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Un massage sonore pour des bienfaits physiologiques

Écrit par Alternative santé
03.02.2010
| A-/A+

  • note de musique(攝影: Jupiterimages / (c) Jupiterimages)

Nous avons rencontré à son studio de l'Outaouais l'auteur-compositeur-interprète Patrick Bernard qui avec son récent disque Sonic Feng Shui vient d'être nominé par l'ADISQ dans la catégorie «  album de l'année - instrumental  » et dont les œuvres sont jouées dans de nombreux pays ainsi que dans de nombreuses officines de thérapeutes du Québec.

Alternative santé. : Comment êtes-vous arrivé à être aussi connu à travers le monde ?

Patrick Bernard : Le nombre d'années sûrement mais aussi le fait que peu importe où je me présente, que ce soit devant un public francophone, hispanophone ou même allemand, je retrouve le même type de personnes pour venir m'écouter.

A.S. : Et qui sont ces gens qui se reconnaissent dans votre musique ?

Patrick Bernard  Des gens qui veulent se faire du bien. Bien sûr ils sont intéressés à leur santé, leur développement intérieur, veulent retrouver, comme moi d'ailleurs, une espèce de paix intérieure grâce à ma musique.

Les gens qui ont compris que les médicaments n'apportaient pas de solutions à long terme, ont aussi tâté les religions mais les ont trouvées trop prises dans ce que j'appelle : « la politique des religions » et ses nombreuses restrictions qui multiplient les problèmes. La paix intérieure est plus facilement atteignable par ma musique parce que c'est direct, rejoignant les plantes, les animaux, les enfants tout autant.

A.S. : Quelle attitude faut-il adopter en écoutant votre musique ?

Patrick Bernard  Être ouvert car, même si la personne ne comprend pas ce langage ou ne connaît pas la musique, c'est peu important car elle sera ressentie. En s'abandonnant, se laissant aller, la personne qui écoute ma musique reçoit un véritable : « massage sonore » car les bienfaits deviennent physiologiques.

A.S. : Trouvez-vous que les gens ont besoin de se relaxer ?

Patrick Bernard  Oui, énormément, car le système dans lequel les humains évoluent crée beaucoup de tensions, énormément de stress. On a mis tellement d'asphalte, de béton entre nous et la nature, que nous avons perdu l'harmonie qu'elle nous apporte ainsi que le modèle d'une vie simple. J'essaie donc de faire une musique qui aide les gens à se faire du bien avec des effets secondaires bénéfiques.  

A.S. : Y a-t-il des gens malades qui utilisent votre musique à des fins thérapeutiques ?

Patrick Bernard  Je reçois des courriels de gens qui essaient la musicothérapie, des gens aux prises avec des problèmes de santé sérieux à qui on a dit : « écoute du Patrick BERNARD, ça te fera du bien, t'es trop stressé ! » Je n'ai pas la prétention d'affirmer que ma musique soigne le cancer mais en l'écoutant, la personne donne une chance à son organisme de se détendre et lorsque cela arrive, les énergies positives sont plus libres de circuler dans un corps détendu qui ne s'oppose plus à la relaxation.

Les images sonores que je crée et que je transmets à travers ma musique agissent sur la psyché produisant des effets positifs sur le mental.  Cette régénération issue du repos aide le corps à déclencher les processus énergétiques d'auto- guérison.

A.S. : Ce dernier album, Sonic Feng Shui, est instrumental mais croyez-vous que la voix humaine joue un rôle aussi dans les phénomènes d'auto-guérison que vous évoquez ?

Patrick Bernard  Oui, la voix humaine est porteuse d'émotions et c'est à travers les émotions que le son peut nous faire du bien, les émotions étant un vecteur entre l'esprit et le corps. Mais je chante sur tous les albums précédents.

A.S. : Écrivez-vous la musique dans des clés musicales à des fins plus spécifiques ?

Patrick Bernard  Oui cela m'arrive. Je travaille déjà avec la médecine ayurvédique, (ayur=vie, védique=savoir) la plus vieille médecine du monde. Dans cette médecine la musique est utilisée pour influencer les émotions à travers les centres nerveux des corps subtils qu'on appelle communément les chakras ou roues d'énergie. Lorsque les chakras sont bloqués par des émotions qui se cristallisent, sachant qu'ils répondent à certaines tonalités musicales pour les débloquer, je les utilise.

Par exemple, j'ai mal à la gorge, j'utilise la tonalité de sol qui devient la couleur bleu lorsqu’elle est perçue par les yeux. Les deux utilisent la même fréquence donc la même énergie. Cette fréquence travaille alors sur la glande thyroïde comme dans ce cas-ci.

Je peux dire aussi que le do sert à s'enraciner. Ré serait pour le deuxième chakra, la couleur orange, la créativité alors que le mi s'adresse au plexus solaire lorsque la volonté est bloquée ou parce qu'il y a trop de colère. Le fa s'adresse au cœur, le centre de l'amour.

On peut dire que la conception d'amour des êtres humains est à travailler si nous voulons arriver à un amour qui se suffit à lui-même, sans commerce, attentes ou échanges. Un amour qui rayonne par lui- même, se suffit à lui-même. En résumé, on n'a pas besoin d'être aimé pour aimer.  

La, c'est pour le troisième œil, une tonalité qui favorise son ouverture, qui ouvre la vision. Nous sommes des émetteurs récepteurs remplis d'intuitions élevées pour la plupart, dans un monde où on nous a appris à ne pas les écouter, un monde qui malheureusement privilégie l'intellect, la raison, la logique. La ou la couleur indigo aide autant l'inspiration, les intuitions que les rêves.

Le si c'est pour la couronne. Comme on a des racines terrestres on a aussi des racines célestes. Tout ce dont nous venons de parler est une expérience en vibrations, qu'on y croit ou non, ça vibre.

Dans mon livre, j'ai un chapitre plus complet là-dessus dans lequel je donne aussi des affirmations de renforcement s'adressant à chacun des chakras qui s'ajoutent aux couleurs et à la musique.

A.S. : Est-ce qu'il y a de l'improvisation, ou vous vous en tenez à jouer la musique du dernier disque durant les spectacles ?

Patrick Bernard  Avant lorsque je faisais de la musique en fonction de l'industrie du disque, lorsque je faisais un disque, je le recréais en spectacle mais plus maintenant.

Ma compagne Anuradha, qui danse pendant que je joue, me demande nerveusement avant le spectacle : Qu'est-ce que tu vas jouer ? Parfois nous sommes une heure avant le concert. Pour la rassurer je lui prépare une petite liste ! Et lorsque nous rentrons dans la loge elle me dit : Mais t'as pas suivi ta liste ! (rires)

Vous savez, je laisse le moment présent m'inspirer. Il y a des facteurs de changement comme l'acoustique d'une salle, la réceptivité des gens qui viennent, etc. Il y a parfois des gens avec lesquels je ressens une résistance. Je dois donc m'ajuster, trouver des pièces qui les feront se relaxer un peu, qui faciliteront la communication. Puis il y a ceux qui sont ouverts d'esprit comme de cœur, qui me transmettent une bonne énergie dont je me sers pour favoriser l'échange. Leur présence est inspirante et les concerts varient pour ces raisons principales. On dirait qu'une certaine audience se rassemble un certain jour, qu'elle a besoin d'une certaine énergie.

Alors si en préparant le spectacle je prévois de donner une énergie de force, de stimulation et que l'audience a besoin de tendresse, je vais créer une tension inutile. Voilà pourquoi je suis à l'écoute, de façon intuitive, des besoins de l'audience au moment présent, je m'ajuste et tout se passe bien.  

A.S. : Écrivez-vous les paroles de vos chansons ?

Patrick Bernard  Non, je puise dans des textes sacrés. Moins dans les traditions officielles qui malheureusement ont été trop politisées à mon avis. Il y a une essence qui a été perdue. Je choisis plutôt des traditions moins orthodoxes, ésotériques, mystiques.

A.S. : Favorisez-vous l'interaction avec les spectateurs ?

Patrick Bernard  Oui parce que je ne chante pas dans des langues que les gens connaissent. Je leur explique le contexte, la tradition impliquée. Par exemple, il peut s'agir d'un chant sacré de tradition chrétienne ou tibétaine dont j'explique la signification, la traduction du mantra, l'effet que cette formule sonore veut produire en nous.

Si je chante en latin ou en sanscrit, il est évident que les gens ne peuvent pas comprendre mais en fait, ce n'est pas nécessaire, le bienfait mental et corporel est ressenti quand même.

Comme l'eau qui coule, le chant des oiseaux ou des dauphins, le vent dans les arbres ou les vagues de la mer qui sont toutes des formes de langage que nous n'avons pas apprises avec notre raison, malgré cela elles rejoignent profondément notre être par la sensation, comme si nous les comprenions très bien car sans contredit, elles nous détendent sans que la raison n'ait rien à voir dans cet échange et les effets thérapeutiques bénéfiques. Je pense que ce langage nous le comprenons avec le cœur plutôt qu'avec la tête ce qui amène plus d'ouverture. 

A.S. : Si l'effet thérapeutique est immédiat, est-il par contre durable selon votre expérience ?

Patrick Bernard  Oui car plus que les mots qu'on peut se répéter et que nous finissons par oublier, il s'agit ici de ressenti intérieur par des ondes, ce qui a plus d'effet en nous, et laisse un ancrage psychologique très fort dont on se souvient comme d’un parfum spécial.

Des fois dans la vie, il y a des séries noires. Mais si la personne à qui le malheur arrive a déjà ressenti une fois dans la vie une sensation au niveau spirituel, une place, une présence à l'intérieur d'elle, cette dernière ressent son moi, sa propre personne, qui n'est pas juste un numéro d'assurance maladie mais elle- même dans son éternité. J'affirme que même quand ça va mal, si une personne a ressenti ce dont je parle, elle deviendra mieux dans un temps très court en rejoignant cet endroit où elle sait, elle sent qui elle est.

Dans ma musique j'essaie de faire ressentir une émotion intuitive ou spirituelle, naturellement, et tous peuvent la ressentir, quelle que soit leurs origines.

A.S. : Les animaux sont-ils sensibles à ces ondes sonores également ?

Patrick Bernard : Je parle beaucoup dans mon livre de mes expériences musicales avec les plantes et les animaux qui malgré qu'ils aient un corps différent de celui des êtres humains, sont des êtres vivants qui réagissent aux ondes tout comme nous. Tu peux calmer ou énerver un chien ou un chat avec une musique différente.

A.S. : Saviez-vous que de nombreux thérapeutes utilisent votre musique ?

Patrick Bernard : Oh oui alors ! J'ai beaucoup de « fans » dans les officines thérapeutiques où l'on pratique la relaxation, le massage, le reiki ou des approches énergétiques. J'ai remarqué que les thérapeutes qui pratiquent ces techniques sont très sensibles et ressentent l'énergie que ma musique dégage.

A.S. : Ressentez-vous encore du stress avant les spectacles ?

Patrick Bernard : Malgré le fait que je suis musicien depuis mon tout jeune âge, que j'ai touché au rock, au jazz progressif et même au pop rock, des formats musicaux que je créais en fonction des radios, il y a toujours un stress mais il ne s'agit plus de problèmes d'ego, de la peur de ne pas plaire et ainsi de suite.

Maintenant mon stress est plus réaliste, comme par exemple la crainte que l'électronique ou l'électricité tombe en panne ou qu'un spectateur ressente un malaise relié à un problème. Vous savez mes concerts sont axés sur le bien- être, la thérapie. Ils ne sont que thérapeutiques maintenant et il arrive que des gens malades y assistent.

A.S. : Utilisez-vous une musique préenregistrée en spectacle ?

Patrick Bernard : Quand tu joues avec une musique préenregistrée, comme vous dites en québécois, té pogné avec ! (rires) Si tu veux ralentir ou accélérer tu en es incapable. Non, je n'utilise pas de musique préprogrammée.

A.S. : Comment alors arrivez-vous à reproduire ce que vous faites sur disque ?

Patrick Bernard : Je fais des adaptations. Souvent les gens me disent qu'ils ont mieux aimé qu'en écoutant le disque. Je crois que c'est parce que l'énergie dégagée sur scène remplace adéquatement la production et les arrangements techniques du disque.

A.S. : Quels instruments utilisez-vous sur scène ?

Patrick Bernard : J'utilise toujours le même instrument, une guitare synthétiseur qui est branchée sur des générateurs de son. J'exécute le tout en temps réel, une technique que j'ai développée avec les années, au moins dix ans maintenant. Chaque corde étant reliée à un générateur de son, j'obtiens une sonorité différente pour chacune d'elles. J'ai moi-même programmé les sons et je les travaille sans cesse selon mes besoins, comme par exemple créer un sentiment de douceur, d'éternité. C'est à partir de ces couleurs sonores que j'improvise en concert. Bien sûr, à chaque représentation, les intonations de la voix sont différentes.

A.S. : Pourquoi ne vous entendons-nous pas à la radio ?

Patrick Bernard : Parce que les radios sont commerciales et formatées en ce sens, au moins depuis les années 70 et elles ont toutes une politique bien définie qu'elles ne peuvent pas changer. Ma musique, pythagoricienne, basée sur 432 fréquences par seconde, ne peut pas s'insérer dans un tel format avec des intros qui durent parfois 4 minutes, le temps qu'il faut pour installer une ambiance, être à l'aise, respirer avant d'entrer dans la mélodie. Il n'existe pas d'émission pour faire passer un genre de musique. Mais ça ne me dérange pas. 

A.S. : Vous écrivez aussi en plus de jouer de la musique n'est-ce pas ?

Patrick Bernard : Effectivement, j'écris des livres et des articles que le magazine Vivre passe régulièrement. Des sujets comme : peut-on être Zen et être prospère en business, etc. Si on considère que d'être Zen c'est de faire le vide pour pouvoir se reposer, de savoir capter le moment présent, la spontanéité, le côté naturel des choses, ma musique l'est.

A.S. : Combien de temps prenez-vous pour écrire et enregistrer un album ?

Patrick Bernard : J'ai travaillé deux ans sur mon dernier. Comme beaucoup d'artistes je me dois de pratiquer la simplicité volontaire pour pouvoir vivre de mon art. Mais vous savez, quand on vit simplement, on n'a pas besoin d'énormément d'argent. Ici, dans la nature, je reçois un cadeau vivifiant quotidiennement, j'ai mon studio tout près et je dépense peu tout en vivant librement.

A.S. : Combien de concerts faites-vous annuellement ?

Patrick Bernard : Entre vingt et trente par année. De petits concerts, plus intimes. Moi j'aime bien les petites choses car avec la simplicité on est plus heureux ! Gros concert veut dire gros problèmes. Ça devient un stress important et je refuse de me stresser, de vivre de façon stressante. Je préfère me connecter plus souvent à trente ou quarante personnes, c'est plus enrichissant.

A.S. : Avez-vous une recette spéciale pour être heureux ?

Patrick Bernard : Un jour je me suis rendu compte que je n'avais pas besoin de faire de grandes choses pour être heureux. Il faut être en harmonie avec sa conscience. 

Pour se garder en santé il faut se responsabiliser, manger plus sainement en se posant des questions simples comme ; qu'est-ce que je mange, d'où vient ce que je mange ?

Pour être bien il faut respirer, c'est très important. Un peu d'exercice quotidien, pas nécessairement du sport, surtout pas de compétition, cause de stress inutile.

Notre mode de vie en général est devenu artificiel, déconnecté de la nature. Sans elle nous sommes perdus, le stress détonateur de maladies fait son œuvre et on assiste aux résultats négatifs en ce moment même, partout sur la planète. Ma recette pour se donner une chance d'être heureux se résume à l'eau pure, l'air pur, une nourriture saine, des exercices réguliers, l'amour, tout ça en harmonie avec la nature.

A.S. : Mangez-vous de la viande ?

Patrick Bernard : Pour ma part je suis végétarien depuis l'âge de 16 ans, grâce à ma mère qui était très inquiète de ce qui se passait dans le monde de l'alimentation. Je ne mange ni viande, ni œufs, ni poisson sauf si je me retrouve au Costa Rica ou dans des pays dont le poisson est le mets principal, je ne suis pas fanatique. Les œufs, c'est que je n'aime pas le goût parce que je sais qu'ils sont très bons pour la santé. La base de mon alimentation depuis trente cinq ans est composée de céréales telles que riz, millet, sarrasin, pas trop de blé, l'avoine ainsi que toutes sortes de légumes. J'ajoute du fromage à l'occasion. Peu de produits laitiers, qui, je me suis rendu compte, nuisent à ma voix en produisant trop de mucus dans ma gorge. Mais j'aime bien un lait chaud sucré le soir avant de dormir !

Je ne juge pas ceux qui mangent de la viande mais moi, je suis contre l'élevage et les abattoirs industriels qui font souffrir les animaux. Ceux qui mangent de la nourriture d'êtres qui ont souffert, qui sont morts dans l'angoisse, vont souffrir. On est ce qu'on mange. Je préfère les produits bios de la terre cultivés en harmonie avec la nature, plantés et cultivés avec amour.  

A.S. : Vous favorisez donc la nourriture bio ?

Patrick Bernard : Oui. Il me semble que le nombre de cancers ne cesse d'augmenter alors que nous savons que cette hécatombe a commencé avec la révolution industrielle. Les herbicides, les pesticides, les engrais chimiques, des produits qui scientifiquement s'avèrent être cancérigènes. Si on mange une nourriture qui en contient, il ne faut pas s'étonner d'avoir le cancer plus tard. Il vaut mieux manger des produits qui ont poussé naturellement. C'est juste le gros bon sens.

A.S. : Avez-vous un souhait que vous aimeriez voir se réaliser dans notre société ?

Patrick Bernard : Ce serait un geste révolutionnaire : ralentir. Ça va trop vite. On va trop vite. Respirer. Prendre le temps.

A.S. : Nous savons maintenant que vous improvisez sur scène mais avez-vous quand même une idée de ce que sera votre présentation le 18 novembre au Colloque www.cc-n.ca  ?

Patrick Bernard : En principe je chante toujours une pièce ou deux de chacun de mes albums. Par exemple le Chant de l'Universel, d'Atlantis Angelis, qui représente ma chanson de vie, ou un extrait de Solaris Universalis auquel j'ajoute des chants que je n'ai pas encore enregistrés sur disque. Je verrai bien puisque nous serons un groupe de francophones dans un colloque sur les naturothérapies. Si l'ambiance s'y prête, j'interprèterai un chant que je pratique actuellement, en français, Chant de guérison. Un chant que je n'ai pas encore enregistré sur disque. Je l'ai composé pour ma mère qui a définitivement quitté son corps l'an dernier. Elle était très importante pour moi, m'a toujours encouragée. Ce chant-là est un peu comme un résumé de toute ma musique, de ce que je veux qu'elle propose et déclenche chez l'auditeur.  

A.S. : Et pour terminer Patrick, que pensez-vous des droits d'auteurs qui seront perçus par la SOCAN lorsque les thérapeutes font jouer vos disques dans leur bureau ?

Patrick Bernard : Je ne savais pas que la loi du Québec était passée sur cette collecte de droits d'auteurs par la SOCAN. Pour moi, que les thérapeutes qui ont acheté mon disque le fassent jouer en complémentarité avec le traitement qu'ils dispensent, je suis très heureux et je trouve que ce serait suffisant comme revenu, s'ils ne le copient pas évidemment car toutes ces copies, ça nous détruit complètement. Quand pour un disque vendu on fait 150 copies, il n'y a plus de retour et alors là, il devient trop difficile de produire des albums, même de survivre.

Pour la musique commerciale, au moins les artistes tournent à la radio qui elle, doit rendre des comptes et les payer pour le temps d'antenne mais les gens comme moi qui ne passent jamais ne peuvent attendre aucune rentrée d'argent, même minime, des radios.

La copie est donc pour nous dans ce créneau très spécial, le plus important problème. Les gens sont tellement peu conscientisés aux droits d'auteurs que souvent ils me disent : « Merci M. BERNARD, j'ai copié votre disque pour un ami malade et à qui il fait beaucoup de bien ! ». Ils ne réalisent pas que le geste qu'ils font, est nuisible et empêche bien des artistes de poursuivre leur carrière. Vous savez moi j'ai pas mal décroché du système, que je trouve trop rigide et nuisible pour la création.

Mais philosophe, je me dis, dans l'Univers, tout est en place, il y a un ordre. Ce que tu dois recevoir, tu le reçois. Tu ne recevras pas ce que tu ne dois pas recevoir. Cette philosophie m'empêche d'avoir du ressentiment, je laisse aller car pourquoi essayer de contrôler des choses incontrôlables ?

Cher Patrick, c'est sur ces belles paroles que nous allons vous quitter en vous remerciant de cette généreuse interview. Bonne chance.

Nous rappelons aux thérapeutes internautes qui veulent entendre Patrick BERNARD en concert, de réserver maintenant leur billet pour le Colloque Canadien des Naturothérapies au www.cc-n.ca et en même temps d’assister aux conférences sur des sujets les concernant directement.

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