Les effets indésirables des médicaments : négligés, atténués, dénaturés et réduits au silence

Écrit par Docteur John Briffa
05.01.2010

  • borne Merck(攝影: / 大紀元)

Certains d'entre vous se souviennent peut-être qu'en 2004 la firme pharmaceutique Merck a dû retirer son médicament analgésique, VIOXX® (rofecoxib), du marché après que la recherche ait révélé qu’il doublait le risque d’avoir une crise cardiaque.

Par la suite, Merck a été accusé d’avoir eu connaissance de ce problème avant que le VIOXX® ne soit commercialisé. Cette histoire refait surface avec la publication d'une étude le 23 novembre 2009, dans Archives of Internal Medicine sous le titre :  Analyse des tests cliniques placebo commandés pour rofecoxib

Dans cette étude, des recherches, dont certaines n’ont pas été publiées, ont été analysées pour voir si elles donnaient une indication claire sur le fait que VIOXX® augmentait le risque de thrombose entrainant une crise cardiaque, une attaque cérébrale voire la mort. Il s'avère qu'avant 2001, il était déjà établi que VIOXX® provoquait ce problème.

Cela signifie que Merck avait connaissance de ce fait plus de trois ans avant qu’il ne retire volontairement le VIOXX®  du marché. Durant ce temps, littéralement, des milliers des gens ont eu des crises cardiaques et certains sont morts à cause de ce médicament.

J'ai vu un rapport de cette étude publié sur Reuters Health dans lequel l’auteur, le Docteur Harlan Krumholz, constate que : «la plupart des informations que nous utilisons dans cette étude n'ont jamais été publiées. Celles qui furent publiées n'ont jamais été inclues dans la liste des contre-indications.» Cela démontre que les informations sur des effets indésirables peuvent être : « négligées, limitées, atténuées, dénaturées et réduites au silence.»

Évidemment Merck nie tout en bloc et reste sur la position qu’elle avait en 2004. Je suppose que nous devons remettre cette attitude dans le contexte. On peut lire dans la revue the American Medical Association du 16 avril 2008, que certaines publications approuvant le Rofecoxib ont été rédigées par les salariés de Merck.

.De plus, un article paru dans the British Medical Journal, en avril 2009 révèle comment, devant la cour de justice, le géant Merck a essayé de neutraliser et discréditer les médecins critiquant le VIOXX®.

Merck fabrique également l’ezetimibe qui réduit le taux de cholestérol. S’il semble être efficace, des études statistiquement significatives l’ont également relié au risque d’avoir un cancer mortel.

Peu importe que Merck ait réussi à trouver certains scientifiques qui expliquent que cette association relève du hasard, les statistiques démontrent qu’il y a très peu de chance que cela relève du hasard. Cette analyse a été publiée dans the New England Journal of Medicine le 2 septembre 2008.

Pour en savoir plus.

Dr. John Briffa is a London-based physician and author with an interest in nutrition and natural medicine.

  • dr Briffa(攝影: / 大紀元)

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