Samedi, le Premier ministre de la Chine, Wen Jiabao, a visité le Parlement de Macao. À l'extérieur, les manifestants se sont rassemblés pour faire connaître leurs griefs allant des logements abordables à Macao à la libération du prix Nobel de la paix 2010 Liu Xiaobo, toujours emprisonné.

L'ancienne colonie portugaise est sous administration chinoise depuis 1999, et, comme à Hong Kong, Macao tombe sous le principe d'«un pays, deux systèmes». Cela signifie que les Macanéens ont le droit à la liberté d'expression – du moins en théorie.

Or, la police qui a commencé à renforcer la sécurité et à suivre certains militants pro-démocrates avant la visite de Wen Jiabao, a arrêté deux enseignants à leur domicile.

Samedi, des manifestants se sont rendus au commissariat de police pour exiger la libération des deux enseignants.

Un policier demande au militant pro démocrate Lee Kin Yun, de le suivre. Ce dernier lui répond: «Pourquoi arrêtez-vous les gens sans raison? Qu'ai-je fait?».

Par la suite, Lee a été arrêté.

Un député de Hong Kong, Albert Ho, président du Parti démocrate de Hong Kong et quatre autres militants, se sont vu refuser l'entrée à Macao par les services de l'Immigration. Ho avait prévu de se joindre aux manifestations. Il est connu pour avoir critiqué ouvertement le Parti communiste chinois.

Dans le cadre de la politique d'«un pays, deux systèmes», le système juridique et la politique d'immigration de Macao et de Hong Kong sont administrés de façon indépendante vis-à-vis de la Chine continentale. Pourtant, depuis que Macao a commencé à être prise en charge politiquement par la Chine en 1999, les deux territoires connaissent avec le Parti communiste le non-respect de leurs libertés.

Pour avoir accès à cette information en vidéo:

http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2010-11-22/567122877212.html