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Deux sœurs roubaisiennes envoyaient des allocations familiales à leur frère jihadiste

janvier 17, 2019 18:44, Last Updated: janvier 18, 2019 18:47
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Leurs parents, leur frère, leurs six sœurs, leurs beaux-frères, leurs neveux: vingt-trois personnes de la famille d’Assia et d’Anissa ont rejoint le groupe État islamique en Syrie. Pour leur avoir notamment envoyé des milliers d’euros, ces deux sœurs ont comparu jeudi à Paris.

À l’origine du départ de la plupart des membres de cette famille originaire de Roubaix (Nord) vers les zones tenues par l’organisation jihadiste État islamique (EI), un jeune homme, décrit comme autoritaire, violent et prêt à mourir pour cette cause : Fodil T.

À 28 ans, le seul fils de cette fratrie de neuf enfants avait gagné la Syrie en 2014 avec compagne et enfant. Ses sœurs cadettes Fella et Selma avaient suivi avec leurs familles. Puis Fairouz, l’aînée. Puis la mère, désespérée du départ de son fils unique. Puis le père. Et trois autres sœurs et leurs familles.

C’est dans ce contexte familial hors normes que les deux seules à être restées en France, Anissa et Assia, sœurs de Fodil, sont jugées par le tribunal correctionnel.

Assia, de nationalité algérienne, a 36 ans et vit du RSA. Anissa, française, en a 31 et travaille comme assistante ménagère.

Elles sont notamment poursuivies pour financement du terrorisme, ayant, selon le tribunal, envoyé 15.000 euros en Syrie. Elles avaient retiré le double sur les comptes de leurs sœurs, qui percevaient toujours les allocations familiales après leur départ.

« Vous comprenez bien que c’est assez choquant, quand on réfléchit à l’origine de ces fonds », commente le président.

Toutes deux assurent qu’il ne s’agissait en aucun cas de financer la cause jihadiste mais d’aider des proches dans « le besoin ».

Cet argent, c’était « pour les frais médicaux, pour les sortir de cet engrenage dans lequel ils sont rentrés », insiste Anissa. Elle cite notamment les naissances compliquées de deux neveux sur place.

Comment leur famille a-t-elle basculé dans l’islam radical ? À cette époque, Assia était souvent partie en Algérie et Anissa vivait à Lyon, mais cette dernière pointe l’influence de Fodil, « qui leur a mis (la Syrie) dans la tête ». Fodil s’est fait « laver le cerveau », « après ça été les vidéos », les femmes « se sont voilées, on ne pouvait plus regarder la télé ni écouter de la musique », relate-t-elle.

Toutes deux sont aussi jugées pour association de malfaiteurs à visée terroriste, pour avoir adhéré à l’idéologie de l’EI et apporté une aide logistique à une jeune fille qui souhaitait partir en Syrie.

LG avec AFP

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