Après cinq années de bataille judiciaire, le Conseil d’État a sommé la maire de Paris de dévoiler ses notes de frais pour l’année 2017.
2017 fut l’année où la Maire de Paris avait fait campagne dans plusieurs pays afin de décrocher l’organisation des Jeux Olympiques de 2024.
Un journaliste néerlandais indépendant, Stefan de Vries, qui enquêtait sur le coût de cette campagne, avait réclamé en janvier 2018 que ces notes de frais lui soient communiquées. Le refus de la mairie de Paris avait alors entraîné le début d’un bras de fer judiciaire de cinq années qui s’est achevé en février 2023 avec une décision du Conseil d’État enjoignant la municipalité à faire droit à sa demande sous un délai d’un mois.
Vendredi 17 mars, le journaliste a enfin eu accès à ces notes de frais et le Journal du Dimanche (JDD) a aussi pu les consulter. Avec une enveloppe annuelle de 19 720 euros, la Maire de Paris a utilisé la quasi-totalité de ce montant en 2017, ne remboursant à la Ville de Paris que 34,53 euros non dépensés, précise le JDD.
Le JDD a pu consulter les notes de frais de la maire de Paris pour l’année 2017, lorsque la capitale faisait campagne pour l’attribution des Jeux Olympiques. Voici ce que l’on peut y découvrir. https://t.co/CQXrHL4RI1
— Le JDD (@leJDD) March 18, 2023
Des voyages, des robes de luxe et des collants Monoprix
Ces dépenses ont couvert les 17 voyages entrepris dans l’année, le restaurant ainsi que des indemnités de « frais de représentation ». Tokyo et Lima furent les destinations les plus chères, l’une s’élevant à 8951 euros pour une semaine de rencontre avec les membres du Comité olympique et l’autre, de 10 945 euros, pour l’annonce de la ville lauréate pour 2024.
Mais c’est la part vestimentaire qui interpelle avec un montant de plus de 8800 euros entre janvier et septembre 2017. Selon le JDD, ce montant concerne, entre autres, « l‘achat de trois robes Dior (1188, 1840 et 1440 euros), une robe Courrèges noire (720 euros), deux robes Diane Von Fürstenberg et leurs accessoires (1660 et 895 euros), ou encore des bottines venant du BHV (320 euros), des chaussures Minelli rouges (109 euros), un manteau Apostrophe bleu marine (650 euros) », ainsi que d’autres pantalons, pulls et même … des collants de chez Monoprix.
Selon le cabinet de la maire de Paris, « ces documents n’étaient communicables qu’aux juges financiers de la Chambre régionale de comptes ».
Il tient aussi à préciser que » la maire de Paris incarne la France à l’étranger. Elle se doit de représenter la culture française et la haute couture, à l’instar de la première dame ou des ministres. Mais il ne s’agit pas là de robes à 10 000 euros. En plus, elle les réutilise ».
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