Les Fidji et la Nouvelle Zélande amorcent une détente diplomatique

Écrit par La Grande Époque
19.01.2010

  • Le Premier ministre de la République des îles Fidji Josaia Voreqe Bainimarama.(攝影: / 大紀元)

Après une série d'expulsions de diplomates en 2009, conséquence d'une dégradation des relations entre les deux pays, la Nouvelle-Zélande et les Fidji tentent de renouer le dialogue en nominant de nouveaux diplomates.

 

Depuis leur coup d'état militaire en 2006, les Fidji entretiennent des relations tendues avec la plupart de leurs voisins du Pacifique Sud. En novembre dernier, les principaux diplomates néozélandais ont été expulsés des Fidji en réponse à une interdiction d'entrée sur le territoire annoncée par le gouvernement néozélandais à l'encontre des membres du gouvernement fijien. Les principaux diplomates fidjiens en Nouvelle-Zélande ont par ailleurs été rappelés et les contacts entre les deux pays interrompus.

 

Les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont maintenant décidé de rétablir une présence diplomatique normale dans chaque pays.

 

Le retour de deux Hauts Commissaires néozélandais bannis des Fidji l'année dernière n'est pas encore à l'ordre du jour, ce qui n'empêche pas le ministre néozélandais des Affaires étrangères, Murray McCully, d'estimer que des progrès ont été faits. Après avoir rencontré son homologue fidjien, il a tenu à insister sur le fait que les efforts de dialogue ne changeaient rien à la forte opposition de son gouvernement au gouvernement militaire fidjien, ni n'annonçait un relâchement des sanctions à son égard.

 

Frank Bainimarama, chef d'Etat major de l'armée fidjienne, a pris le pouvoir il y a un peu plus de trois ans et a attiré la colère de ses voisins du Sud Pacifique en ne rétablissant pas la démocratie. L'intéressé considère que celle-ci ne pourra revenir à l'ordre du jour que quand le système politique aura été assaini, la corruption éradiquée et le racisme à l'encontre des minorités ethniques indiennes effacé. Les élections générales, promises en 2009, n'ont pas eu lieu et pourraient être repoussées à 2013, en conséquence de quoi le pays reste exclu du Commonwealth et du Forum de l'ASEAN.