Un Montpelliérain de 55 ans, qui aurait perturbé le point de deal des Gémeaux à La Paillade le 13 juin dernier, est décédé après avoir été roué de coups. Deux hommes impliqués dans cette affaire se sont constitués prisonniers. L’auteur principal de ce meurtre n’a quant à lui pas encore été retrouvé.
Plusieurs personnes s’en seraient prises à ce quinquagénaire – un homme ayant des problèmes psychiatriques, placé sous curatelle, et qui était défavorablement connu de la justice pour ports d’arme, menaces de mort et autres violences aggravées – le rouant de coups ce 13 juin vers 22 h 45, rapporte Midi libre. Transporté au centre hospitalier Lapeyronie avec un pronostic vital très engagé, il est décédé le lendemain des suites de ses blessures.
Deux hommes se sont constitués prisonniers
Si dans cette affaire deux hommes ont été interpellés après s’être livrés d’eux-mêmes, le principal suspect, un dénommé Farid, court toujours. Ce dernier, qui serait à la tête du point de deal des Gémeaux à Montpellier, aurait battu à mort sa victime sous prétexte qu’elle faisait fuir les clients de son commerce illégal. Ce dernier point, révélé par une source proche du dossier, n’aurait cependant pas encore été confirmé par les enquêteurs.
Nabil, un jeune de 22 ans, s’est rendu de lui-même le 18 juin dernier. Mis en examen, il a été placé en détention provisoire. Julien, un homme âgé de 30 ans, s’est quant à lui livré à la gendarmerie nationale quelques jours plus tard, le 23 juin. Ce trentenaire – dont le casier judiciaire contient 31 condamnations pour vols, violences et stupéfiants – a déclaré avoir été témoin du meurtre, précisent nos confrères.
Il a par ailleurs été remis en liberté sous contrôle judiciaire strict, après avoir été déféré devant un juge des libertés et de la détention. Outre le fait de devoir pointer sa présence une fois par semaine à la gendarmerie, il a entre autres l’interdiction d’entrer en contact avec les protagonistes de cette affaire. Estimant la décision de justice trop laxiste, le procureur de la République a relevé appel, le 28 juin dernier, souhaitant que ce suspect soit également placé en détention provisoire.
« Je regrette de ne pas avoir pu sauver cet homme, j’ai fait mon maximum »
Devant la chambre de l’instruction, le trentenaire gérant d’une société de nettoyage s’est défendu, aidé de ses avocats Maîtres Anthony Chabert et Cyril Malgras. Ces derniers ont expliqué que leur client « s’est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment ». « Témoin oui, auteur non », ont-ils plaidé.
Julien a raconté que ce soir du 13 juin, il revenait d’Espagne avec Farid, ce dernier voulant « récupérer des produits stupéfiants ». « Je l’attendais dans ma voiture quand j’ai entendu des cris dehors. C’est là que je l’ai vu frapper un homme. Ils étaient plusieurs sur lui à lui mettre des coups de poing et des coups de pied. Je me suis interposé et, de force, j’ai fait monter Farid dans ma voiture », a-t-il raconté. Mais Farid est redescendu du véhicule en voyant que sa victime se relevait, la frappant de nouveau. « Il était en furie. Il lui a porté deux coups. L’homme est retombé au sol puis il lui a mis un coup de pied dans la tête, comme quand on shoote dans un ballon, avant de lui sauter à pieds joints à plusieurs reprises sur la tête », a-t-il poursuivi. Le forçant de nouveau à monter à l’intérieur du véhicule, tous deux ont ensuite quitté les lieux.
Aujourd’hui, il regrette de ne pas avoir pu sauver ce quinquagénaire. « En ce qui me concerne, je n’ai frappé personne. J’ai vraiment fait que séparer, moi. Ne me jugez pas sur mon passé qui est très lourd. Car, depuis quatre ans, j’ai changé de vie, je travaille honnêtement », a-t-il conclu. L’enquête se poursuit. Farid est toujours activement recherché.
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