Une enquête est ouverte par la police belge suite à un appel au lynchage sur les réseaux sociaux contre Michel Lelièvre, « l’homme à tout faire » du pédophile Marc Dutroux.
Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête pour incitation à la violence et menaces à la suite des appels au lynchage lancés sur les réseaux sociaux depuis la sortie de prison de Michel Lelièvre, le 2 décembre dernier, selon La Libre.
Un appel à une « traque de Michel Lelièvre dans Bruxelles » a été organisée par un groupe secret sur Facebook, qui semble avoir été fermé au cours du week-end dernier. « Notre justice étant incapable de protéger ses citoyens, c’est donc à la population d’assurer sa propre sécurité », indiquait le message posté sur ce groupe, demandant de « traquer cette bête féroce ».
Plus de 700 citoyens qui s’improvisent justiciers ont fait partie de ce groupe, dont un jeune candidat sur les Listes Destexhe lors des dernières élections régionales bruxelloises, précise le quotidien.
« Il faut le traquer jusqu’à quand il se casse ailleurs »
Le 18 décembre dernier à Anderlecht près de Bruxelles, Michel Lelièvre a été roué de coups et son appartement a été saccagé par des inconnus. Le parquet avait alors ouvert une enquête pour coups et blessures volontaires. Entre-temps, les « justiciers du net » s’étaient déjà lancés dans une nouvelle traque : « Il faut le traquer jusqu’à quand il se casse ailleurs. Et on recommence », publiait le groupe sur leur page Facebook.
« L’homme à tout faire »
Aujourd’hui âgé de 48 ans, Michel Lelièvre a été arrêté en 1996 en même temps que Marc Dutroux et Michelle Martin, qui était à l’époque la compagne du pédophile. Incarcéré à la prison d’Ittre, il était admissible à la surveillance électronique et à la libération conditionnelle depuis 2005. Il avait déjà obtenu des permissions de sortie en 2013.
Considéré comme « l’homme à tout faire » de Dutroux, Michel Lelièvre avait été condamné pour sa participation à l’enlèvement, en 1995 sur la côte belge, d’An et Eefje. Âgées de 17 et 19 ans, elles faisaient partie des quatre filles retrouvées mortes un an plus tard dans les propriétés de celui qui est considéré comme un des pires criminels de l’histoire en Belgique.
La cour d’assises d’Arlon en 2004 a aussi considéré que Michel Lelièvre avait aidé Marc Dutroux lors du rapt de Laetitia et Sabine, qui, elles, seront retrouvées vivantes en août 1996, emmurées dans une maison à Charleroi (sud).
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