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Banlieue 13 Ultimatum - Un film français de kung-fu urbain

Écrit par Joe Bendel
19.02.2010
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  • David Belle (haut) et Cyril Raffaelli(攝影: / 大紀元)

On peut critiquer les films d’action français comme on le veut, mais ils arrivent tout de même avec un nouveau style d’arts martiaux. Largement popularisé par le comédien et cascadeur, David Belle, le parkour a plus ou moins commencé en France en tant que forme d’entraînement utilisant le paysage urbain comme piste de course à obstacles. L’ajout des coups de pied et des combats étaient une progression logique, ce qui a engendré le film à succès international Banlieue 13. On retrouve Belle en Leito, un guerrier urbain, dans cette dernière réalisation de Patrick Alessandrin : Banlieue 13 Ultimatum.

La banlieue 13 est un quartier malfamé tellement dangereux que le gouvernement l’a emmuré du reste de Paris. Dans le premier film, la situation à l’intérieur a tellement dégénéré que le gouvernement développe un plan secret pour faire exploser l’arrondissement. Cependant, Leito (David Belle), l’organisateur de la vigile de sécurité de la banlieue 13, et Damien Tomasso (Cyril Raffaelli), le dernier idéaliste de la police française, font équipe pour déjouer le complot. Momentanément, les choses s’améliorent, mais à l’ouverture d’Ultimatum, c’est le retour à la case départ, ce qui fait que le gouvernement a encore élaboré un complot pour éliminer l’arrondissement de la carte.

Oui, Ultimatum raconte presque la même histoire que le premier, et alors? Ce n’est pas le genre de film pour lequel on s’attarde au scénario. Lorsque Leito et Tomasso sautent, frappent et foncent vers des bureaux de gouvernement à bord des voitures, Ultimatum présente une belle partie de plaisir. Malheureusement, il semble que le réalisateur trouvait nécessaire d’insérer des pauses pour faire de maladroites déclarations politiques, comme les références à Halliburton… (un peu lourd).

Le moment le plus kitsch du film est celui où tous les gangs ethniques de la banlieue 13, y compris les skinheads white power, s’unissent pour sauver le quartier, une scène qui dépasse même les exagérations que l’on accepte généralement pour les scénarios de films d’action. (Qui aurait cru que ce que les néonazis français réclamaient était plus de protection sociale pour leur quartier?) Heureusement, Leito et Tomasso recrutent une nouvelle et «cool» alliée : Tao (Elodie Yung), chef d’un gang chinois se battant avec une lame de rasoir attachée à sa queue de cheval. Elle pourra sûrement être de la partie pour le troisième film.

Belle et Raffaelli incarnent de bons et crédibles personnages de films d’action. Ils ont une bonne présence à l’écran et le courant passe. Ils peuvent définitivement sauter, donner des coups de pied, rouler et tomber. Les mouvements d’Elodie Yung sont bien exécutés et elle affiche un léger mépris parfait pour incarner la femme fatale d’un film d’action. Philippe Torreton est rafraîchissant dans son interprétation grave et digne, campant un président français décent plutôt que maladroit et malhonnête.

Remplaçant Pierre Morel dans la chaise du réalisateur, Alessandrin n’est pas aussi efficace que son prédécesseur (du moins dans les 20 premières minutes), mais il réussit tout de même à présenter un parkour rapide et foudroyant. Ultimatum offre une multitude de cascades et de scènes de combat bien chorégraphiées qui vont certainement satisfaire les aficionados du genre.

Joe Bendel a un blog sur le jazz et l’actualité culturelle jbspins.blogspot.com , d’où est tiré cet article, et il coordonne la campagne de dons d’instruments pour musiciens réfugiés de l’ouragan Katrina de la Foundation of America.

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