Écrit par Jorge Hernán Toro, correspondant pour La Grande Époque

Après le fort séisme suivi d’un tsunami qui s'est produit le 27 Février 2010, le Chili observe maintenant les dégâts. Les zones les plus touchées sont Valparaiso, Metropolitana de Santiago, O'Higgins, Maule, Bio-bio et La Araucanía, où habitent plus de treize millions de personnes, soit 80% environ de la population totale. Dans les régions de Maule et Biobio, le tremblement de terre  a atteint une intensité de neuf sur l'échelle de Mercalli, ce qui a détruit les villes de Constitution, Concepción, Cobquecura et le port de Talcahuano, cataclysme du chili, 

Comme celui subit par la Turquie le 9 mars 2010, le séisme a eu un impact international moins important que pour Haïti. Si le bilan ne permet pas encore de dénombrer les morts, on estime que cinq cent mille maisons ont été broyées laissant deux millions de sinistrés. Le pays ayant déjà connu plusieurs tremblements de terre, les constructions étaient équipées de bases antisismiques.  Ce tremblement est considéré comme le deuxième plus violent dans l'histoire du Chili et de l'un des cinq plus forts enregistrés au monde.

La région du Maule 

Les villes du littoral  ont, après avoir subi le tremblement de terre, essuyé un tsunami. Trente minutes après l’impact du cataclysme qui a broyé une grande partie des maisons, la première des trois vagues du tsunami a frappé la ville. Les vagues faisaient plus de 8 mètres de haut chacune. À cause de  l'embouchure du fleuve Maule, elles ont pénétré facilement dans la ville. La plupart des victimes faisaient du camping sur une petite île voisine, située sur les rives de la région du Maule, au moment du tremblement de terre.

Le tsunami a détruit toutes les maisons sur son passage. La force de la mer était telle que les occupants, qui ont réussi à rester debout, se sont retrouvés avec des poissons et des algues sur les tables et chaises à l’intérieur des immeubles. Les dégâts matériels sont énormes. 

La plupart des villes de la région ont subi des dommages structuraux dévastateurs. Les anciennes et centenaires constructions en pisé de ces villes, qui avaient résisté aux séismes de 1960 et 1985, ont été gravement endommagées ou complètement détruites. 

Les villes de Curicó, Molina et Sagrada Familia

Un couvre-feu a été instauré car les pilages sévissent dans plusieurs régions. Des personnes commencent à porter des armes à feu pour se défendre. 

«C’est très positif que  la communauté s’organise… ce qui est négatif c’est la sensation d’insécurité dans la population à cause des nouvelles alarmistes et des rumeurs. » a dit le colonel  José Carvallo qui demande à la population de laisser le soin à l’armée de faire régner l’ordre.

Il a également fait un appel aux médias pour qu’il transmettre des informations fiables afin de ne pas inquiéter les citoyens.

 

Jorge Hernán Toro vit à Curico et nous partage ses premières impressions