Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Le rythme de la croissance mondiale ralentit

Écrit par Charles Callewaert, La Grande Epoque
16.12.2010
| A-/A+

  • Un homme regarde les indices de la bourse. (KAZUHIRO NOGI/AFP/Getty Images)(Staff: KAZUHIRO NOGI / 2009 AFP)

 

Avec un taux de 4,4 % en glissement trimestriel annualisé au deuxième trimestre 2010, la reprise de la croissance mondiale se confirme, trois ans après le début de la crise financière. Cette bonne nouvelle au niveau mondial cache cependant de fortes disparités entre les pays et les prévisions pour 2011 font apparaître de profondes incertitudes au sein des économies occidentales, ainsi que des tensions entre les banques centrales. 

Ralentissement de la croissance mondiale

Cette croissance mondiale moyenne tend tout d’abord à se ralentir par rapport aux deux trimestres précédents, où l’on avait enregistré des taux de 5,6 % et 5,9 %. Par ailleurs, selon le dernier bulletin économique d’Euler Hermès, le rebond de l’activité s’est surtout concentré en Asie et dans les pays émergents, alors que les pays occidentaux ne parviennent pas à se rétablir. Avec l’essoufflement des plans de relance et l’accroissement considérable de leurs dettes publiques, les pays développés n’ont plus de grandes marges de manœuvre et les mois à venir s’annoncent peu réjouissants. Ainsi, Euler Hermès prévoit une croissance mondiale de 2,8 % en 2011, dont seulement 2 % aux États-Unis et 1 % dans la zone euro contre 8,3 % en Chine et 8 % en Inde.

Le doute gagne les pays occidentaux

En l’espace d’un an, la plupart des économies occidentales ont été contraintes de revoir leurs prévisions de croissance à la baisse, alors que les pays émergents confirmaient leur bonne capacité de résistance. Le rebond de l’économie mondiale a donc été très net mais aussi très court. Les taux d’intérêt historiquement bas ne semblent plus avoir d’effet sur leur reprise, alors qu’ils sont minés par un chômage de masse, des surcapacités de production, une croissance des coûts des matières premières et d’énormes déficits nationaux. Face à ces incertitudes, le comportement des banques centrales occidentales diffère radicalement : d’un côté, la banque d’Angleterre et la Réserve Fédérale des États-Unis qui injectent de nouvelles liquidités au risque d’alimenter l’inflation puis à terme une chute importante de leur pouvoir d’achat, de l’autre la Banque Centrale Européenne qui cherche à éviter toute nouvelle bulle financière mais au risque de bloquer rapidement les exportations et d’aggraver le chômage.

Quelque soit la politique monétaire adoptée, le risque d’une nouvelle récession dans les pays occidentaux se fait chaque jour plus réel, seule l’échéance diffère.

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.