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L’épouse de l’ancien ministre français des Affaires étrangères suspectée d’espionnage

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Epoque
23.12.2010
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  • L’ancien ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner (gauche) accompagné de son épouse, la journaliste Christine Ockrent (Michel Gangne/AFP/Getty Images).(攝影: / 大紀元)

 

PARIS – Christine Ockrent, journaliste et épouse de l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, est accusée d’avoir organisé un réseau d’espionnage à l’intérieur de l’AEF (Audiovisuel Extérieur de la France), un consortium médiatique soutenu par le gouvernement qui inclut Radio France Internationale (RFI), France 24 et TV5 Monde, et destiné à devenir par le gouvernement français un CNN français.

L'affaire a commencé début octobre quand le journal d’investigation français Le Canard Enchaîné a publié des informations confidentielles sur les difficultés financières de l’AEF. Le PDG du consortium, Alain de Pouzilhac, a alors ordonné une enquête interne sur le piratage informatique possible du système d’information de l’AEF.

Il est vite apparu que les données confidentielles de l’AEF – des millions de dossiers - avaient été illégalement copiées par l'un des prestataires de services de l’AEF. Les choses ont mal tourné pour Christine Ockrent, directrice déléguée de l’AEF, quand il a été révélé que le prestataire en question est un ami personnel du couple Ockrent–Kouchner.

La situation a empiré quand le prestataire de service a soigneusement effacé toutes les données qu’il avait obtenues en utilisant un programme spécial, renforçant la suspicion d’une fraude organisée –information révélée en premier par le journal Marianne en France.

L’histoire ne s’arrête pas là : le 30 novembre, le journal Le Point a publié un article intitulé "L’affaire d’espionnage qui dérange Christine Ockrent", où il est révélé que le proche collaborateur et ami personnel de Christine Ockrent ont rassemblé 2,5 millions de fichiers de l’AEF sur leur ordinateur, y compris des SMS d’employés de l’AEF et des e-mails internes.

La méfiance grandit

Ockrent a démenti avec véhémence tout lien avec cette fraude, argumentant qu'elle avait accès à toutes les données mentionnées en raison de sa position, et qu’elle n’avait aucun intérêt à organiser un tel espionnage. Ceci n’a toutefois pas totalement convaincu les journalistes des différentes branches de l’AEF et leur directoire qui ont publiquement exprimé leur méfiance vis-à-vis d’Ockrent.

Le 13 décembre, près des 15 dirigeants de France 24 ont annoncé qu’ils ne participeraient à aucune réunion organisée par Ockrent ou à laquelle elle se joindrait. Le 14 décembre, un tiers des 200 journalistes de la chaîne de télévision ont exprimé leur méfiance dans une lettre commune publiée dans le journal Le Monde.

Si les accusations contre Ockrent s’avèrent être vraies, le bénéfice exact du système d’espionnage supposé lui rapporter n’est pas clair. Une des hypothèses qui circule dans les médias français est qu’Ockrent aurait pu préparer une campagne contre Pouzilhac, numéro 1 de l’AEF. Les deux sont en guerre.

Il n’est pas clair à ce stade si Ockrent va devoir démissionner de l’AEF, comme va le décider l’actionnaire principal de l’AEF, à savoir le gouvernement français.

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.