Le virus informatique Stuxnet qui a été repéré en septembre dans la centrale nucléaire de Bushehr, en Iran, «a quasiment eu l’efficacité d’une frappe militaire, et même encore mieux puisqu’il n’y a pas eu de décès ni de guerre», a commenté un consultant en informatique allemand dénommé Langer au Jerusalem Post la semaine dernière.

Langer juge que deux ans seront nécessaires pour que l’Iran remette son programme nucléaire sur les rails. Il a aussi suggéré que ce serait plus facile pour eux de se débarrasser des ordinateurs infectés par le virus Stuxnet que de tenter de l’enlever.

Le virus a infecté les adresses IP de plus de 30 000 systèmes informatiques, a annoncé un média officiel iranien le 26 septembre. Il pourrait s’être propagé davantage depuis.

Stuxnet est considéré comme la première arme cybernétique, bien que les experts diront qu’il y en a beaucoup d’autres du genre et qu'il s'agit seulement d'un cas mieux connu. Les concepteurs du virus sont inconnus, quoi qu’Israël soit suspecté.

Ce qui fait l’unicité de Stuxnet est sa capacité de prendre contrôle de pièces mobiles dans la machinerie et de les détruire ou de les neutraliser. Il peut aussi infecter des systèmes qui ne sont pas connectés à Internet.

Stuxnet «a vraiment changé la donne. Il a déclenché ce que j’appelle notre prochaine “guerre froide cybernétique” et elle sera très semblable à la guerre froide nucléaire», estime Matthew Jonkman, président de la compagnie de cybersécurité Emerging Threats.

Version originale : Stuxnet Virus Set Iran’s Nuclear Program Back Two Years