Le terme nocebo n’est apparu que dans les années 1960, en  réalité l’effet nocebo existe depuis bien plus longtemps et est l’opposé de l’effet placebo. Un grand nombre de personnes subissent des effets secondaires uniquement parce qu’on leur dit qu’ils vont les subir. Ce phénomène psychosomatique  peut causer de graves préjudices et même tuer un être humain.b

Le fait de se croire malade peut-il effectivement rendre malade ?

De nombreux exemples illustrent bien le pouvoir de l’esprit sur le corps, quand quelqu’un tombe vraiment malade la cause vient pour 70% du psychisme et 30% de la maladie. Les pensées négatives font chuter le moral, alors se manifestent les symptômes de la maladie.

Voilà deux histoires qui illustrent bien le pouvoir de la pensée :

Il était une fois un homme à qui ont a fait croire qu’il serait saigné et se viderait de son sang. L’expérience consistait à bander ses yeux et à simplement égratigner son poignet. Afin que l’expérience paraisse réelle, un robinet a été légèrement ouvert, le bruit du goutte à goutte a eu suffisamment d’effet pour faire croire à cet homme qu’il se vidait réellement de son sang. Cette personne mourut à cause de sa croyance.

Une autre est restée enfermer par accident dans une pièce réfrigérée durant toute une nuit, le lendemain on la retrouva gelée alors que le thermomètre indiquait une vingtaine de degrés.

Des histoires de ce genre abondent et des études menées sur des milliers de patients  prouvent l’impact réel que peut avoir l’esprit sur le corps.

Tout comme l’effet placebo motivera une pensée positive, l’effet nocebo quant à lui  apparaît lorsque le patient a une attitude pessimiste, cela produira alors des effets nocifs sur sa santé.

On peut comprendre que l’effet nocebo peut aussi prendre des proportions graves.

Robert Hahn, anthropologue au Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) d’Atlanta, en Géorgie, et spécialiste de ce phénomène explique que « la mort par incantation vaudou  si tant est qu’elle existe, pourrait être une forme extrême de l’effet nocebo ».

Le pessimiste peut-il être contagieux ?

Des expériences ont été menées au sein d’un même groupe à savoir si une pensée pouvait être contagieuse. Non seulement la pensée est contagieuse mais les manifestations le sont aussi. Ce phénomène est connu sous le nom de « phénomène psychogénique de masse » qui a longuement été étudié par deux psychologues de l’université de Hull au Royaume-Uni, Irving Kirsch et Giuliana Mazzoni.

Ce phénomène place souvent les médecins en porte à faux car d’une part les patients ont le droit de savoir ce qu’il en est réellement, d’autre part le fait de les informer peut au contraire augmenter le risque d’apparition du phénomène nocebo.

Malheureusement des questions restent encore sans réponse :

Quels sont les facteurs déclencheurs de l’effet nocebo ?

Combien de temps les symptômes peuvent-ils durer ?

Comment peut-on déterminer les personnes à risques ?

Chaque individu est différent et aucun trait de caractère ne pourrait prétendre donner des indices, une chose est certaine, c’est que ces phénomènes de nature apparemment psychologique ont des conséquences bien concrètes dans le cerveau.

On peut dire que la cause première de l’effet nocebo ne relève pas du domaine de la neurochimie mais plutôt  de la croyance.

Les chirurgiens se montrent généralement réticents quand il s’agit d’opérer des patients qui sont convaincus qu’ils vont mourir car en général c’est souvent le cas qui se produit.

Devant tant de preuves qui s’accumulent, on est amener à penser qu’une croyance peut réellement agir sur l’être.

Mais si une croyance négative peut tuer, imaginez ce qu’une croyance positive peut faire….