La pandémie mondiale qui résulte de la volonté du Parti communiste chinois (PCC) de cacher l’épidémie du virus du PCC doit servir de « signal d’alarme » aux gouvernements occidentaux qui travaillent avec le régime, a déclaré un expert de la Chine et militant des droits de l’homme.
Benedict Rogers, un militant britannique des droits de l’homme et fondateur de l’organisation à but non lucratif Hong Kong Watch, a déclaré au journal Epoch Times que la crise doit inciter les pays concernés à revoir leurs relations avec le régime chinois, « car nous n’aurions pas eu de pandémie mondiale si les autorités chinoises avaient écouté les médecins de Wuhan au lieu de les réduire au silence, de les réprimer et de les punir ».
« La pandémie mondiale de coronavirus doit être un signal d’alarme pour le monde, en particulier pour les gouvernements occidentaux et les organisations multilatérales telles que l’OMS [Organisation mondiale de la santé], qui se sont naïvement pliés au régime chinois et ont aveuglément fait confiance à ce régime qui est manifestement basé sur le mensonge et la répression », a déclaré M. Rogers dans un courriel.
Le virus du PCC*, à l’origine d’une pneumonie épidémique, est apparu dans la ville de Wuhan, en Chine centrale, en décembre 2019. Bien que conscient de la gravité de l’épidémie, le régime chinois a supprimé des informations vitales sur la maladie et a réduit au silence les médecins qui ont tenté d’attirer l’attention sur la situation.
À la suite de la dissimulation initiale du régime chinois, le virus du PCC, communément appelé le nouveau coronavirus, s’est répandu dans plus de 100 pays, a infecté plus de 100 000 personnes et en a tué des milliers en dehors de la Chine.
En Europe, où l’épidémie est la plus grave en dehors de la Chine – en particulier en Italie, en Allemagne, en Espagne et en France – les pays doivent réévaluer leurs liens avec le régime après avoir fait face à la crise, a déclaré Charles Parton, ancien diplomate britannique en poste en Chine et associé principal du groupe de réflexion britannique le Royal United Services Institute (Institut royal des services unis).
En ce moment, il est important que « les responsables politiques soient conscients de la situation et de la façon dont le PCC a placé la politique au-dessus de son peuple dès le début de la crise du coronavirus », a déclaré M. Parton dans un courriel.
Il a ajouté que la tâche des gouvernements européens est de « faire comprendre que le PCC doit autoriser plus de transparence et de vérité pour que le monde puisse à l’avenir faire face à de telles menaces ».
Liens économiques
Au cours de l’année écoulée, les pays européens ont adopté une position plus dure à l’égard du régime, en raison des pratiques commerciales déloyales de Pékin, des acquisitions chinoises dans des secteurs critiques et de son incapacité à ouvrir ses marchés aux entreprises européennes comme l’Europe l’a fait pour les entreprises chinoises.
Le bras exécutif de I’Union européenne a qualifié Pékin de « rival stratégique » dans un rapport de mars 2019 sur les relations UE-Chine. L’UE espère également parvenir à un accord avec le régime pour s’attaquer aux pratiques d’investissement déloyales, bien que ces efforts semblent être en suspens car un sommet UE-Chine prévu pour la fin mars a été reporté en raison de la pandémie.
Dans ce contexte de recherche d’une relation commerciale plus équilibrée, les pays européens se sont également trouvés aux prises avec la question de savoir comment ne pas contrarier leur principal partenaire commercial.
« Lors de réunions à huis clos, les représentants des États membres expriment leur frustration au sujet de la Chine, mais au bout du compte, c’est l’opportunisme à court terme qui prévaut », a déclaré Jonathan Holslag, professeur de politique internationale à l’Université libre de Bruxelles et conseiller spécial du premier vice-président de la Commission européenne, au magazine d’informationen ligne The Diplomat en janvier.
« Nous sommes tous poussés par les diplomates chinois à accepter Huawei [le géant chinois des télécommunications], de peur que les entreprises européennes qui ont investi en Chine ne souffrent de tensions commerciales, mais nous continuons à envoyer délégation après délégation en Chine pour y rechercher des opportunités commerciales. »
Ces intérêts concurrents ont été illustrés lors de la visite du leader chinois Xi Jinping en France en mars 2019, a déclaré M. Holslag.
« Un jour, [le président français] Emmanuel Macron invite [la chancelière allemande] Angela Merkel et le président de la Commission européenne pour rencontrer le président Xi Jinping à Paris. Le lendemain, il tente désespérément de vendre des avions Airbus [à la Chine] », a-t-il déclaré.
Le professeur Jonathan Holslag a fait remarquer qu’il en est de même pour l’Allemagne. « Des entreprises comme Volkswagen, BASF et BMW élaborent l’agenda pour la Chine au lieu de se concentrer sur des préoccupations stratégiques à long terme ou sur l’intérêt national », a-t-il déclaré.
La Chine est le principal partenaire commercial de l’Allemagne. En 2019, les entreprises chinoises représentaient 7 % du revenu total du secteur privé allemand. Plus de 5 000 entreprises allemandes ont investi dans plus de 8 000 projets en Chine, tandis que plus de 2 000 entreprises chinoises ont investi en Allemagne.
D’autres pays européens ont également accueilli les investissements chinois. En 2018, le Portugal est devenu le premier pays européen à signer le plan d’investissement dans les infrastructures de Pékin, l’initiative « Une ceinture, une route » (BRI, également connue sous le nom de « One Belt, One Road »). Il a été suivi l’année dernière par l’Italie, qui est devenue la première nation du G-7 à y adhérer.
Le BRI, un projet visant à relier l’Asie, l’Afrique et l’Europe par un réseau de chemins de fer, de ports et de routes, a été critiqué parce qu’il impose aux pays en développement des dettes qu’ils ne pourront pas rembourser. Pendant ce temps, les États-Unis s’inquiètent que ce plan soit également conçu pour renforcer l’influence militaire de la Chine et diffuser des technologies capables d’espionner l’Occident.
Le régime a également fait des incursions en Espagne. En 2016, des entreprises chinoises ont acquis deux sociétés d’ingénierie espagnoles, Aritex et Eptisa, ce qui s’inscrit dans la volonté de Pékin de dominer les secteurs de haute technologie, comme le dicte son plan industriel national « Made in China 2025 », qui sert de modèle à la Chine pour devenir une puissance manufacturière technologique.
Par ailleurs, en juin 2017, la compagnie maritime publique chinoise COSCO a acheté des actions majoritaires de Noatum Port Holdings, exploitant de deux terminaux de conteneurs dans les ports de Valence et de Bilbao, ce qui illustre les tentatives de Pékin pour faire entrer l’Espagne dans son modèle BRI. Noatum est le plus grand exploitant de terminaux maritimes d’Espagne.
Pendant ce temps, de nombreux pays européens sont sur le point de décider si la technologie Huawei va figurer dans leurs déploiements 5G. Alors que les États-Unis ont averti leurs alliés européens que cela pourrait présenter des risques pour leur sécurité nationale, les responsables chinois ont exercé des pressions sur certains pays pour qu’ils acceptent Huawei sous peine de représailles.
Le Royaume-Uni a annoncé en janvier qu’il autoriserait Huawei dans les parties « non essentielles » de son réseau 5G. Selon Reuters, la France est sur le point de prendre une décision similaire. Dans l’Allemagne voisine, la coalition au pouvoir d’Angela Merkel n’est pas allée jusqu’à interdire Huawei, mais est favorable à l’imposition de règles plus strictes aux fournisseurs.
Chercher la vérité dans les faits
Depuis que le virus s’est répandu dans le monde, le régime chinois a déployé des efforts considérables pour se présenter comme le leader mondial dans la lutte contre le virus, tout en essayant de détourner l’attention de sa mauvaise gestion de l’épidémie.
« Le PCC va déployer de grands efforts au moyen de son appareil de propagande externe pour s’assurer que les gouvernements étrangers adhèrent à son récit de réussite et d’oeuvre [altruiste] au nom du monde pour combattre [le virus] », a déclaré M. Parton.
Pékin a envoyé des équipes d’experts médicaux en Italie et en Espagne, les médias D’État chinois ont salué l’aide médicale apportée par Pékin, sous forme de masques et d’équipements de protection, à d’autres pays durement touchés. Toutefois, certaines des fournitures envoyées en Italie ne sont pas des dons, mais des produits exportés pour être vendus.
Charles Parton a déclaré que les pays doivent lutter contre cette propagande en « recherchant la vérité dans les faits » et en exigeant plus de transparence de la part du PCC.
« Nous devons parler au régime chinois de son expérience et nous devons essayer de travailler ensemble pour tirer des leçons pour notre avenir à tous », a-t-il déclaré.
Benedict Rogers a déclaré que les pays européens doivent « alerter le monde entier sur le fait que le régime chinois est à blâmer pour cette pandémie ».
« Le régime chinois est le véritable problème, et non la solution », a-t-il déclaré.
* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de virus du PCC, car la dissimulation et la mauvaise gestion du régime chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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