Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion et Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, ne sont pas en accord sur le fait de diffuser ou non les caricatures de Mahomet à l’école. La ministre du Travail s’est exprimée sur la question de la liberté d’expression au micro de France Info, le 27 octobre.
Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, s’est exprimée sur France Info au sujet de la liberté d’expression dans les écoles. Elle estime que « la liberté d’expression en France est au cœur de nos valeurs ». « Je pense que c’est important qu’on se dise qu’on ne renonce pas, qu’on ne rogne pas ce qu’on considère comme faisant partie de la liberté d’expression », a encore déclaré la ministre du Travail.
VIDEO. Caricatures de Mahomet : « Apprendre la liberté d’expression à l’école, c’est absolument fondamental », répond Elisabeth Borne à Mohammed Moussaouihttps://t.co/RjMw2MqJKI pic.twitter.com/jeaxYB36JV
— franceinfo (@franceinfo) October 27, 2020
Sur la question des caricatures de Mahomet, le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, « ne souhaite pas » que ces caricatures soient montrées dans les écoles, ainsi qu’il l’a déclaré mardi 27 octobre, également sur France Info. Pour Élisabeth Borne, présenter ou non les caricatures dans les classes relève de l’appréciation de chaque professeur, mais elle ne s’est pas étalée sur ce point précis, mettant essentiellement l’accent sur la liberté d’expression.
« Il faut porter globalement la liberté d’expression dans notre pays, c’est au cœur des valeurs de la République. Porter la liberté d’expression au cœur de l’école, former les citoyens de demain, cela me paraît essentiel », a soutenu la ministre.
Après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau appelé de nombreux pays musulmans à boycotter les produits français, à la suite des déclarations d’Emmanuel Macron lors de l’hommage rendu à Samuel Paty où le président expliquait qu’il ne renoncerait pas aux caricatures de Mahomet, Élisabeth Borne a répliqué : « On ne va pas échanger nos valeurs pour obtenir un renoncement à ces appels au boycott. »
« Cela montre que certains font semblant de ne pas comprendre qu’en France on veut lutter contre l’islamisme radical, qu’on veut défendre la liberté d’expression, qu’on veut faire avec les musulmans et pas contre les musulmans », a renchéri la ministre du Travail et de l’Emploi.
Élisabeth Borne considère ces « amalgames » comme « déplorables », elle a d’ailleurs ajouté que « ce qui est important, c’est que les populations de ces pays entendent qu’on veut lutter contre l’islamisme radical et qu’on le fait avec les musulmans et pas contre eux ».
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