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Entrevue avec un artiste de Shen Yun : Guimin Guan et la noblesse de l’art

Écrit par Helena Zhu, La Grande Époque
14.01.2010
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  • Guimin Guan(攝影: / 大紀元)

Lorsque Guimin Guan a chanté sa première note sur scène lors d’un concert à Pékin en 1979, c’était le début de la montée d’une étoile.

 

M. Guan est l’un des ténors les plus connus en Chine ces dernières décennies et a enregistré des trames musicales pour plus d’une cinquantaine de films et de séries télévisées. Alors que sa popularité grandissait, il est devenu l’un des premiers artistes à recevoir le titre d’«artiste national de première classe» par le ministère de la Culture de Chine.

Ayant été juge pour de nombreux concours nationaux de chant en Chine, il est maintenant soliste et administrateur de la compagnie Shen Yun Performing Arts. En 1996, M. Guan a décidé de refaire sa vie aux États-Unis. Par la suite, ses fans en Chine n’ont plus entendu parler de lui. Il faut dire que le régime de Pékin considère avec amertume, un peu comme des traîtres, les Chinois qui vont s’établir ailleurs en leur faisant perdre, entre autres, leur citoyenneté chinoise après quelques années.

«Ceux qui sont en Chine ne m’ont pas vu depuis longtemps et pensent que j’ai disparu», laisse savoir le ténor. «En fait, je suis encore présent, c’est juste que mes chansons sont différentes d’avant. Je sais que quelques admirateurs savent que je suis aux États-Unis et mes chansons d’avant leur manquent.»

M. Guan raconte qu’étant donné les circonstances en Chine au moment où il y était, il devait interpréter beaucoup de chansons faisant l’apologie du Parti communiste chinois (PCC). 


«Ces chansons étaient chantées dans une Chine dirigée par le Parti communiste chinois (PCC). Ils [dirigeants du PCC] imposent la politique dans chacune des activités. Ces chansons sont remplies de messages politiques. Même si en surface elles ne semblent pas porter ces messages, en les écoutant on finit par avoir l’impression que les dirigeants communistes sont bons», développe l’artiste. 


Refusant d’utiliser son talent pour promouvoir le PCC, il interprète désormais des chansons qu’il a lui-même composées. Une de ces compositions intitulée Ne me laisse pas regretter faisait partie de la tournée internationale 2009 de Divine Performing Arts (ancien nom de la compagnie Shen Yun Performing Arts). Il interprétera une nouvelle composition lors de la tournée 2010 qui a commencé la fin de la semaine dernière.

«Ces textes illustrent certaine situations», partage-t-il. «Ils parlent de la vie dans le monde moderne et du sens de l’existence.  J’espère que mes admirateurs d’avant [en Chine] pourront venir et écouter mes dernières compositions.»

M. Guan souligne qu’en Chine, la liberté artistique n’existe pas et que même si certains admirateurs s’ennuient de ses anciennes chansons, elles ne peuvent être considérées comme de l’art.

Or, Shen Yun est reconnue par des gens de tous âges et de différentes ethnies parce que la compagnie amène une nouvelle manière de penser et présente une forme d’art véritable et positive qui inspire.

Les vrais artistes doivent «prendre la responsabilité d’édifier les valeurs morales», pense le soliste.

«Les gens sont dignes et nobles lorsqu’ils ont un sens moral. Lorsqu’ils sont immoraux, ils sont comme des animaux... Au fur et à mesure que la société progresse, au milieu des intérêts personnels et matériels, on ne croit plus aux divinités. La corruption devient vraiment sérieuse. Des gens parlent de la moralité en surface, mais dans le fond de leur cœur ils ne s’en soucient pas. Ils courent après l’argent et vont faire n’importe quoi pour en avoir plus», se désole l’artiste.


Le chanteur veut quelque chose d’autre en sus de divertir ces anciens et nouveaux fans.


«En Chine, on se réfère au milieu des arts comme le milieu du divertissement. Je pense que l’art est du domaine de la culture, il doit en faire partie. Donc, je ne crois pas que l’on doit s’y référer en tant que “milieu du divertissement”. Nous [Shen Yun] espérons que les valeurs morales de gens s’élèveront pour que l’être humain redevienne plus noble», estime M. Guan.

M. Guan pratique le Falun Gong, une discipline spirituelle de méditation de l’école de Bouddha persécutée en Chine depuis 1999 et qui subit une sévère campagne de propagande orchestrée par le régime de Pékin. Il explique que la pratique du Falun Gong l’aide à travailler sur lui-même en élevant ses valeurs morales, mais que plusieurs Chinois sont victimes et trompés par la diffamation du PCC.


M. Guan fait savoir que lorsqu’il est sur scène, il veut «révéler la vérité» au public.


«J’espère qu’ils [les Chinois] ne se laisseront pas toujours duper. L’être humain a des valeurs morales, pourtant le PCC ne suit aucune morale. Vous pouvez observer la société chinoise; en surface, il y a un impressionnant développement économique, en revanche, les gens n’ont pas de valeurs morales, ils ne se font pas confiance. La malversation et la corruption sont partout», déplore M. Guan.

Au cours de la tournée 2010 de Shen Yun, la voix claire et puissante de M. Guan sera entendue par des centaines de milliers de spectateurs dans plus d’une centaine de villes dans une cinquantaine de pays que la compagnie visitera. Plusieurs de ses anciens admirateurs ont vu le spectacle en se souvenant de cette voix familière qu’ils ont appréciée et qu’ils apprécient toujours.

M. Yuan, un expert de musique folklorique chinoise en visite aux États-Unis, a assisté avec sa famille à une représentation l’an dernier au War Memorial Opera House à San Francisco. M. Guan est un de ses chanteurs favoris et il était très content de l’entendre sur scène.

«Nous apprécions son chant depuis le début de sa carrière dans les années 1980. La voix de Guan est vraiment claire et unique. J’aurais aimé qu’il interprète plus de chansons aujourd’hui», a déclaré Yuan.

Cheng Kai, un journaliste chinois expérimenté, faisait partie du public à Cupertino, en Californie, l’an dernier. Il était très touché par la chanson Ne me laisse pas regretter. Il a déclaré que par sa chanson M. Guan transmettait un important message aux Chinois, les implorant de ne pas accepter les mensonges du PCC.

«[Cette chanson] réveille notre ethnie, notre pays [la Chine], en faisant en sorte que notre peuple ne soit plus dupé par le PCC. J’adore cette chanson», s’enthousiasmait M. Kai.


Les Occidentaux ont également été touchés. Mme Strauss, commissaire pour les arts de la ville de Milpitas, Californie, était ravie de la chanson du ténor.

«Le message était très beau et donnait espoir. J’ai eu l’impression que cela redonnait de la paix au monde en nous faisant sentir bien jusque dans notre âme… Je pense que ce message est très important», a-t-elle dit.

M. Guan est actuellement en tournée avec Shen Yun. Tout comme ses collègues de scène, son désir est reflété dans les deux dernières lignes de sa chanson :

«Nous ne cherchons rien en retour

Nous souhaitons seulement partager avec vous un lendemain meilleur».


«J’espère que ceux qui écouteront mes chansons et mes interprétations pourront vraiment en bénéficier plutôt que d’assister à un spectacle ordinaire qui ne fait que divertir et qui ne leur aura rien appris de retour chez eux. J’espère que tous mes fans pourront récolter quelque chose de nouveau du spectacle, spécialement au sujet des valeurs humaines», conclut-il.

Écrit en collaboration avec NTDTV.

La Grande Époque est un fier partenaire de la tournée 2010 de Shen Yun.

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.