ACTUALITéS

Anti-inflammatoires : l’ANSM alerte sur les précautions d’usage de ces médicaments

avril 29, 2023 21:21, Last Updated: avril 29, 2023 21:21
By

Ce vendredi 28 avril, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis à jour un bulletin sur l’importance de respecter les règles d’usage des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) après avoir enregistré plusieurs cas de « complications infectieuses graves ».

Depuis le mois de mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), a relevé « plusieurs cas de complications infectieuses d’issue parfois fatale chez des adultes et des enfants ayant pris des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sur prescription ou en automédication », a indiqué l’ANSM dans son bulletin mis à jour vendredi 28 avril.

Des complications peuvent « survenir y compris en cas de co-prescription d’antibiotiques », a précisé l’ANSM. Ces cas ont été rapportés par des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV). En conséquence de ce contexte de « recrudescence des infections invasives à streptocoques A », l’ANSM a donc décidé de rappeler « les règles de bon usage de ces médicaments ».

« Les AINS, tels que l’ibuprofène, le kétoprofène, sont parmi les médicaments les plus utilisés en automédication comme antalgiques (anti-douleurs) ou antipyrétiques (anti-fièvre) chez les adultes et les enfants ». Problème, « l’ibuprofène et le kétoprofène peuvent masquer les symptômes comme la fièvre ou la douleur et donc conduire à un retard de diagnostic et de prise en charge du patient. Cela peut avoir pour conséquence un risque de complications graves de l’infection ».

L’ANSM conseille donc, « dans un contexte de douleur et/ou fièvre, notamment en cas d’infection courante comme une angine, une rhinopharyngite, une otite, une toux, une infection pulmonaire, une infection dentaire, une lésion cutanée ou la varicelle, de privilégier l’utilisation du paracétamol ».

En cas d’utilisation des AINS, l’ANSM recommande ainsi « la dose la plus faible possible » et « sur la durée la plus courte possible : 3 jours si fièvre, 5 jours si douleurs ». En outre, elle conseille « d’arrêter le traitement dès la disparition des symptômes » et de « ne pas prendre en même temps un autre AINS ».

Concernant la fièvre, l’ANSM conseille aux parents : « si la température de votre enfant ne dépasse pas 38,5° C, il n’est pas nécessaire de lui donner un médicament contre la fièvre. Des gestes simples permettent de le soulager, avant d’envisager l’administration d’un médicament contre la fièvre : lui enlever des épaisseurs de vêtements, sans le déshabiller complètement ; l’installer dans une pièce fraîche et aérée (entre 18 et 20°C). Donnez-lui souvent à boire de l’eau fraîche, même s’il ne vous le demande pas ».

En outre, dans le cas où « vous êtes actuellement traité au long cours par un anti-inflammatoire non stéroïdien, par exemple pour une pathologie rhumatismale, n’arrêtez pas votre traitement et rapprochez-vous de votre médecin si vous avez des doutes, notamment en cas de fièvre », a indiqué l’ANSM.

Évidemment, concernant les femmes enceintes, « tous les AINS sont contre-indiqués à partir du début du 6e mois de grossesse et leur utilisation doit se faire avec précaution avant cette période », a conclu l’ANSM dans son bulletin.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER