Depuis plus d’un an, la mairie de Congrier (Mayenne) a mis en place un dispositif très simple afin de lutter contre le gaspillage alimentaire : elle permet aux habitants d’acheter à prix modique les plats de la cantine non consommés. Le tout se fait par l’intermédiaire du seul commerce du village.
Que diriez-vous d’une barquette d’émincé de bœuf sauce forestière accompagné de pommes de terres vapeur pour 2 euros, d’une barquette de gratin de poireaux à 1 euro 50, d’une barquette de haricots verts à 1 euro, ou encore de sauté au saumon sauce citron avec sa purée de carottes pour deux euros ? Un plat cuisiné à ce prix-là, c’est vraiment intéressant, d’autant plus que dans chaque barquette, il y a deux à trois portions.
C’est l’idée du maire de Congrier, commune de près de 900 habitants située en Mayenne. Hervé Tison entend ainsi lutter contre le gaspillage alimentaire, et ça marche.
« On a quantifié l’an dernier les quantités gâchées grâce à une stagiaire qui s’en est occupée », remarque l’édile au micro de France Bleu. « Selon les repas, ça peut monter à 20% voire 50% des quantités produites qui sont jetées », remarque-t’il.
Évidemment, la quantité de restes dépend du menu. Quand les enfants aiment ce qui leur est proposé, il y a moins de gaspillage. « Quand ils ont un cordon bleu et des frites, ça part bien », explique à France 3 Marie-France Verron, responsable de la cantine de Congrier.
Entre 1 et 2 euros la barquette
Depuis septembre 2020, au lieu de partir au compost, les restes qui n’ont pas été servis aux enfants sont placés dans des barquettes en verre et revendus au prix coutant, avec le prix de la consigne qui est redonné lorsque le contenant est rapporté.
C’est lors d’une discussion entre le maire et Elisa Buisine, cogérante du O’Bistroké, commerce multi-service de la commune, que l’idée a germé, avant de se concrétiser. « On les propose entre 1 à 2 euros par portion car on n’a pas le droit de les donner d’un point de vue légal », précise la commerçante.
Une idée qui fonctionne à merveille
« Ça marche très très bien, les gens sont demandeurs. Ils viennent même le matin réserver sans savoir ce qu’il y a au menu », assure Thomas Sureau, co-gérant du commerce du village. « On a beaucoup d’anciens qui viennent en récupérer », ajoute Elisa Busine.
« Ça peut diversifier aussi les menus pour certaines personnes, car ils sont de qualité, pour les personnes âgées comme les plus jeunes », indique le maire.
« Je pense que toutes les cantines devraient faire pareil », remarque de son côté une cliente du O’Bistroké à l’antenne de LCI.
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