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L’aide, comme le désespoir, augmente en Haïti

Écrit par Shar Adam, La Grande Époque
18.01.2010
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  • Des Haïtiens se dépêchent de ramasser des rations d'eau larguées par un hélicoptère (Staff: Joe Raedle / 2010 Getty Images)

Alors que la communauté internationale s'efforce d'augmenter l'aide pour Haïti, des observateurs estiment que la situation dans le pays se détériore rapidement. Il y a urgence dans l'approvisionnement en eau et en nourriture.

Les efforts de secours se butent à l'ampleur de la dévastation et de la destruction des infrastructures causées par le grand séisme ayant frappé le 12 janvier la capitale Port-au-Prince.

Le ministre de l'Intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, croit que le nombre de victimes pourrait atteindre 200 000. Les experts mettent aussi en garde contre la dégradation de la sécurité alors qu'augmente la colère de la population face à la lenteur de l'arrivée des secours.

Selon les Nations Unies, environ 270 millions de dollars ont été promis par 20 pays, des organisations et des entreprises privées pour venir en aide à ce pays des Antilles.

Dans un geste sans précédent, des citoyens américains ont effectué des dons par messages texte, recueillant plus de 11 millions de dollars.

Des vedettes hollywoodiennes ont également contribué. Brad Pitt et Angelina Jolie ont été parmi les premiers à annoncer un don de 1,1 million de dollars à Médecins sans frontières (MSF) à travers leur fondation. Sandra Bullock aurait également donné 1 million de dollars à MSF. Madonna a pour sa part annoncé dans un communiqué qu'elle avait fait don de 250 000 $ par l'entremise de Partners in Health.

On s'inquiète cependant sur comment les fonds recueillis pourront être matérialisés assez rapidement pour apporter une aide d'urgence aux Haïtiens dont certains sont sans vivres depuis plusieurs jours.

Le pays des Antilles, le plus pauvre de l'hémisphère Ouest, était mal préparé pour faire face à un tremblement de terre d'une si grande magnitude. Les édifices mal construits se sont effondrés comme des châteaux de cartes, et la mauvaise infrastructure a également ralenti les services d'urgence.

De nombreux hôpitaux de la capitale se sont effondrés, les tours de contrôle et de radio ont été détruites, le port est endommagé, les routes sont bloquées et les services de téléphone et d'électricité ne fonctionnent plus.

Inquiétude quant aux maladies

L'approvisionnement en nourriture est déficient, et l'eau est devenue le bien le plus important alors que les survivants s'efforcent de vivre entourés par la mort et la dévastation, indique MSF.

Les spécialistes de l'aide médicale étaient déjà bien établis à Haïti avant le séisme, avec trois établissements à Port-au-Prince, mais les corps se sont empilés dans les rues. On rapporte aussi que des villes de moindre importance autour de la capitale ont aussi été gravement affectées.

«Les dépouilles constituent un problème sanitaire dans le sens qu'elles sont un facteur de stress pour les survivants», a déclaré Dr Mego Terzian du personnel d'urgence de MSF. «Mais, dans ce contexte, la cause des morts n'est pas liée à une infection. Ainsi, il n'y a pas de risque d'épidémie relié aux dépouilles.»

Greg Elder, adjoint au responsable des opérations de MSF à Haïti, avertit toutefois que les maladies contagieuses commencent à inquiéter en raison du nombre de sans-abri qui n'ont pas accès à l'eau potable ni aux installations sanitaires.

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