans rien faire… Chaque fois que j’étais prêt à faire un pas ou à suivre un traitement, ils étaient là. »

Jacob est sobre depuis 2017. En partageant son histoire, il vise à apporter cette même lueur d’espoir à d’autres toxicomanes.

« Cela peut être tellement, tellement effrayant de faire ce premier pas », a-t-il dit. « Mais il y a une vie incroyable de l’autre côté. »

Il a ajouté que les meilleurs aspects de sa transformation sont « les relations, le bonheur et la paix intérieure » qu’il a atteints.

« C’est devenu quotidien maintenant », a-t-il dit. « C’est un virage complet à 180 degrés par rapport à ce que j’étais. »

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