Une infirmière de l’hôpital de Bayeux a été mise en examen le 24 juin dernier, elle a reconnu avoir versé un puissant anesthésiant dans le café bu avec ses collègues, entrainant somnolence et malaises.
Les agents hospitaliers d’Aunay-Bayeux (Calvados) sont encore choqués des faits survenus le 19 juin dernier. Après avoir partagé un café dans le local de pause des urgences, deux infirmières et deux aide-soignantes ont été prises de malaises.
Alertés, les gendarmes ont rapidement saisi le café ingéré juste avant. « Très vite, un lien a pu être établi avec la disparition de plusieurs ampoules de médicaments, dont de l’Hypnovel, dans un véhicule du SMUR de Bayeux, le 9 juin, et dans un box de déchocage, le 19 juin, explique le procureur de la République de Caen, Joël Garrigue sur Le Parisien. Et en effet, les analyses toxicologiques réalisées ensuite ont permis de retrouver la trace, dans les urines des victimes et dans la cafetière, de Midazolam, un puissant produit anesthésique, précisément contenu dans l’Hypnovel. »
Autre fait troublant, des symptômes identiques avaient été observés dans cet hôpital le 17 octobre 2017, suite encore à la consommation de café.
En croisant les différents plannings à ces périodes, les enquêteurs ont mis en évidence la présence d’une des deux infirmières impliquées dans le malaise du 19 juin. L’exploitation des images de vidéosurveillance révèle également une présence prolongée de cette infirmière dans la salle de repos des urgences, même salle où cette infirmière boira le café avec ses trois autres collègues.
« Elle voulait dormir »
Placée en garde à vue le 24 juin dernier, l’infirmière de 49 ans a reconnu avoir versé deux ampoules d’Hypnovel dans la cafetière. Elle confirme aussi avoir dérobé ces produits dans le box de déchocage. Elle nie cependant le vol du 9 juin et n’explique pas son geste. cependant, la quadragénaire a déclaré « être en état de très grande fatigue et avoir fait cela, car elle voulait dormir », précise le procureur.
Cette infirmière a été déférée ce mercredi 26 juin au parquet de Caen, et mise en examen par le juge d’instruction pour « empoisonnement, administration de substances nuisibles et vol ».
Placée sous contrôle judiciaire, la quadragénaire a l’interdiction d’exercer toute activité de soin ou de service à la personne. Elle ne peut plus non plus se rendre au centre hospitalier de Bayeux.
Les victimes de l’empoisonnement, prises en charge à l’hôpital même et gardées en observation la nuit suivant les faits, ont finalement pu rentrer chez elles.
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