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Animaux retrouvés massacrés dans une ferme pédagogique de l’Aube : quatre jeunes incriminés

août 1, 2019 19:16, Last Updated: août 1, 2019 19:16
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Dans la ferme pédagogique de Méry-sur-Seine dans l’Aube, des animaux ont été retrouvés massacrés à coups de pierre et de bâtons dans la nuit du 28 au 29 juillet. Depuis notre dernier article sur le sujet, de nouveaux éléments ont été apportés au dossier.

Quatre jeunes âgés de 16 à 18 ans sont soupçonnés d’être à l’origine du massacre et ils ont été mis en garde à vue mardi et mercredi, ainsi que l’a précisé la gendarmerie dans un communiqué de presse. Sur les lieux, des cannettes de bière vides ont été retrouvées et aussitôt «envoyées à la cellule d’identification criminelle et numérique de Troyes pour une recherche d’empreintes», a précisé la gendarmerie.

Lors d’un point de presse à la ferme ce jeudi 1er août, le lieutenant Lionel Hourdiaux, commandant de communauté de brigades de Romilly-sur-Seine, explique au micro de France 3 Grand Est que ces jeunes risquent «jusqu’à deux ans de prison et 30.000 € d’amende».

 

Pour rappel, c’est l’un des membres de l’équipe de la ferme, Damien Vidart, qui a retrouvé les animaux morts ce lundi 29 juillet. Au total, sur la vingtaine d’animaux qui vivaient là, 3 animaux ont été blessés et 14 animaux ont trouvé la mort dont un lapin, une brebis, plusieurs poules et des canards, ainsi que le détaille Le Parisien. Un mouton a dû être euthanasié suite à la gravité des coups qu’il avait reçu au niveau de la boîte crânienne. En plus de ce bien triste bilan, une truie a été traumatisée par tant de violence et ne veut plus qu’on l’approche.

Cette ferme pédagogique venait d’être inaugurée un mois auparavant. La responsable du lieu, Nathalie Kabbani, avait mis en place cette structure pour y accueillir des enfants et des handicapés afin de leur permettre d’avoir accès aux animaux et de découvrir le monde agricole.

 

Des gestes incompréhensibles

On apprend que ces quatre jeunes se trouvaient à une soirée bien arrosée chez une tierce personne – qui, elle, n’a pas participé à ce massacre – juste avant leurs actes barbares et qu’ils avaient à cette occasion consommés de l’alcool et des stupéfiants.

Le lieutenant précise qu’ «ils ont tous souvenir d’avoir porté des coups de pied. Ils ont aussi utilisé une pelle, qui appartenait à la ferme, qu’ils ont trouvée sur les lieux, et qu’ils ont utilisée pour porter des coups sur les animaux. Eux-mêmes ont bien du mal à comprendre leur geste.»

Une cagnotte en ligne

Les visites de groupe prévus cette semaine ont dû être annulées. Pour autant, l’équipe pédagogique ne se laisse pas abattre et souhaite rebondir. Une cagnotte en ligne (Leetchi) a été mise en place et ceux qui le souhaitent peuvent apporter leur soutien afin que cette belle aventure se poursuive.

«Nous avons besoin de vous ! Si vous avez des animaux de race, du matériel ou si vous pouvez nous aider financièrement nous vous en remercions par avance.» Environ 1500 personnes ont déjà participé à cette cagnotte.

Réouverture courant août

Yannick Fassaert, le président de l’association Gîte Loisirs Méry est extrêmement reconnaissant envers la gendarmerie et précise qu’elle «a fait un travail extraordinaire».

Il conclut : «Quand on entend tout cela, vous comprenez le traumatisme qui a été subi par les animaux et par tout le personnel. On va reconstruire la ferme pédagogique.»

La réouverture de la ferme a été planifiée pour le 12 août. Il est prévu qu’un système de vidéosurveillance soit installé.

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