Après le feuilleton Benalla de l’été dernier, la presse vendredi s’apprête à suivre le feuilleton de Rugy et mentionne les « étés meurtriers en Macronie ».
« Si l’exécutif a réagi aussi rapidement, c’est qu’Emmanuel Macron ne veut pas un nouveau feuilleton qui empoisonnerait la trêve estivale et la rentrée », analyse Bernard Stéphan dans La Montagne.
Après les dîners fastueux à l’Assemblée nationale, et les travaux d’aménagement du logement de fonction du ministère de M. de Rugy, Mediapart révèle jeudi que le ministre loue un appartement « à loyer social préférentiel » près de Nantes alors que la veille celui-ci avait mis fin aux fonctions de sa directrice de cabinet accusée par le même Médiapart d’avoir conservé un logement HLM parisien alors qu’elle n’y vivait pas.
Sous le titre « étés meurtriers », Thierry Prudhon de Nice-Matin pense que si « Homard ne l’a pas (encore) « tuer ». François de Rugy n’en est pas moins clairement en sursis. »
Libération voit déjà le ministre de l’écologie « mi-cuit », un peu comme les homards servis à sa table. Alain Auffret y parle de « révélations jusqu’à l’indigestion ».
« Il va finir à la rue, grillé comme un homard. Et d’autres avec lui », prédit Denis Daumin de La Nouvelle République du Centre-Ouest.
« Ministre en sursis. François de Rugy n’a pas le lien direct qu’Alexandre Benalla avait avec Emmanuel Macron », rappelle Cécile Cornudet dans Les Echos qui juge que le ministre « a tout du coupable idéal pour effacer une cécité passée ».
Dans Le Figaro, Guillaume Tabard trouve également que « les leçons de l’affaire Benalla ont été retenues ». « Fini le temps où bravache, Emmanuel Macron pouvait répondre à la pression politique et médiatique d’un simple : « Qu’ils viennent me chercher », écrit-il.
Dans L’Opinion, Nicolas Beytout est de ceux, nombreux qui reviennent sur la démission (forcée) de sa directrice de cabinet. François de Rugy « a-t-il songé un instant que cette exécution sommaire d’un membre de son premier cercle risquait de se retourner contre lui ? », s’interroge-t-il.
En évoquant le limogeage de sa directrice de cabinet, Baptiste Laureau de Paris-Normandie estime l’attitude de de Rugy « pitoyable » alors que lui-même « pincé par les homards, noyé dans le Petrus et enfermé dans son dressing à 16 996 €, ne s’est pas contraint à plier bagage », s’offusque-t-il.
Tout comme Stéphane Bugat du Télégramme qui assure que « quand le lampiste s’en prend à plus lampiste que lui, il ne se grandit pas ».
« Peut-il rester ministre dans son costume défraîchi d’arroseur arrosé qui lui vaudra des exhibitions démonstratives de homards gonflables au moindre de ses déplacements ? », se demande de son côté Dominique Garraud de La Charente Libre.
« Le pouvoir sort d’une séquence de contestation populaire suffisamment longue et douloureuse pour ne pas remettre aussi vite une pièce dans le juke-box », prévient Pascal Coquis (Les Dernières nouvelles d’Alsace) qui précise que si « manger du homard aux frais du contribuable avec ses amis » n’est pas illégal, « ça ne se fait pas. Ou plus ».
Dans La République des Pyrénées, Jean-Michel Helvig résume la situation : « de Rugy rembourse, la macronie paye la note ».
D. S avec AFP
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