Après son émission avec Marlène Schiappa, Cyril Hanouna interviewe Jean-Marie Le Pen dans Balance Ton Post

30 mars 2019 15:58 Mis à jour: 30 mars 2019 15:58

Diffusée jeudi dernier sur C8, l’interview de Jean-Marie Le Pen par Cyril Hanouna a fait grincer les dents de nombreux médias qui lui reprochent d’avoir été complaisant avec le fondateur du Front national.

Après avoir défrayé la chronique fin janvier en organisant une émission « spécial Grand débat » sur C8 en compagnie de Marlène Schiappa, l’animateur de Balance Ton Post a décidé de se rendre dans le fief de Jean-Marie Le Pen afin de l’interviewer.

Accompagné d’Éric Naulleau et de Karim Zéribi, le trublion de C8 a donc fait étape à Montretout, dans les Yvelines. Au cours de l’entretien, Cyril Hanouna posera plusieurs questions au natif de la Trinité-sur-Mer.

« Moi au départ, je ne voulais pas vous rencontrer, parce que pour moi, dans ma tête, vous étiez antisémite, vous étiez raciste, vous étiez homophobe », commencera-t-il par expliquer au fondateur du FN avant de lui demander s’il était « raciste ».

Cyril Hanouna et ses deux acolytes n’hésiteront pas non plus à interroger Jean-Marie Le Pen sur « l’inégalité des races », une référence directe à un discours prononcé en 1996 à La Grande Motte par l’ancien candidat à l’élection présidentielle.

« Quand on est sorti du 16e arrondissement, et qu’on a traîné ses bottes un peu partout dans le monde, on se rend bien compte que les catégories – qu’on qualifie de races –, ne sont pas égales en capacité, il y en a qui nagent plus vite, il y en a qui courent plus vite, il y en a qui pensent plus vite », répondra M. Le Pen.

Éric Naulleau profitera également de l’occasion pour revenir sur les accusations proférées par Sophie Montel, membre du FN de 1987 à 2017 qui vient de publier l’ouvrage Bal tragique au Front national, dans lequel elle règle ses comptes avec le parti auquel elle a appartenu pendant 30 ans.

Questionné sur les Gilets jaunes, celui que ses partisans surnomment affectueusement « Le Menhir » parlera d’un « mouvement étonnant ».

« Ces gens-là ne pensent pas la même chose sur la plupart des problèmes. On sait bien que ce sont les gens de l’extrême gauche qui créent les problèmes dans la manifestation, il n’y a pas de gens d’extrême droite. Il n’existe aucun mouvement radical d’extrême droite », ajoutera M. Le Pen.

Un entretien jugé trop complaisant par certains médias

Pendant l’interview, Cyril Hanouna présentera également une série de photos de diverses personnalités en demandant à Jean-Marie Le Pen de les qualifier de « darka » ou de « rassrah », deux termes judéo-arabes régulièrement employés par l’animateur qui signifient respectivement « sympathique » et « angoissant ».

Une séquence plus légère dont plusieurs médias comme Marianne, L’Express, GQ ou Télérama ont regretté qu’elle ait pu donner l’impression de dédiaboliser le fondateur du Front.

L’hebdomadaire placé sous la direction de Natacha Polony n’hésitera pas à qualifier l’interview d’« hallucinante » quand GQ évoquera pour sa part une « effroyable interview », tandis que L’Express parlera d’une « interview irréelle ».

Certains chroniqueurs présents sur le plateau de Balance Ton Post lors de la diffusion de l’entretien ont d’ailleurs estimé que le député européen avait « changé ».

« Vous avez réussi à capter le ‘nouveau’ Jean-Marie Le Pen, celui qu’il est devenu après être sorti un peu de la politique », a ainsi déclaré Agathe Auproux avant de nuancer quelque peu son propos : « À voir si ce n’est pas non plus une stratégie politique de sa part d’avoir fait le gentil. »

« Il ne renie rien de ses convictions »

Une opinion que n’était visiblement pas loin de partager son collègue Jimmy Mohamed : « On diabolise, on dit : ‘C’est une horrible personne’, alors que lui finalement, on a l’impression qu’il aime tout le monde, qu’il voit les gens comme des adversaires politiques, qu’il les respecte. »

« Attention, il l’a dit subtilement, aimablement mais il ne renie rien de ses convictions quand même. Dès qu’on va le chercher sur le terrain des convictions, il n’a pas changé », tempère Éric Naulleau.

« Si Mbappé était chômeur, il voudrait le remettre dans un bateau », appuie Karim Zéribi qui ne manquera toutefois pas d’être étonné par « deux profils » vivant aux côtés de l’ancien président du FN : une gouvernante « d’origine maghrébine » et une personne jouant « un peu le rôle de majordome qui est homosexuelle ».

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