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Des policiers manifestants tabassés à Anshan, l’opinion publique ne compatit pas

Écrit par Rona Rui, La Grande Epoque
04.12.2010
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  • Cinq policiers en uniforme passés à tabac à Anshan. (Photo Internet)(攝影: / 大紀元)

La blogosphère chinoise parle bien sûr du phénomène de l'arroseur arrosé: cinq policiers qui manifestaient devant le bureau du procureur de la ville d'Anshan, dans la province de Liaoning, ont été entourés par un groupe d'employés du ministère public, qui ont arraché leurs banderoles et les ont copieusement battus. L'un d'entre eux, assommé, a été traîné à l'intérieur du bâtiment, racontent des témoins. Les cinq officiers contestaient avoir utilisé la torture pour obtenir les aveux de suspects.

Censure pudique

Un Internaute a rapidement mis en ligne des images de la scène, qui ont largement circulé et ont été reprises dans un article du Beijing News. Interrogés, le bureau de Sécurité Publique d'Anshan et le ministère public ont confirmé l'incident et dit être en train de chercher des informations pour l'expliquer. Toutes les références internet au dit incident ont rapidement disparu.

Pour Heng He, commentateur de l'actualité chinoise, la violence n'est pas inhérente à la police chinoise, mais a été stimulée au sein du système de sécurité chinois par les exigences de «résultats» du régime communiste chinois.

«Ces policiers font le mal parce que c'est ce que leur demande le régime qui les paie. Ils ne sont que de petites mains. Alors s'ils provoquent leur employeur, pourquoi serait-il surprenant qu'ils reçoivent un traitement comparable à celui qu'ils infligent au quotidien?»

«Il est de sens commun que des trois organes judiciaires en Chine, le ministère public est au bas de la hiérarchie, avec les magistrats du siège au milieu et la sécurité publique au sommet. Sans soutien fort, les employés du parquet n'auraient pu oser frapper des policiers. Il est évident que derrière, ils avaient l'accord du Comité du Parti et du Comité Politique et Législatif.»

La torture est communément utilisée en Chine pour obtenir des aveux, avec une impunité pour les tortionnaires qui va de relative à totale en fonction du soutien politique apporté à leur action. Les internautes chinois se sont massivement réjouis du passage à tabac des policiers, certains allant jusqu'à regretter qu'ils s'en soient sortis vivants. L'avocat Zheng Jiangwei n'est pas surpris: «Quand la police frappe, elle n'imagine pas pouvoir être traitée de la même manière. Leur mésaventure n'attire aucune sympathie mais seulement de la satisfaction».

Pour un blogueur, «si même la police, le bras armé du gouvernement, peut être attaquée si brutalement et publiquement, imaginez comment les gens du peuple sont traités».

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