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La croissance fiscale chinoise et la bulle immobilière

Écrit par Zang Shan, La Grande Epoque
08.12.2010
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  • Des commerciaux présentent un projet immobilier. (Feng Li/Getty Images)(攝影: / 大紀元)

La vente de terrains a attisé la rapide croissance des revenus de l'État chinois. Les niveaux atteints posent la question de la solidité de cette activité qui a tout l’air d’une bulle prête à crever.

Depuis seize années consécutives, le revenu fiscal de la Chine, c’est-à-dire la masse d'argent qui entre dans les caisses de l'État, croît plus rapidement que le produit intérieur brut de la nation. Ainsi, au cours de ces années, le pourcentage des richesses de la nation revenant à l'État a continué de s'élever sans interruption.

Début août, le ministre des Finances chinois annonçait que le revenu fiscal de la Chine au cours des huit premiers mois de 2010 s'élevait à 5,68 trillions de yuans (612 milliards d'euros), c'est-à-dire 23,6% de plus que l'an dernier à la même période, et deux fois au-dessus des 10% de croissances du PIB prévus pour 2010.

A titre de comparaison, en 2007, le revenu fiscal des États-Unis s'élevait à 18% de son PIB, et celui du Japon et de l'Allemagne respectivement à 10% et 23%. Au cours des trois premiers trimestres de 2010, le revenu fiscal de la Chine s'est élevé à environ 22% de son PIB 2009 (les chiffres de l'année 2010 n'ayant pas encore été publiés), ce qui est plus élevé que les États-Unis et le Japon, et presque équivalent à l'Allemagne

Seulement 22% du revenu fiscal chinois est alloué à l'éducation, à l'assurance médicale et aux autres départements de sécurité sociale. Les dépenses administratives s'élèvent environ au même pourcentage, faisant de la Chine l'État le plus cher du monde.

Sur la base des données de la dernière décennie, certains experts estiment que le revenu fiscal de la Chine pourrait s'élever à 32% de son PIB en 2015 et pourrait atteindre 50% en 2024.

«Une once de sang pour une once de terrain»

Les Chinois ont un dicton pour décrire la croissance fiscale de ces dernières années : «Une once de sang pour une once de terrain». Ce dicton reprend l’expression utilisée pendant la guerre contre le Japon dans les années 1930, lorsqu’elle était associée à la résistance à l’invasio

C’est qu’en effet la croissance fiscale de l'État chinois est très largement expliquée par la  bulle» des acquisitions de terrains constructibles.

Les expulsions libèrent des terrains à haute valeur ajoutée permettant des marges importantes aux promoteurs immobiliers – sans considération pour les expulsés d’où l’expression «une once de sang pour une once de terrain»

En février dernier par exemple, peu avant le Nouvel An chinois à Changshu, dans la province du Jiangsu, de nombreux habitants ont été soudainement informés que leur droit d'usage des terres prendrait fin dans les quinze jours. Avec cette annonce, le gouvernement local piétinait des contrats précédemment signés qui garantissaient aux habitants 70 années de sécurité. Pour l’économiste He Qinglian, c’est l’équivalent juridique de la situation d’un mariage bigame pour une femme : le mari le plus récent est titulaire des droits.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.