« Allô, les pompiers ? Venez, mon hamster a fait un malaise » ou « je me suis entaillé le doigt en épluchant des carottes » : les pompiers ne veulent plus entendre ce type d’appel afin de pouvoir se concentrer sur de véritables urgences et ainsi mieux sauver des vies.
À Paris, c’est un appel sur deux qui n’est pas justifié par une urgence. Dans tout le territoire français, 36 % des 19 millions d’appels reçus pendant l’année 2017 portaient sur des situations pour lesquelles l’appel au 18 n’était pas approprié. À tel point que les sapeurs-pompiers de Paris ont lancé le 12 février le hashtag #appel18urgencevitale ainsi qu’une campagne sur les médias sociaux pour faire réfléchir les gens.
Des exemples ? Trois pompiers se sont déplacés pour Raymonde, 94 ans, qui se plaignait de douleurs. Elle finira par leur avouer qu’elle les avait appelés parce qu’elle était « toute seule, là, comme une âme en peine », rapporte Ouest-France.
D’autres personnes appellent les soldats du feu pour leur demander de venir remplir leur piscine avec un camion, ou encore pour aller chercher un pigeon ou un chat pris dans un arbre. Sans oublier les classiques : une fuite d’eau, des clés oubliées à l’intérieur ou encore un besoin de se faire transporter à l’hôpital.
Les @PompiersParis ont lancé ce mardi une campagne sur les réseaux sociaux autour du hashtag #appel18urgencevitale afin d’inciter la population à contacter les services de #secours seulement en cas d’#urgence.
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— Secours Mag (@SecoursMag) 14 février 2019
Les pompiers ont même dû commencer à facturer certaines opérations telles que l’enlèvement des nids de guêpes ou les ouvertures de portes. Ils poursuivent aussi maintenant en justice ceux qui les harcèlent au téléphone.
Avant de composer le 18, posez-vous une simple question : est-ce qu’il s’agit d’une urgence vitale ? En désengorgeant le standard d’appel des sapeurs-pompiers, vous leur permettrez de sauver davantage de vies. Par exemple, lors d’un arrêt cardiaque, chaque minute perdue correspond à 10 % de chances de survie en moins pour la victime.
Qui sait – ce sera peut-être votre vie qu’ils sauveront un jour ?
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