Benoit XVI veut rappeler le rôle de la liberté religieuse dans nos sociétés

Écrit par Laurent Gey, La Grande Époque
20.11.2010
  • Le pape Benoît XVI mène un consistoire le novembre 2010 à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (ALBERTO Pizzoli / AFP / Getty Images)(Staff: ALBERTO PIZZOLI / 2010 AFP)

Le souverain Pontife Benoit XVI a tenu une journée de réflexion le 19 novembre au Vatican réunissant les cardinaux du monde entier autour des sujets de la liberté religieuse, des affaires de mœurs de l’Église, de l’importance de la liturgie ou encore de l’accueil de prêtres anglicans dans l’Église catholique. Lors de cette journée, Benoit XVI a constaté que la laïcisation accélérée des sociétés européennes risque de «détruire la liberté religieuse» en s’appliquant comme une vraie dictature. Un débat de société qui se déroule dans le contexte d'un nouveau différend du Saint-Siège avec la Chine communiste quant au sacre d'un évêque chinois appartenant à l'Église soutenue par le régime de Pékin mais non reconnue par Rome.

Avant la création aujourd’hui de 24 nouveaux cardinaux, hauts dignitaires de l’Église catholique et assistant le pape dans ses décisions, les cardinaux du monde entier se sont réunis hier autour de Benoît XVI pour entamer des réflexions sur l’état de l’Église catholique dans la société actuelle. A été rappelé le rôle de l’Église dans les fondements de nos sociétés européennes. Les cardinaux ont évoqué à cette occasion les «graves difficultés que l’Église rencontre dans la défense des valeurs fondées sur les droits naturels, comme le respect de la vie et de la famille».

Le thème de la liberté de culte a occupé cette journée de réflexion des plus hauts représentants de l’Église. Le Vatican a en effet recommandé à la Chine de ne pas contrôler et restreindre la croyance des fidèles et des évêques en l’Église catholique. Les catholiques de Chine sont en fait divisés en deux Églises, l'une reconnaissant l'autorité du pape tandis que l'autre, dite d’ «association patriotique» est dépendante du régime communiste qui en choisit les cardinaux.