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Dans la peau d’un travailleur migrant

Écrit par Lou Xi et Zhou Ping
24.01.2010
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  • Des passagers se ruent vers leur train à la gare de Guangzhou.(攝影: / 大紀元)

À l’approche du Nouvel An chinois, les travailleurs migrants sont particulièrement pressés de toucher leur salaire si durement gagné pour pouvoir rentrer chez eux. Les conflits parfois surgissent lorsque les salaires tardent à être payés. Un récent article du Information Times a mis ce vieux problème social sous les feux des projecteurs.

 

Selon l’article, la police de Guangzhou pratique des exercices anti-terroristes avec le scénario suivant: réprimer des émeutes massives déclenchées par des travailleurs migrants tentant de percevoir leurs salaires impayés. Plusieurs lecteurs ont crié au scandale.

 

La vie d’esclave

Un article du Qilu Evening News intitulé «Ne te moque pas des ouvriers tentant de percevoir leurs salaires» trouve également honteuse l’attitude des autorités. Bien que des conflits puissent arriver lors du paiement des salaires, reconnait le journaliste, un groupe social vulnérable ne devrait pas être traité de la sorte.

 

Les incidents impliquant des travailleurs migrants – ces Chinois des zones rurales qui voyagent parfois plusieurs milliers de kilomètres pour trouver du travail en ville – sont de fait nombreux. Mais il ne s’agit quasiment jamais d’actes destructeurs sur les biens matériels ou sur des personnes innocentes. Au contraire, ces travailleurs désespérés se sacrifient en s’immolant, ou en sautant du sommet d’un bâtiment en suppliant des employeurs de les payer, écrit le journaliste. De façon quasi-généralisée, les travailleurs migrants sont de plus surveillés et battus par des hommes de main embauchés par leurs employeurs.

 

La plupart des Chinois ne voient pas ces incidents comme des menaces à l’ordre public; pas plus qu’ils considèrent qu’ils sont rattachés à un quelconque programme politique, selon l’équipe de La Grande Époque en Chine.

 

En février 2008, CN Hubei a annoncé que des douzaines d’ouvriers de la province de Hubei avaient été violemment battus en essayant de toucher leurs salaires dans la province de Shanxi. Six d’entre eux ont été sérieusement blessés. Le Zhejiang Online rappelle aussi qu’en novembre un directeur de l’usine d’habillement Hongzhou Fengge a crié à une ouvrière récalcitrante: «J’ai de l’argent, je peux dépenser 100.000 yuans (plus de 1.000 euros) pour acheter une de tes mains». L’ouvrière, Wang Hongli, a été violemment battue, a reçu plusieurs coups de couteau, et a failli être violée.

 

Un journaliste du Shenzhou Observation, dans une colonne du Oriental Daily de Hong Kong, note que ces incidents montrent un changement significatif de la position du régime communiste. «Dans le passé, les rassemblements pour les salaires étaient vus comme des conflits entre citoyens. Aujourd’hui il sont considérés comme un conflit entre la nation et l’ennemi intérieur».

 

Le journaliste a également écrit que l’organe du régime politique et juridique a obtenu un pouvoir sans précédent ces dernières années avec des augmentations significatives du nombre de polices armées et de la puissance de leur équipement. Sous le couvert de programmes anti-terroristes, chaque grande ville planifie en fait des programmes de répression. Ils apprennent à la police comment gérer les manifestations publiques, comment empêcher les médias de faire leur travail, etc, etc….

 

À l’approche du Nouvel An Lunaire, période durant laquelle des centaines de millions de travailleurs migrants vont réclamer leur paie pour aller passer un ou deux jours en famille, le risque de nouveaux incidents est au plus haut.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.