Angleterre : des objets d’épaves célèbres, comme le Titanic, vendus aux enchères

Par Robin Lefebvre
6 novembre 2024 15:17 Mis à jour: 6 novembre 2024 23:25

Sont vendus aux enchères ce mercredi et ce jeudi 7 novembre pas moins de 8000 objets provenant de 150 épaves de navires, dont le Titanic et le navire amiral du roi Henri VIII.

Les mercredi 6 et jeudi 7 novembre, 8000 objets repêchés dans les profondeurs des océans seront vendus aux enchères en Angleterre, rapporte le quotidien anglais The Guardian. Une multitude de trésors découverts sur 150 épaves, notamment celle du célèbre Titanic et du navire du roi Henri VIII d’Angleterre le Mary Rose, compose la vente.

Une excellente nouvelle pour les collectionneurs du monde entier, qui pourraient bien repartir avec des biens d’exception, très recherchés des passionnés, datant pour certains du XVIe siècle. La collection, d’une valeur inestimable, provient du musée naval Shipwreck Treasure, implanté dans le petit port de Charlestown en Cornouailles – dans le sud-ouest du territoire britannique. Bien qu’elle ait été mise sur le marché tôt cette année pour 1,95 million de livres sterling, elle n’avait pas trouvé d’acheteur.

« Je ne peux pas imaginer qu’il existe une collection d’archéologie maritime plus importante au monde », a déclaré au Guardian David Lay, commissaire-priseur de Lay’s Auctioneers, chargé de la vente. La collection d’ampleur, répartie en 1254 lots, revient donc sur le devant de la scène.

Des morceaux d’histoire

Les objets rares proviennent d’épaves, aujourd’hui classées comme lieux de sépultures de guerre ou sites historiques protégés. Parmi les objets les plus convoités, on retrouve 46 grammes de charbon récupérés en 1994 à bord du Titanic. Le combustible servait à alimenter le navire à vapeur lors de son voyage funeste vers New York en 1912.

En avril, le plus célèbre bateau de l’histoire s’était déjà retrouvé au cœur d’enchères historiques. Sur le corps du plus riche passager du navire, John Jacob Astor, une montre de poche en or avait été récupérée, et vendue pour pas moins de 1,175 million de livres sterling (1,37 million d’euros). Alors que sa nouvelle épouse, Madeleine, avait pu embarquer sur un canot de sauvetage, l’homme avait sombré avec le navire.

Un morceau de corde extrait du navire amiral Mary Rose risque aussi d’attirer de nombreux amateurs d’histoire. La caraque, emblème de la maison Tudor, faisait partie du programme naval du roi Henri VIII d’Angleterre, au début du XVIe siècle, destiné à combattre la flotte française. « Pratiquement rien de ce qui provient de la Mary Rose ne se retrouve sur le marché, c’est tellement rare », a souligné Richard Larn, ancien plongeur de la marine et expert en épaves historiques. Le cordage est estimé entre 5000 et 10.000 livres sterling.

De surcroît, des fusils à silex récupérés sur l’épave du Comte d’Abergavenny, un navire de la Compagnie des Indes orientales commandé par John Wordsworth, seront également mis aux enchères. Le naufrage du navire dans la baie de Weymouth en 1805, avait poussé le célèbre poète romantique William Wordsworth à écrire plusieurs lamentations, dont Elegiac Stanzas (1807). Les pierres à fusil servaient à allumer la poudre à canon sur le bateau. Selon Lay’s Auctioneers, elles ont été retrouvées sur l’épave dans un état « surprenant ». « Elles ont l’air neuves, constate David Lay, le commissaire-priseur. On les estime entre 100 et 200 livres sterling. »

La flotte britannique sera aussi mise à l’honneur. Parmi les objets en vente, on trouve encore un grand morceau de bois sculpté, estimé entre 20.000 et 30.000 livres sterling, provenant de la poupe du HMS Eagle, un des quinze vaisseaux britanniques qui s’empara de Gibraltar en 1704.

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