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Les Palestiniens cherchent la reconnaissance internationale de leur État

Écrit par Gidon Belmaker, La Grande Epoque
31.12.2010
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  • Le président palestinien Mahmud Abbas a annoncé que l’Autorité palestinienne demanderait aux autres pays d’Amérique Latine et d’Asie la reconnaissance de l’État palestinien. (Khaled Desouki/AFP/Getty Images)(攝影: / 大紀元)

Suite à une impasse dans les négociations avec Israël, les Palestiniens se mobilisent pour la reconnaissance officielle de leur État. La tactique s’est déjà montrée fructueuse puisque quelques pays ont reconnu l’État palestinien ou ont amélioré leurs missions diplomatiques.

Quatre pays d’Amérique du Sud ont reconnu un État palestinien au cours des mois passés. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé que l’Autorité palestinienne demanderait aux autres pays d’Amérique latine et d’Asie de faire de même, a rapporté le journal arabe international, Al-Sharq Alawsat.

Le représentant palestinien auprès des Nations Unies, Riad Mansur, a augmenté la pression internationale sur Israël quand il a annoncé que les États arabes sont en train de rédiger une résolution du Conseil de sécurité, condamnant la présence d'Israël dans les territoires occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Est. L’information a été traduite de l'arabe par l’Institut de recherche sur le Moyen-Orient.

D'autres fonctionnaires palestiniens, dont le responsable palestinien des négociations, Saeb Erekat, ont appelé à une pression internationale comme moyen de briser l’impasse entre Israël et les Palestiniens.

Selon Shlomo Brom, de l’Institut pour les études sur la sécurité nationale à Tel Aviv, les Palestiniens ont cherché des alternatives pour faire échouer les négociations pendant quelque temps. Il a ajouté que l’idée d’une déclaration unilatérale était autrefois populaire, mais que maintenant, la principale stratégie demeure la pression internationale.

Quelques alternatives pour diriger les négociations ont été discutées par les dirigeants palestiniens depuis 2005, a affirmé le responsable d’une équipe d’analystes, Eran Shayshon de l’Institut Reut, think tank israélien.

Parmi les alternatives, on envisageait la solution d'un État. Une autre solution consistait en un État non négocié, par une déclaration unilatérale ou sous la pression internationale. Les deux solutions inquiètent Israël qui s'est fortement opposé aux étapes unilatérales des Palestiniens.

Chercher des solutions

Cependant, la reconnaissance unilatérale de l’État pourrait être une possibilité plutôt qu’un obstacle, a affirmé Shayshon. Il a déclaré que l’approche actuelle du tout ou rien dans les négociations empêche la résolution des problèmes. Un glissement de l’impasse vers un conflit entre deux nations pourrait l’aider à progresser, sans tenter de cesser entièrement le conflit.

D’après Shayshon, former un État palestinien sans négociations pourrait aider à contourner la faiblesse des deux systèmes politiques qui ont empêché un accord de paix.

«Certaines personnes sont si désespérées [d’une possibilité d’un règlement négocié], qu’elles en appellent à une solution internationale. Je crois encore dans la capacité des dirigeants à trouver un accord», affirme Shlomo Brom, ajoutant que l’intérêt actuel d’Israël est de débuter des négociations sérieuses et d’œuvrer étroitement avec l’administration américaine.

Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, travaille à reconstruire les institutions économiques et gouvernementales de l’Autorité palestinienne afin de les préparer à la reconnaissance de l’État, le temps venu.

2011 constituait la date butoir pour que les changements se mettent en place et ses efforts ont été couronnés de succès.

Un rapport de surveillance économique de la Banque mondiale a notifié en septembre: «Si l’Autorité palestinienne maintient son rythme actuel dans la construction des institutions et des services publics, elle se positionne bien pour l’établissement d’un État en tous points dans un futur proche.»

Face aux changements, le public palestinien adopte des opinions variables. Selon un sondage du Centre palestinien pour la recherche politique et d’enquête, la plupart des Palestiniens soutiennent les mesures; dont se tourner vers le Conseil de sécurité ou une déclaration de reconnaissance d’État unilatérale, mais la plupart d’entre eux ne pensent pas que ces mesures soient efficaces.

Selon le sondage, 69% des Palestiniens favorisent le fait de se rendre au Conseil de sécurité des Nations Unies afin d’obtenir une reconnaissance de l’État palestinien. 54% soutiennent une déclaration unilatérale de la reconnaissance de l’État palestinien, et 51% soutiennent le recours à une résistance non violente et non armée.

Le sondage montre aussi que 76% des Palestiniens croient que s’ils se rendent au Conseil de sécurité, les États-Unis utiliseront leur veto pour empêcher la reconnaissance d’un État palestinien. 75% sont convaincus que si les Palestiniens déclarent unilatéralement la reconnaissance de leur État, cela n’aurait aucune signification ou ne ferait qu'empirer la situation.

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