Le pianiste Yoel Diaz lance son spectacle Encuentros

Écrit par Gabriel Aubry Gayón, La Grande Époque
06.12.2010

Après avoir lancé Encuentros, un album de collaboration, le pianiste Yoel Diaz présente son spectacle du même nom pour rendre hommage aux artistes essentiels à son exercice de style incorporant jazz latin avec le son cubano et la musique populaire.

Le spectacle fort anticipé chez les amateurs de latin jazz aura lieu le mercredi 8 décembre au Petit Campus. Il se veut le fruit de ces collaborations qui ont duré une période de deux ans avant d'aboutir à l'opus de 12 pistes.

Le compositeur montréalais d'origine cubaine a plus d'une corde à son arc. Après avoir étudié les percussions afro-cubaines pendant plus de 10 ans, il a appris le piano de façon autodidacte. En 1996, il est directeur musical du légendaire orchestre Chiquitin d'Alfredo Morales. En 1997, il déménage au Québec et se démarque en collaborant avec les grands noms du jazz et de la musique cubaine et en assurant les premières parties d'artistes reconnus internationalement tels que Tito Puente, Arturo Sandoval et Sergent Garcia.

Dans Encuentros, il se livre à des exercices de style intéressants tout en restant fidèle à sa signature musicale, fortement influencée par le jazz cubain et par son parcours comme percussionniste. La complexité et la subtilité des rythmes sont en quelque sorte un hommage à l'héritage musical de Cuba, qui a réinventé et s'est approprié d'un grand nombre de styles de percussions.

Le métissage et l'échange culturel est au rendez-vous puisque la section rythmique inclut des natifs des deux îles, Cuba et Montréal.

Les cubains Eduardo Sanchez (trompette) et Roberto «Kiko» Osiro (percussions) appuieront leur compatriote sur scène, comme ils l'ont fait sur disque. Les musiciens québécois incluent le bassiste Alexandre Bellegarde, la flûtiste Nathalie Picard ainsi que la chanteuse Karen Young, qui interprète February, une chanson sur le premier hiver qu'a connu le musicien cubain.

Le public peut s'attendre à un spectacle haut en couleur, avec des chansons de l'album, des improvisations et des allers-retours avec les instrumentistes et les spectateurs.

Le piano est en quelque sorte le pont entre les percussions et les instruments à cordes, tout comme Yoel Diaz, qui risque de déboussoler le public avec une explosion de chaleur en terre froide.