NELSON MANDELA, 20 ANS APRES

Écrit par AURELIEN GIRARD – LA GRANDE EPOQUE
19.02.2010
  • ALEXANDER JOE/AFP/GETTY IMAGES(攝影: / 大紀元)

 

Le 11 février 1990, Nelson Mandela, accompagné de celle qui était alors sa femme – Winnie –  lève le poing pour saluer la foule, au moment de sa sortie de la prison Victor Verster. Condamné à la réclusion à perpétuité en 1964, le leader de l’ANC a d’abord passé 20 ans dans la prison de l’île Robben, à sept kilomètres au large de Cape Town. Transféré à Cape Town en avril 1984, puis à Victor Verster en décembre 1988, Mandela a refusé les offres de libération qui lui ont été faites. « Seuls les hommes libres peuvent négocier », disait-il, « les prisonniers ne peuvent faire de contrats 

 

Sa libération inconditionnelle, grâce au président blanc Frederik De Clerk qui était, d’après Mandela, « le plus sérieux et le plus honnête des dirigeants blancs », a fait s’écrouler le dernier mur porteur de l’apartheid. Mandela et De Clerk ont obtenu conjointement le prix Nobel de la Paix en 1993, un an avant les premières élections générales non-ségrégationnistes qui ont donné à l’Afrique du Sud son premier président noir. Le poème préféré de Mandela, Invictus (Invincible), de William Ernest Henley, reste aujourd’hui encore d’actualité dans les geôles de tous les autres pays, de l’Iran à la Chine en passant par la Birmanie et le Venezuéla, où se prépare un futur différent.

 

Invictus

Dans cette nuit qui m’accable

Et tout du long, noire comme un puits,

Quoi que soient les dieux je remercie

De ce don d’une âme indomptable.

En ces cruelles circonstances,

Je n’ai crié ni grimacé,

Roué de coups par l’existence,

Ma tête en sang n’a pas plié.                     

Après ce lieu de rage et de pleurs,

Ne nait que l’horreur de l’ombre ;

Pourtant la menace des années,

Me trouve et me trouvera sans peur.

Aussi étroit que soit le chemin,

Aussi lourds que soient les blâmes,

Je suis maître de mon destin :

Je suis le capitaine de mon âme.