Après les États-Unis, la Hongrie et l’Autriche, la Croatie ne signerait pas le pacte mondial sur les migrations

3 novembre 2018 17:15 Mis à jour: 3 novembre 2018 17:15

La présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic – dont on se souvient la présence aux côté d’Emmanuel Macron lors de la finale de la Coupe du Monde de football, ne signera pas le Pacte mondial pour la migration (GCM) des Nations Unies, rapporte le journal croate Direktno.

C’est sur Facebook que la présidente de la Croatie a été interpellée par un journaliste de la télévision croate qui lui a demandé sa position sur le pacte mondial pour la migration. La présidente Grabar-Kitarovic aurait déclaré: «Soyez assuré que je ne signerai pas ‘l’accord de Marrakech' »

Il y a quelques jours c’était l’Autriche qui avait refusé de signer cet accord pour des raisons de souveraineté.

«Il y certains points sur lesquels nous avons des critiques à apporter et nous craignons que notre souveraineté nationale ne soit en danger», avait déclaré le chancelier autrichien Sebastian Kurz.

« Certains contenus de ce texte sont diamétralement à l’opposé de nos positions », avait ajouté le vice-chancelier Heinz-Christian Strache.

Des objectifs discutables au pacte sur les migrations
L’accord sur la migration, qui n’est juridiquement pas contraignant, a été finalisé sous les auspices des Nations unies en juillet.
Il doit être officiellement approuvé lors d’une réunion à Marrakech, au Maroc, du 11 au 12 décembre.

Le pacte est intervenu après que la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants a été adoptée par 193 États membres de l’ONU le 19 septembre 2016. L’accord fournit un cadre pour faciliter une migration sûre et ordonnée à l’échelle mondiale, avec un effort pour traiter la migration «de manière holistique et durable».

l énonce également une série d’engagements qui pourraient éventuellement influencer la législation et l’élaboration des politiques pour les États membres.

Le pacte a 23 objectifs qui visent à renforcer la coopération en matière de gestion des migrations, notamment pour «renforcer la réponse transnationale au trafic de migrants» et «combattre et éliminer la traite des personnes dans le contexte des migrations internationales».

Cependant, certains des objectifs du pacte, tels que « gérer les frontières de manière intégrée, sûre et coordonnée », ont été contestés au motif que les organismes transnationaux auraient une voix désunifiée dans la manière dont un pays souverain peut gérer ses frontières.

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