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La Suisse vote pour le renvoi des criminels étrangers

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque
29.11.2010
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  • manifestants(攝影: / 大紀元)

Pendant que Roger Federer gagnait son cinquième titre aux Masters de Londres, la Suisse a voté ce weekend. Le peuple avait le choix entre l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels, soutenue par le parti de droite populiste, Union Démocratique du Centre (UDC) et un contre-projet  du gouvernement aussi en faveur du renvoi des étrangers criminels mais qui, contrairement à l’initiative populaire, respecte le droit international.

 

La quasi-totalité des cantons alémaniques ont accepté l'initiative tout en rejetant le contre-projet. C'est dans les cantons montagneux qui ont le moins d’étrangers que les résultats ont été les plus forts : Schwyz (66,3%), Appenzell Rhodes-Intérieures (65,7%) et dans le canton proche de l’Italie, le Tessin (61,3%). La Suisse romande (cinq cantons sur vingt-six) et un seul canton alémanique (Bâle) ont rejeté l’initiative et le contre projet à une forte majorité.

 

Suite à ce résultat, des milliers de gens sont descendus dans les rues des grandes villes dimanche après-midi. C’est le désarroi pour les opposants et les étrangers vivant dans ce pays qui se voient stigmatisés. Il est à craindre que la tension augmente entre étrangers et Suisses ces prochains jours. Côté Union Européenne, les partis d’extrême droite saluent le résultat mais les gouvernements s’inquiètent et désapprouvent.

 

La Commission européenne s’est gardée de réagir à chaud, mais l'ambassadeur en Suisse rappelle que cette initiative est incompatible avec les accords conclus avec l’UE. «Selon les prescriptions européennes, un délit passible d'une peine ne suffit pas, à lui seul, à renvoyer un citoyen de l'UE. Il faut que la personne concernée constitue une menace pour la sécurité publique du pays où elle se trouve. » Les discussions vont aller bon train, l’application de cette initiative ne se fera pas avant cinq ans. Cinq années durant lesquelles les juristes devront trouver un compromis entre la volonté de la majorité du peuple suisse et les lois internationales.

 

Pourquoi en arrive-t-on là ?

Plusieurs facteurs entraînent une dégradation des relations entre la population. Intolérance, peurs stimulées par les médias mais aussi dégradation du code moral et lois laxistes. En Suisse, les prisons sont aussi pleines qu’ailleurs et les jours de prisons se transforment en jours amendes qui ne dissuadent pas vraiment. Si ces jours étaient transformés en jours de travail d’intérêt général, il y a des chances qu’elles soient plus utiles tant pour la société que pour la personne qui aura l’occasion de sortir de son milieu et sera confronté à une autre réalité.

 

Trop souvent, les petits délits ne sont même pas sanctionnés. Une plainte pour vol ou pour agression n’a que très peu de chance d’aboutir. Même pour un meurtre, la peine se révèle légère pour les victimes qui peuvent retrouver l’assassin de leur enfant dans la rue, attendant tranquillement son procès. Il est donc très facile de surfer sur cette vague d’insatisfaction et de trouver le coupable chez l’étranger. C’est un problème que l’on retrouve dans les autres pays européens et il y a bien des chances que si l’on demandait l’avis des peuples, ceux-ci réagiraient comme les Suisses.

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