C’est devant un public émerveillé que les rideaux se sont levés sur les splendides couleurs et les féériques tableaux du tout dernier spectacle de la compagnie artistique Shen Yun Performing Arts, dimanche dernier, à la capitale nationale. Cette année encore, la compagnie a réussi à se surpasser et à ravir les près de 7000 spectateurs présents lors des quatre représentations au Southam Hall du Centre national des Arts (CNA) avant de se préparer à son passage à Montréal (vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 janvier).

Divinités bouddhistes et taoïstes, fées célestes, personnages historiques et légendaires étaient au rendez-vous dans toute leur splendeur, leur force, leur grâce et leur dextérité. Les mouvements des danseurs faisant preuve de souplesse à l’extérieur, mais d’une grande force à l’intérieur, tout comme l’enseignent plusieurs disciplines des arts martiaux chinois, ont impressionné par leur précision. La qualité des mouvements acrobatiques s’est d’ailleurs encore élevée d’un cran, selon Patrick, un des danseurs de la troupe.

Ce n’est pas la première fois que M. Gary Lacey, directeur général des services de gestion pour Santé Canada, accompagné de son amie, Mme Kathy Pomrenke, voit un spectacle de la compagnie Shen Yun.

«Nous sommes venus l’an dernier. Nous avions alors bien apprécié», a-t-il indiqué après le spectacle. «Je suis particulièrement séduit par la qualité acrobatique des danses.»

Plusieurs acrobaties du spectacle sont tirées de la danse classique chinoise, tel que l’explique le maître de cérémonie, Ben Freed, au cours de la soirée, et la gymnastique que l’on connaît aujourd’hui s’en serait donc inspirée.

«Le numéro des lanternes me rappelle des voyages que j’ai faits en Asie», a de son côté commenté Mme Pomrenke. «C’était très coloré!», a-t-elle conclu au sujet de ce spectacle aux 400 costumes.

Lors d’une soirée VIP après la représentation du dimanche soir, Guimin Guan, un ténor ayant connu une brillante carrière en Chine et faisant maintenant partie de la production, était présent.

«Les éléments taoïstes et bouddhistes, fondement de la culture traditionnelle chinoise, ont été depuis des décennies enlevés des manifestations culturelles en Chine. Notre mission c’est de ramener cela», a expliqué M. Guan, un des chanteurs de la production.

La chef d’orchestre, Chia-Chi Lin, s’est dite heureuse de pouvoir présenter au public canadien une musique que seul l’orchestre de Shen Yun produit dans le monde. «Des mélodies dont les instruments principaux sont chinois soutenus par des instruments occidentaux, ça n’existe pas ailleurs!», a-t-elle précisé.

Pour trois représentations jouées à guichets fermés, le public d’Ottawa était fidèle au rendez-vous, lui qui apprécie Shen Yun depuis plusieurs années. En effet, déjà en février 2007, lors du premier spectacle de la compagnie – se présentant alors sous un nom complètement anglophone, Divine Performing Arts – les billets pour l’unique représentation qui avait lieu au CNA s’étaient déjà envolés cinq semaines avant le spectacle. Le théâtre a donc dû vendre des places debout!