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De nouvelles espèces marines, à la beauté étonnante

Écrit par Heloïse Roc,La Grrande Époque
05.12.2010
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  • Les eaux du Japon et de l’Australie sont les plus riches au monde.(Great Barrier Reef Marine Park/AFP)(攝影: / 大紀元)

Le lundi 4 octobre à Londres, après plus de dix ans de recherche océanique et plus de 540 expéditions en mer, des scientifiques ont exposé au monde le premier recensement de la vie marine. Ces études ont mobilisé 2.700 chercheurs et 670 instituts spécialisés du monde entier.

Les observations de la vie marine ont surpris les chercheurs : «Chaque lieu étudié nous a étonné par la diversité de la vie qu'il abrite. Nous avons découvert dans les grands fonds marins des communautés luxuriantes malgré les conditions extrêmes. Les découvertes de nouvelles espèces et habitats ont fait progresser la science et inspiré des artistes de par leur beauté extraordinaire», selon les propos du docteur Myriam Sibuet, vice-présidente du comité de pilotage de l’étude. Le recensement a permis de découvrir plus de 6.200 nouveaux animaux, dont 5.000 qui devront être officiellement authentifiés après l’analyse.

Les réactions intimidantes de la nature

Avec 9.000 jours en mer et 6,4 millions de données, le recensement a permis une mise à jour complète des résultats. C’est avec humilité que les chercheurs ont réalisé ce travail déclare le docteur Ian Poiner, président du comité scientifique de pilotage du recensement : «Nous avons dissipé nos premiers doutes quant à la faisabilité d'un recensement et aux réactions extrêmement intimidantes de la nature».

Ce recensement, est en partie visible sur le site www.iobis.org, et d’après le rapport qui servira de «base pour évaluer les modifications de la vie marine liées au changement naturel et à l'activité humaine». Le scientifique Jesse Ausubel, co-fondateur du projet Census of Marine Life, dit qu’il sera dorénavant possible de connaître les effets de la marée noire dans le golfe du Mexique et ses conséquences sur la flore et la faune marine. Les données collectées par l’étude comprennent près de 28 millions d’indications diverses, concernant 120.000 espèces. Le nombre total d'espèces pourrait être de près d'un million, selon les chercheurs. Cependant, si la vie microscopique comme les bactéries et les virus étaient inclus, le nombre d’espèces pourrait s'élever à plusieurs centaines de millions, allant jusqu’au milliard de nouvelles catégories.

Nous avons observé les océans et avons trouvé la vie

Elles informent aussi de la répartition des espèces, de leurs migrations et étudient les connexions entre les océans. Elles ont permis de voir les nombreux voyages de certaines espèces, qui peuvent migrer à des milliers de miles à travers le monde. Jesse Ausubel déclare qu’il n’y a pas de désert océanique : «Partout où nous nous sommes penchés, nous avons trouvé la vie». Les océans polaires du monde se sont avérés aussi très importants. Ils sont des «pépinières» de nouvelles espèces.

L’une des espèces les plus remarquables, découverte en 2005 par les chercheurs lors du recensement, est le crabe yéti de l'Océan Pacifique. Il a été trouvé à 1.000 kilomètres au sud de l'île de Pâques. Il mesure 15 centimètres, ne possède pas d’yeux et toute la surface de ses pinces est recouverte d’un duvet soyeux.

Disparition de 99% des requins et réduction du plancton de 40%

Avec l'influence des hommes sur les océans, notamment celle sur la pollution, l'accélération du réchauffement des eaux, l’impact de la pêche industrielle, le recensement des espèces marines va permettre d'établir une base de référence pour juger de toutes les conséquences environnementales des actions humaines. Ce recensement servira à éclairer les décisions sur la meilleure façon de gérer les ressources halieutiques de la planète. On a pu observer que la plupart des espèces de grande taille ont disparu. Dans certaines régions 99% des requins n’existent plus. La quantité de plancton, base de la chaîne alimentaire océanique, aurait également diminué de 40% au cours des cinquante dernières années. Les chercheurs souhaitent que cette étude permette une réelle prise de conscience et ainsi le XXIe siècle sera celui de la restauration de la vie marine.

Nous sommes tous des citoyens de la mer

De tels progrès vont permettre aux scientifiques marins, aux gouvernements et aux communautés du monde entier de garder un œil sur les mers. De plus, nous souhaitons qu’ils jouent un rôle important dans un avenir durable. «Toute la vie à la surface dépend de la vie à l'intérieur et dans les profondeurs des océans», a expliqué le docteur Poiner lors de cette assemblée. «La vie marine nous fournit la moitié de notre oxygène ainsi qu'une grande partie de notre nourriture et permet de réguler le climat. Nous sommes tous des citoyens de la mer. Nous avons encore beaucoup à apprendre, notamment en ce qui concerne les quelque 750.000 espèces non encore découvertes et leurs rôles, mais nous connaissons aujourd'hui un peu mieux nos camarades voyageurs et leur vaste habitat sur cette terre»

Un milliard de micro-organismes dans un litre d’eau de mer

Selon un communiqué de Census of Marine Life, les chercheurs ont découvert un nouveau monde marin étonnant, riche d'une abondante diversité microbienne. Jusqu'à l'avènement de cette étude, on connaissait peu de choses sur ces petites créatures océaniques et sur l'importance de leur univers microscopique pour la vie terrestre. Ainsi, dans les années 1950, les scientifiques évaluaient qu'un litre d'eau de mer renfermait 100.000 cellules microbiennes. Actuellement les estimations relatent qu'on y trouve plus d'un milliard de micro-organismes. Dernièrement, les scientifiques ont trouvé un immense tapis formé de microbes qui reposait sur les fonds marins au large de la côte Pacifique de l'Amérique du Sud, cet immense tapis vivant avait une superficie égale à celle de la Grèce.

Pour parvenir à répertorier et à analyser l’infiniment petit, le Recensement international des microbes marins, appelé (ICoMM) a créé une base de données et des prélèvements ont été exécutés sur plus de 1.200 sites. Dans le monde du microscopique, l’ampleur de cette découverte est considérable et s’amplifiera.Le docteur Baross, président du conseil consultatif de ICoMM, de l'université de Washington, avait déclaré, pour appuyer ses recherches, dans un communiqué de presse que «des centaines de milliers d'animaux marins sont tous dotés d'une flore microbienne dans leur flore intestinale ou accrochée à leur peau et écailles et vivent en symbiose avec l'animal. Les animaux marins à eux seuls peuvent contenir plus de centaines de millions d'espèces bactériennes. Cela représente un important domaine de recherche pour les prochaines décennies».

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