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Mobilisez-vous contre l’ajout de produits radioactifs dans votre entourage

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque
04.02.2010
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  • Les industriels pourront bientôt incorporer des métaux, plastiques et gravats contaminés dans la fabrication de matériaux. (Photo.com)(攝影: Jupiterimages / (C) 2008 Jupiterimages)

Depuis 2002, grâce à une intense campagne de mobilisation, le consommateur était enfin protégé par des lois interdisant l’ajout délibéré de substances radioactives dans les aliments, les biens de consommation, les produits de construction ainsi que par l’interdiction d’utiliser des matériaux contaminés comme des déchets provenant d'une activité nucléaire pour la fabrication de biens de consommation et de produits de construction. Or, dans un silence devenu habituel en France, la loi est en train de changer en faveur du nucléaire.

 

Les exploitants d’activités nucléaires confrontés à des quantités croissantes de matériaux faiblement radioactifs ont fait un lobbying assez puissant auprès du gouvernement pour que celui-ci lance un arrêté ministériel en date du 5 mai 2009. Il instaure une procédure de dérogation particulièrement laxiste malgré l’avis défavorable de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

 

Les aliments, les produits cosmétiques, les parures, les jouets, les matériaux en contact avec les aliments et les eaux resteront protégés. Dès l’obtention de cette dérogation, les industriels pourront incorporer des métaux, plastiques et gravats contaminés dans la fabrication de matériaux (ciments, acier, plomb…) qui seront utilisés pour la construction d’habitats ou de locaux de travail, de moyens de transport (voitures, vélo, bateaux…), d’équipements ou d’objets de la vie quotidienne (meubles, fournitures de bureau, vêtements…).

 

Si dans un premier temps les aliments protégés ne risquent rien, il s’avère qu’ils peuvent être contaminés indirectement. Lors du recyclage de ces produits contaminés, ils peuvent être transformés par exemple en plastique qui se retrouvera dans les fi lières alimentaires, cosmétiques, etc. 

 

Dès la parution de cet arrêté, La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD), a adressé au Conseil d’État un recours pour demander l’annulation de cet arrêté en se basant sur des arguments légaux. Elle s’est également adressée aux trois ministres compétents : Mme Bachelot, ministre de la Santé, Mme Lagarde, ministre de l’Économie et de l’emploi et M. Borloo, ministre de l’Écologie, leur demandant d’abroger l’arrêté du 5 mai 2009 sans attendre.

 

Nous avons la chance de vivre dans une démocratie et nos élus sont sensibles à l’impact de leur décision sur le public. C’est pourquoi il est important de leur manifester notre opinion. La CRIIRAD appelle les consommateurs et les associations à se mobiliser. Elle propose sur son site des modèles de lettres types, demande de divulguer l’information car elle estime que les déchets issus des centrales nucléaires doivent rester dans la filiale nucléaire pour des raisons évidentes de sécurité sanitaire.

Pour en savoir plus et pour signer la pétition  : CRIIRAD

 

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