Le navire Aquarius des ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, au coeur d’une polémique en juin après avoir secouru des migrants refusés par Malte et l’Italie, reprendra la mer mercredi après une escale technique d’un mois à Marseille, dans le sud-est de la France. « Tandis que des personnes tentent encore la traversée de la Méditerranée, l’Aquarius se prépare à reprendre sa mission de sauvetage. Son départ de Marseille est prévu pour demain », a tweeté SOS Méditerranée mardi. L’ONG organisera une conférence de presse, aux côtés de Médecins sans frontières, mercredi matin, avant un départ prévu du navire à 17H00 (15h00 GMT).
Dans la nuit du 9 au 10 juin, l’Aquarius, avec 630 migrants à bord, s’était vu refuser l’accès à Malte et en Italie, le nouveau ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, chef de La Ligue (extrême droite), ayant refusé d’ouvrir ses ports au bateau. L’odyssée du navire s’était achevée le 17 juin dans le port espagnol de Valence, après une proposition d’accueil du nouveau président du gouvernement espagnol, le social-démocrate Pedro Sanchez.
Critiquée pour ne pas avoir proposé d’ouvrir ses ports aux navires en détresse, au nom de la règle de droit maritime voulant qu’ils accostent dans le port sûr le plus proche, la France avait pris l’engagement d’accueillir des migrants pouvant prétendre au statut de réfugié. 78 d’entre eux sont finalement arrivés en France.
SOS Méditerranée, fondée il y a deux ans à Marseille et dédiée au secours des migrants en mer, dit avoir secouru plus de 29.000 migrants en 28 mois d’activité soit 10% des 290.000 personnes secourues par les autres navires dans la zone sur la même période, selon le directeur des opérations de SOS Méditerranée Frédéric Penard. Initialement prévue pour durer quelques jours, l’escale technique du navire avait été prolongée pour « comprendre ce qui se passe » au niveau européen, avaient expliqué les responsables de l’ONG fin juin.
DC avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.