Des groupes communistes, dont l’organisation extrémiste Antifa, détournent ce qui a d’abord débuté comme des manifestations pacifiques à la suite de la mort d’un Afro-Américain non armé, pour lancer une révolution, selon des fonctionnaires, des experts, des vidéos et les propres mots des anarchistes eux-mêmes.
Cette accusation s’inscrit dans le cadre d’un effort coordonné sans précédent à l’origine de ces émeutes, du jamais vu auparavant, qui s’étendent sur plusieurs États et impliquent des tactiques souvent violentes qui se produisent dans la rue.
Les fonctionnaires des deux parties affirment que des groupes extérieurs ont exploité le mouvement de ces derniers jours pour faire avancer leur propre programme. Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, un démocrate, a noté que « les mauvais acteurs continuent à infiltrer les manifestations officielles » et que 80 % des émeutiers viennent de l’extérieur de l’État. Des fonctionnaires fédéraux, dont le président Donald Trump, ont notamment pointé du doigt le groupe Antifa.
Bernard B. Kerik, ancien commissaire de police de la ville de New York, a déclaré que le mouvement Antifa « a exploité à 100 % ces manifestations », notant que leurs différents sites web contrôlent et dictent où les manifestations commencent.
« Cela se passe dans 40 États différents et 60 villes. Il serait impossible à tout autre mouvement qu’Antifa d’être en mesure de financer cela », a-t-il déclaré à Epoch Times. « C’est une tentative de révolution radicale de la gauche socialiste. »
Les opérations, y compris la coordination, l’équipement et les frais de déplacement, coûteraient probablement « des dizaines de millions de dollars », a déclaré M. Kerik. Une de ses amies, agent du FBI, lui a dit qu’elle était à l’aéroport de Newark le 29 mai où elle a observé « probablement 25 de ces jeunes d’Antifa arriver par l’aéroport ».
« Ils viennent d’autres villes », a-t-il dit. « Cela a coûté de l’argent. Ils n’ont pas fait ça tout seuls. Quelqu’un doit financer cela. »
« Ce que font les Antifa, c’est détourner la communauté [caraïbo et afro-américaine] pour qu’ils intègrent leur armée », a dit B. Kerik. « Ils déclenchent les manifestations, s’opposent obstinément et font sortir ces jeunes Afro-Américains pour faire des choses regrettables, puis ils disparaissent à la tombée de la nuit. »
Des photos prises par la suite ont montré des manifestants avec des radios de communication de niveau militaire et des écouteurs, a dit B. Kerik, en notant : « Ils doivent communiquer avec quelqu’un se trouvant dans un centre de commandement central avec un poste de réception. Vers qui sont dirigées ces radios ? »
Andy Ngô, un journaliste qui a largement couvert le mouvement Antifa, a déclaré que le groupe est organisé en « unités multiples » avec des éclaireurs qui surveillent le périmètre d’une zone, fournissant des mises à jour audio ou textuelles en direct. D’autres mènent des missions violentes avec des armes et des bombes incendiaires.
Le groupe extrémiste est organisé « horizontalement ». Il n’a pas de leader public, puisque cette idée qu’il ne devrait pas y avoir d’autorité fait partie de leur idéologie, a ajouté A. Ngô.
Selon John Miller, le commissaire adjoint de la police de New York chargé du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, ces groupes radicaux extérieurs ont mobilisé des éclaireurs, des professionnels de la santé, et ont même mis au point des itinéraires d’approvisionnement en projectiles, bouteilles et combustibles « pour que les groupes en marge des manifestations commettent des actes de vandalisme et de violence ». Ces derniers planifient la violence en amont, en utilisant des outils de communication cryptés, a-t-il dit.
Mike Griffin, un militant politique de longue date de Minneapolis, a déclaré au New York Times qu’il y avait des gens qu’il n’avait jamais vus auparavant manifester, notamment « de jeunes hommes blancs bien habillés, portant des bottes de luxe et des marteaux, et parlant d’incendier des bâtiments ».
« Je connais les manifestations, je les fais depuis 20 ans », a-t-il déclaré. « Des gens qui ne sont pas affiliés aux manifestations font des ravages dans les rues. »
Trevor Loudon, spécialiste du communisme, a déclaré à Epoch Times que le groupe Antifa n’est que la pointe de l’iceberg, notant que « chaque parti communiste ou socialiste important aux États-Unis sont impliqués dans ces manifestations et ces émeutes depuis le début ».
Selon T. Loudon, « le Parti communiste des États-Unis, la Liberation Road, la Freedom Road Socialist Organization, les Democratic Socialists of America, le Parti communiste révolutionnaire, le Parti du monde des travailleurs (Workers World Party) et le Parti pour le socialisme et la libération » sont tous impliqués, entre autres.
Le détournement du mouvement pacifique
Un manifestant qui a découvert un gros tas de briques pendant un tournage en direct a appelé cela la « mise en place d’un piège, d’un coup monté », comme l’a dit un homme à ses côtés : « Il n’y a pas de travaux de construction en cours par ici. »
Ces derniers jours, les services de police de plusieurs États ont mis en garde contre la mise en place délibérée de matériaux à certains endroits dans le but de servir de munitions pour créer du grabuge et simuler des émeutes lors des prochaines manifestations.
Le service de police de Kansas City, dans le Missouri, a déclaré sur Twitter qu’il « a appris l’existence des caches de briques et de pierres, et qu’il les a découvertes » dans certaines zones, et qu’elles « pourraient être utilisées lors d’une émeute », et a demandé aux gens d’alerter les autorités s’ils en trouvent à nouveau, pour qu’elles les retirent.
Quelques jours plus tard, le département de police de Minneapolis a mis en garde contre des « matériaux incendiaires et combustibles » tels que des bouteilles remplies d’essence trouvées cachées dans des buissons et des quartiers.
Des briques et des objets similaires sont apparus à Manhattan, à Baltimore, en Caroline du Nord, etc. Des manifestants devant la Maison-Blanche ont été pris en train de jeter des briques. Il y a également eu de fausses alertes, car la police de Frisco, au Texas, a découvert qu’un tas de briques provenait vraiment d’un site de travaux.
Certaines vidéos, par ailleurs, montrent des Afro-Américains s’opposant à ce que des briques soient remises à leurs pairs.
Trevor Loudon, qui apporte également sa contribution au journal Epoch Times, a déclaré que les briques et d’autres exemples de ce type faisaient partie d’une « opération militaire terroriste » et que le tout avait été « entièrement organisé et planifié en amont des manifestations ».
« Si la mort de George Floyd à Minneapolis n’avait pas déclenché ces émeutes, le prochain incident l’aurait fait », a-t-il déclaré. « Les gens doivent comprendre qu’il y a des centaines d’agitateurs et d’organisateurs formés à l’étranger qui opèrent dans ce pays, et des dizaines de milliers d’autres sympathisants communistes prêts à passer à l’action. »
De nombreux messages et vidéos sur les médias sociaux montrent également des manifestants afro-américains s’opposant aux émeutes perpétrées par des groupes d’hommes blancs vêtus de noir, l’habit noir étant traditionnellement associé au mouvement Antifa.
À Oakland, un groupe de personnes de type Caucasien vêtus de noir et armés de marteaux a commencé à détruire et a tenté de s’introduire dans un bâtiment alors que des Afro-Américains se trouvant dans les parages s’y opposaient.
Une vidéo semble montrer une foule majoritairement blanche de personnes détruisant un bâtiment de la police de Minneapolis, certaines étaient également habillées en noir. Une autre vidéo, qui aurait été diffusée à Baltimore, montre des manifestants afro-américains suppliant des Blancs, également habillés en noir, de cesser les émeutes.
Pendant ce temps, des manifestants pacifiques à Washington s’attaquaient à un « émeutier antifa » qui martelait le trottoir pour obtenir des blocs de béton à lancer. Les manifestants ont ensuite remis l’émeutier aux forces de l’ordre.
Lors d’une conférence de presse tenue le 30 mai, le procureur général William Barr a déclaré que la violence semble être « planifiée, organisée et menée par des groupes d’extrême gauche et des groupes anarchiques utilisant des tactiques de type Antifa ».
Sur le fil Twitter, Andy Ngô a déclaré que la destruction des entreprises n’est pas seulement de l’opportunisme, mais qu’elle est liée à l’idéologie du groupe Antifa et du mouvement Black Lives Matter (BLM) pour « abolir le capitalisme et renverser le système politique. Pour cela, ils doivent rendre la reprise économique impossible ».
« Des cellules antifa militantes à travers le pays se sont mobilisées pour aider les émeutiers du BLM », a déclaré M. Ngô. « Chaque aspect des émeutes a son propre objectif. Les incendies détruisent l’économie. Les émeutes visent à submerger la police et même l’armée. Tout cela conduit à un État déstabilisé si cela se maintient. »
Le noyau communiste
Gabriel Nadales, un ancien membre du mouvement Antifa, a déclaré à Jan Jekielek, animateur de la série American Thought Leaders (maîtres à penser américains) d’Epoch Times, que faire réellement partie des Antifa, c’est faire deux choses :
« La première est de partager leur idéologie violente et d’être prêt à se battre pour eux à tout moment. La seconde est de le faire réellement. Il ne s’agit pas seulement d’avoir des convictions anti-conservatrices », a-t-il déclaré.
Les groupes communistes ont joué un rôle dans les récentes manifestations. Le 27 mai, la Democratic Socialists of America (DSA) de la région Saint-Paul et Minneapolis (les villes jumelles) a lancé un appel à l’approvisionnement pour « les camarades qui protestent au 3e district (à Lake et Minnehaha) ». Un magasin AutoZone a été incendié dans la même zone, au milieu d’un pillage généralisé.
Ces groupes semblent également avoir joué un rôle dans le financement. Le 28 mai, la DSA de Saint-Paul et Minneapolis a demandé sur Twitter de « donner aussi au fonds de solidarité de la TCDSA, car les gens auront besoin d’aide dans les jours et les semaines à venir ! ». Les sections de la DSA à Seattle, Memphis, Los Angeles et la région métropolitaine d’Atlanta ont lancé un appel aux dons au milieu des manifestations.
La DSA a également formé un groupe de travail national antifasciste lors de la convention en 2019.
D’autres groupes communistes, tels que le Workers World Party, ont soutenu les manifestations, tandis que certains groupes, comme le Revolutionary Communist Party, ont appelé à une « véritable révolution« .
Liberation News, un journal du Parti pour le socialisme et la libération, a écrit dans une déclaration du personnel le 26 mai que c’est une « période critique » pour « aiguiser notre détermination à construire des organisations capables de mener une lutte de classe militante ».
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