Le cabinet de guerre israélien a donné son vert à la reprise des négociations en vue de la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, où l’armée a mené jeudi des bombardements dans le nord et le sud du territoire palestinien.
La décision de poursuivre ces discussions survient après la diffusion d’une vidéo montrant l’enlèvement de soldates israéliennes par des combattants du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre, lors de son attaque sans précédent en Israël qui a déclenché la guerre.
Les familles de cinq soldates otages à Gaza ont autorisé mercredi la diffusion de ces images. Sur la séquence, extraite d’une vidéo filmée par des commandos du Hamas, selon les familles, on peut voir ces jeunes femmes, certaines le visage en sang, assises à terre en pyjama, les mains attachées dans le dos.
« Les images révèlent le traitement violent, humiliant et traumatisant que les filles ont subi le jour de leur enlèvement », affirme le Forum des familles d’otages dans un communiqué.
I forced myself to watch this. Hamas monsters took this video, bragging how they beat, r*ped, kidnapped young women. And dragged to Gaza to further r*pe and impregnate. It was planned by them and they succeeded.
« I have a friend in Palestine » – girls tried to say something, to… pic.twitter.com/NiUySppQxs
— lelemSLP (@lelemSLP) May 22, 2024
La vidéo « qui dure 3 minutes et 10 secondes, a été montée et censurée pour exclure les scènes les plus dérangeantes, comme les nombreux jeunes hommes et jeunes femmes assassinés à la base de Nahal Oz (…) ainsi que de nombreuses scènes d’une extrême brutalité », précise le communiqué.
Plus de 50 soldats ont été tués le 7 octobre dans la base de Nahal Oz, qui a été prise d’assaut par des commandos du mouvement islamiste palestinien.
Dans cette base, 15 femmes non armées chargées de surveiller la frontière derrière des écrans, ont été tuées ce jour-là, selon l’armée israélienne. Sept ont été prises en otages.
Une de ces soldates a été libérée dans une opération militaire israélienne et le corps d’une autre a été retrouvé dans Gaza et ramené en Israël.
Agam
Daniella
Karina
Liri
Naama.229 days in hell. pic.twitter.com/2P4CL5aD0z
— Israel ישראל (@Israel) May 22, 2024
Ces images vont « renforcer ma détermination à lutter de toutes mes forces jusqu’à l’élimination du Hamas, pour garantir que ce que nous avons vu ce soir ne se reproduira plus jamais », a réagi de son côté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur son compte Telegram, avant de réunir tard mercredi son cabinet de guerre.
Celui-ci « a donné instruction à l’équipe de négociateurs de retourner à la table des négociations pour obtenir le retour des otages », selon un haut responsable du gouvernement.
Début mai, des négociations indirectes entre le Hamas et Israël, via les médiateurs du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, n’avaient pas réussi à aboutir à un accord pour une trêve à Gaza associée à la libération d’otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
La reconnaissance d’un État palestinien
Sur le plan diplomatique, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision de reconnaître conjointement un État palestinien dans l’espoir d’entraîner d’autres pays à faire de même.
La création d’un État palestinien viable apparaît comme une perspective très incertaine en raison notamment de l’absence de pourparlers en ce sens et de la colonisation juive en Cisjordanie occupée. Et de l’opposition de Benjamin Netanyahu.
La reconnaissance de l’État de Palestine est « une récompense pour le terrorisme », a-t-il lancé mercredi. Son ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a annoncé de son côté convoquer les ambassadeurs d’Espagne, d’Irlande et de Norvège, et rappeler pour consultations des ambassadeurs israéliens dans ces trois pays.
Cette reconnaissance constitue un nouveau revers pour Israël après que le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan a demandé des mandats d’arrêt contre M. Netanyahu pour des « crimes contre l’humanité » présumés, en même temps que contre les dirigeants du Hamas.
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