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Apple toujours en proie à l’iEsclavage en Chine

janvier 26, 2023 2:13, Last Updated: janvier 26, 2023 12:46
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Le succès d’Apple est si étroitement lié à la Chine qu’il faudrait peut-être voir en Apple une entreprise chinoise et non américaine.

La très grande majorité des ingénieurs et concepteurs d’Apple, mais également les gourous du marketing, et ce qu’il convient d’appeler les experts en dépendance (ceux qui empêchent les utilisateurs d’Apple d’utiliser d’autres marques via des incompatibilités matérielles et logicielles intentionnelles) travaillent tous depuis Cupertino, en Californie. 

Mais les actifs physiques les plus importants de l’entreprise, et qui valent des milliards de dollars, ce sont ses usines, ses équipements, ses employés spécialisés et tout cet écosystème associé à la chaîne d’approvisionnement. Et tout se trouve quasiment dans un seul et même pays totalitaire : la Chine.

Cette usine physique a un coût. En 2016, le PDG d’Apple, Tim Cook, aurait conclu un accord secret de 275 milliards de dollars sur cinq ans visant à développer la main-d’œuvre et l’économie chinoises.

Mais Cook est sous les regards de plus en plus attentifs des  responsables politiques qui s’inquiètent d’une telle association.

Depuis 2020, selon des informations publiées dans le Financial Times, Apple fabrique près de 100% de ses produits uniquement en Chine. L’entreprise y compte 14.000 employés, mais 1,5 million de salariés supplémentaires  lui sont affiliés via sa chaîne d’approvisionnement.

Non seulement Apple produit intégralement en Chine, mais l’entreprise serait également complice de la répression des travailleurs dans ses usines sous contrat, dans ce que certains appellent déjà « iSlavery » ou « iEsclavage ».

Dans un exemple récent, Apple a été accusé de complicité avec le régime chinois dans sa répression des protestations contre les confinements anti-Covid-19.

Selon le Financial Times, « Apple ne s’est pas contenté de refuser son soutien aux manifestants. Lorsqu’il est devenu évident que les chinois utilisaient AirDrop pour partager des informations entre eux, l’entreprise a imposé des limites d’utilisation à son outil de partage de fichiers, dans un geste considéré comme un acquiescement évident aux exigences de Pékin ».

Le travail dans les usines sous contrat est épuisant. Le renouvellement des employés peut dépasser les 300% par an. En d’autres termes, le travail est si peu apprécié que l’intégralité des travailleurs de l’usine démissionne trois fois par an.

Des étudiants et des habitants des villages seraient même achalandés par bus et forcés d’y travailler.

Troubles dans l’enceinte d’une usine exploitée par Foxconn, qui gère la plus grande usine d’iPhone d’Apple au monde, à Zhengzhou, dans la province du Henan, le 23 novembre 2022. (Capture d’écran du compte Twitter de Stephen McDonell via Epoch Times)

A la suite de pressions politiques croissantes, d’un coût de la main-d’œuvre chinoise en nette hausse, de tarifs douaniers plus élevés et des confinements anti-Covid répétés, Apple a fini par diversifier sa chaîne d’approvisionnement vers d’autres pays, notamment l’Inde et le Vietnam.

C’est un petit pas dans la bonne direction, mais le processus est lent, avec seulement 5% de sa production actuellement hors de Chine.

Et l’Inde et le Vietnam sont eux-mêmes peu reluisants d’un point de vue politique.

L’Inde est une démocratie, mais elle est trop proche de la Russie, ce pays-dictature qui n’hésite pas à régulièrement menacer ses voisins d’une guerre nucléaire, parfois de façon subtile, parfois pas. Cela fait longtemps que New Delhi dépend de Moscou pour son approvisionnement en armes, et le pays a d’ailleurs refusé de se joindre aux sanctions américaines et européennes pour condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Quant au VietNam, c’est un pays communiste autoritaire étroitement lié à Moscou et à Pékin. Il tire environ 80% de ses importations d’armes de la Russie et continue d’être en proie à une intense propagande anti-américaine. Le chef du Parti communiste vietnamien, âgé de 78 ans, consolide son propre pouvoir par une campagne anti-corruption très intéressée, et qui est assez comparable à celle de Xi Jinping lancée en Chine il y a quelques années.

Il existe pourtant de nombreuses démocraties dans le monde qui font ce qu’il faut face à la Russie et à la Chine.

Mais Apple montre à quel point il manque d’éthique lorsqu’il écarte non seulement la possibilité de recourir à des fournisseurs américains, mais aussi, en partie, lorsqu’il abandonne ses partenaires taïwanais de longue date au profit d’entreprises chinoises, tant en Chine qu’en Inde.

Même après quatre ans de diversification vers l’Inde et le Vietnam, en 2024, Apple continuera à fabriquer environ 90% de ses produits en Chine, selon le Financial Times. En 2030, ce chiffre tournera autour de 80%.

Compte tenu de la persistance des violations des droits de l’homme en Chine communiste, et de son militarisme, il est temps de reconnaître qu’Apple donne un pouvoir non négligeable à l’adversaire le plus dangereux de nos démocraties. Les États-Unis et leurs alliés devraient imposer des sanctions à Apple pour avoir permis au Parti communiste chinois (PCC) de bénéficier de transferts de technologie et de l’afflux de centaines de milliards de dollars.

Les sanctions Magnitsky pourraient être renforcées par de nouvelles lois qui rendraient Tim Cook, le maître de la chaîne d’approvisionnement chinoise, coupable de ce qui devrait être considéré comme des crimes internationaux de soutien à l’autoritarisme.

Les produits Apple provenant de pays autoritaires et non alliés pourraient, comme tous les autres produits de ces pays, être soumis à des contrôles plus stricts.

Par exemple, tous les produits provenant des principaux adversaires de nos démocraties, comme la Russie et la Chine, pourraient être soumis à des droits de douane d’au moins 35%.

Les produits provenant de pays non alignés ou autoritaires, comme l’Inde et le Vietnam, pourraient être soumis à des droits de douane de 25% minimum.

Les droits de douane nuls devraient être limités aux pays qui sont à la fois des démocraties et des alliés des États-Unis, comme l’Union européenne, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l’Australie et les Philippines.

Si les États-Unis ne se servent pas du pouvoir qu’ils ont sur le marché mondial et s’ils ne restreignent pas l’accès que leurs adversaires et les amis de leurs adversaires ont à leur propre marché, alors les pays en question n’auront que très peu de raisons financières de donner la priorité à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme dans le monde. Les pays, et les entreprises puissantes comme Apple, continueront à dépendre des régimes autoritaires, et ceux-ci utiliseront cette dépendance pour promouvoir leurs propres intérêts au détriment de la démocratie.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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