L’Autriche a annoncé cette semaine son intention de commencer à rouvrir le pays au milieu de la pandémie du COVID-19.
Les autorités ont ordonné le confinement du pays le 16 mars. Comme dans de nombreux pays, les entreprises désignées comme non essentielles ont été contraintes de fermer et la population a été invitée à rester chez elle, sauf pour aller faire des courses, acheter des médicaments ou se faire soigner.
Le nouveau plan du chancelier Sebastian Kurz prévoit l’ouverture des petites entreprises le 14 avril, des grandes entreprises le 1er mai et de tous les autres magasins, y compris les restaurants et les hôtels, vers le milieu du mois de mai.
Les entreprises sont tenues de mettre en œuvre des mesures de distanciation sociale comme le fait de n’avoir qu’un client tous les 20 mètres carrés et de désinfecter régulièrement le magasin.
La semaine dernière, les gens devaient porter des masques dans les épiceries. À partir du 13 avril, ils devront porter des protections telles que des masques ou des foulards dans les transports publics et à compter du lendemain dans tous les magasins. Les employeurs sont invités à décider si leurs salariés doivent porter des masques.
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Les autres mesures resteront en place. Les écoles resteront fermées jusqu’à la mi-mai et aucun événement public ne pourra être organisé avant le mois de juin. Les Autrichiens sont priés de rester chez eux pour les fêtes de Pâques. Les déplacements à l’intérieur du pays seront toujours fortement limités et un certificat de santé pourrait être exigé pour certifier la vaccination de la personne.
Il n’existe pas de vaccin ni de traitement reconnu pour le COVID-19, la maladie causée par le virus du PCC* (Parti communiste chinois), communément appelé nouveau coronavirus. Les chercheurs du monde entier se sont lancés dans une compétition pour mettre au point un vaccin, qui devrait voir le jour l’année prochaine. D’autres se concentrent sur les essais de médicaments existants contre le COVID-19, qui présente des symptômes similaires à ceux de la grippe et peut être mortel chez un faible pourcentage de patients, en particulier les personnes âgées et certaines personnes fragiles.
Un plan ?
Les dirigeants du monde entier s’efforcent de réduire les restrictions sévères sur le travail et le mouvement des personnes. Le plan de M. Kurz pourrait servir de modèle, tout comme les plans annoncés en Norvège, au Danemark et en République tchèque.
Les nouvelles infections ont chuté de façon spectaculaire en Autriche ces derniers jours, leur nombre ayant été multiplié par deux tous les 16,5 jours, ce qui a incité les autorités à annoncer ce plan de réouverture, a déclaré le ministre de la Santé Rudolf Anschober lors d’une conférence de presse. Des tests aléatoires suggèrent qu’environ 1 % de la population autrichienne a contracté le COVID-19.
Parallèlement à l’ouverture, les autorités prévoient de déployer ou de renforcer les mesures de confinement. Les tests aléatoires, les prévisions et les tests d’anticorps sont trois mesures, tout comme l’isolement des personnes infectées et le dépistage des personnes qui ont été en contact avec elles.
Les tests d’anticorps permettent de déterminer si une personne a déjà contracté le virus du PCC. Un pourcentage important de personnes infectées ne présentent que peu ou pas de symptômes, selon des études menées dans plusieurs pays. Les autorités américaines estiment que le nombre de cas asymptomatiques pouvait atteindre 25 % de la population.
Le plan est venu contredire les commentaires de M. Kurz de la fin du mois dernier, lorsqu’il a averti que le pays serait « loin d’assouplir ces mesures ». Il a déclaré le 6 avril aux journalistes que l’action rapide de l’Autriche face à la pandémie a permis d’éviter des conséquences plus graves et que l’Autriche pourrait être la première nation à « rouvrir » dans l’objectif de sortir de la « crise plus vite que les autres », a rapporté EURACTIV.
Les mesures imposées par le gouvernement, y compris la quarantaine imposée le 16 mars, ont sauvé des dizaines de milliers de vies, a affirmé M. Kurz.
Le nombre de cas confirmés en Autriche est passé à 12 969 ce jeudi. Le nombre de décès causés par le virus est passé à 295.
Selon le ministère autrichien de la Santé, 5 240 personnes de plus ont guéri de la maladie.
Libérer les jeunes
Un des moyens permettant de débloquer les pays pourrait consister à libérer d’abord les personnes âgées de 20 à 30 ans qui ne vivent plus avec leurs parents, ont indiqué des chercheurs britanniques dans un nouvel article (pdf).
Les jeunes qui vivent encore chez leurs parents ou d’autres adultes plus âgés pourraient contracter la maladie et la transmettre même s’ils ne présentent que peu ou pas de symptômes, alors que ceux qui n’en présentent pas ne sont pas concernés.
Les données du gouvernement britannique montrent qu’un tel plan pourrait permettre à 4,2 millions de jeunes adultes de reprendre leur vie quotidienne, ont déclaré les chercheurs de l’université de Warwick. Parmi eux, 2,6 millions travaillent dans le secteur privé et risquent de perdre leur emploi si le confinement se prolonge trop longtemps.
« La raison d’être du confinement est de sauver des vies à court et moyen terme. Cependant, de sérieux dommages affectent l’économie, les revenus futurs, le taux de chômage, le niveau de la dette nationale et les libertés dont nous jouissons en tant que société moderne. D’ici peu, il faudra trouver un équilibre », a déclaré Andrew Oswald, professeur d’économie et de sciences du comportement à l’université, dans un communiqué.
« Nous soutenons la stratégie de confinement actuelle, mais à l’avenir, il faudra permettre aux citoyens de retourner à une forme de vie normale. À moins qu’un vaccin ne soit soudainement découvert, il n’existe pas de solutions sans risque ou sans douleur », a ajouté Nick Powdthavee, professeur d’économie comportementale.
Si les jeunes ne sont pas libérés rapidement, ils pourraient devenir trop agités pour se soustraire aux restrictions imposées par le confinement, ont déclaré les chercheurs.
Les conseillers politiques américains ont déclaré dans un récent rapport que la première phase de leur plan consistait à ralentir la propagation du virus, tandis qu’une réouverture État par État pourrait avoir lieu lors de la deuxième phase.
« Au cours de cette phase, les écoles et les entreprises pourront rouvrir et une grande partie de la vie quotidienne pourra reprendre son cours normal, selon une approche progressive. Toutefois, certaines mesures d’éloignement physique et de limitation des rassemblements devront encore êtres appliquées pour éviter que la transmission ne s’accélère à nouveau », ont-ils écrit.
* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.
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