Combats de Tigres au Sri Lanka

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Époque
26.02.2010

  • Colombo: des manifestants favorables au Général Fonseka. (Getty Images)(Stringer: ISHARA S KODIKARA / 2010 AFP)

Les partisans du Gouvernement sri-lankais et des milliers d’opposants se sont violemment affrontés dans la capitale, Colombo. Huit personnes au moins ont été blessées dans les heurts devant la Cour Suprême, avant que les manifestants soient dispersés par des grenades lacrymogènes. L’opposition au nouveau président Mahinda Rajapaksa est en colère suite à l’arrestation de leur candidat vaincu, le général Sarath Fonseka, dans la nuit du lundi 8 février. Le général Fonseka doit passer en cour martiale pour s’être allié à des «forces antigouvernementales.» 

La veille, le président Mahinda Rajapaksa avait dissout le Parlement, en préparation de nouvelles élections législatives en avril.

Un témoin oculaire a affirmé à la BBC qu’une cinquantaine de soutiens au président Rajapaksa avaient attaqué les manifestants de l’opposition avec des pierres et des bouteilles.

«Ils nous ont attaqués avec des pierres et des battes, ils nous ont même jeté des bouteilles devant la police», expliquait une femme à l’agence Reuters.

La femme du général Fonseka, qui a pu lui rendre visite, a déposé une demande de libération auprès de la Cour Suprême, jugeant l’arrestation illégale. Les soutiens de Fonseka affirment que celui-ci pourrait être tué en détention, une accusation balayée par le porte-parole du Gouvernement sri-lankais, qui affirme disposer de preuves solides contre le général. Celui-ci aurait travaillé contre le Gouvernement alors qu’il était encore en poste dans l’armée.

Samedi 13 février, une déclaration postée sur le site Internet du ministère de l’Information sri-lankais indiquait: «Le président Mahinda Rajapaksa a prévenu les dirigeants de l’opposition que toutes facilités seraient données au général Sarath Fonseka sans qu’aucune difficulté lui soit posée. Le président a ajouté que l’enquête sur les accusations contre le Général seraient menées immédiatement. Le Général Fonseka sera libéré s’il est prouvé qu’il n’est pas coupable, assure le Pprésident.»

M Rajapaksa et M.Fonseka ont tous deux fait campagne en affirmant être responsables de la défaite militaire finale des Tigres tamouls en 2009. Des centaines d’avocats manifestaient encore à Colombo fin de semaine dernière pour demander la libération du Général déchu.